Kéba Mbaye : Un homme, un juge, un exemple
Opinion
Kéba Mbaye
Un homme, un juge, un exemple
J’ai revu ce matin des extraits du discours sur l’éthique du regretté Juge Keba Mbaye. J’ai retransmis la vidéo à d’autres avec le commentaire suivant : ” Un homme, un juge, un exemple. Puissent les générations suivantes s’inspirer de son exemple.”
Ce commentaire sur l’intellectuel et l’engagement politique me fait penser à une célèbre fable : Le meunier, son fils et son âne. La morale de celle-ci est : ” Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, les gens trouveront toujours quelque chose à dire et à redire…”
La politique à mon sens est différente de l’engagement politicien.
La première, c’est agir positivement dans les limites des pouvoirs et libertés dont on dispose lorsqu’on accède à une fonction étatique et de pouvoir dire en quittant le poste qu’on a fait avancer le domaine dont on a eu la charge pendant la durée du mandat reçu. À un certain niveau de responsabilité, on ne peut s’exonérer de cette responsabilité/obligation. Il s’agit aussi de ne pas commettre d’abus même si une pratique majoritaire pourrait être appelée pour la justifier.
L’engagement politicien, par opposition, est de participer aux louanges de la personne qui détient le pouvoir en lui octroyant une infaillibilité absolue laquelle est un attribut divin.
Ce qui gène dans un tel comportement, c’est la facilité avec laquelle ces “louangeurs” changent d’opinion sur la même personne dès qu’elle ne détient plus le pouvoir.
Il faut toujours choisir de vivre même modestement avec des moyens licites plutôt que de compromettre son honnêteté par des choix bien éloignés de ce que notre religion nous a prescrit.
Tout bien considéré, je ne donne pas tort aux intellectuels qui s’abstiennent quant à l’engagement politicien.
Cependant, ce choix difficile met à mal la conscience qui pourrait vous reprocher une abstention, une indifférence coupable par rapport au sort des plus démunis.
Je suis le premier à donner un caractère subjectif à cette analyse, limités que nous sommes par l’absence de recul par rapport au présent et nos insuffisances bien humaines.
Mes excuses au cas ces propos seraient vus comme visant des personnes qui n’auraient pas la même opinion.
Ababacar Sadikhe DIAGNE