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Humour : Balla et son balladin

Assane Kane, un passionné du théâtre

Humoriste en devenir !

15 ans, brillant élève, Assane Seck Kane qui obtient cette année son BFEM a quitté Saint-Louis pour poursuivre à Dakar ses deux passion s: le théâtre et le football. Intelligent, Assane n’attend pas des consignes pour se parfaire. C’est un bon élève qui fait ses devoirs.

Par Chérifa Sadany Ibou Daba SOW,

Cheffe du Desk Culture


Quand as- tu découvert ta passion pour le théâtre ?

Je gère l’ambiance de la maison parce que je n’aime pas déjà voir les gens tristes. J’embête ma famille jusqu’à l’énerver mais dès que je m’éloigne, je lui manque…je n’ai jamais compris (Rires…)

J’ai commencé à détecter ma passion pour le théâtre quand je faisais la classe de 4eme. J‘en ai parlé à ma mère avant de postuler à Marodi où j’ai rencontré Pod qui est un homme extrêmement disponible et patient. J’ai réussi un premier casting, puis un deuxième qui était plus favorable puisqu’après m’a proposé un contrat. Marodi a contacté ma mère pour qu’elle vienne le lendemain signer le contrat pour le rôle principal d’une série Super H qui a eu beaucoup de succès ; malheureusement maman étant enseignante ne pouvait pas abandonner son boulot à Saint-Louis pour venir signer à Dakar. Le délai était trop court. C’est comme ça que j’ai perdu cette chance.

L’on se demande comment Assane a vécu cet événement ?

C’était dur, j’ai boudé, j’ai pleuré et même cassé mon téléphone qui m’a coûté une punition pendant deux ans. Mais je n’ai jamais baissé les bras. J’ai continué à regarder ” Le parlement du rire “, ” Abba no stress “, et je suivais Balla. C’est mon comédien préféré.

Un jour, je suis allé sur son instagram faire des recherches sur lui. J’ai vu qu’il est le directeur artistique à Abba no stress. J’ai pris son numéro et je l’ai appelé pendant des jours sans le joindre. Quand je l’ai eu pour la première fois au téléphone j’ai crié : ” Al hamdoulilah ”  (Rires)… Je lui ai expliqué mon envie de faire du théâtre puis je lui ai passé ma mère puisqu’il demandait l’accord de mes parents. Il nous a ensuite donné rendez-vous. Ma mère et moi, nous nous sommes déplacés pour le rencontrer au centre culturel Blaise Senghor. C’est comme ça qu’il m’a recruté et ne cesse depuis de me former avec tant d’abnégation.

Quelles sont les qualités que tu crois que tu as pour percer dans ce métier ?

Je suis très sérieux dans ce que je fais, je me concentre, je prends des notes, j’écoute, je m’exerce et je pratique les théories que l’on m’apprend.

Ton premier essai sur scène n’étant pas d’une réussite totale, mais malgré ton jeune âge, tu as compris que c’est par les erreurs qu’on se parfait ?

Absolument ! En fait, j’ai joué sur scène pour la première fois avec un stress énorme. Je savais que ma prestation ne faisait pas rire. Je sais qu’il me reste encore beaucoup beaucoup de chemins à faire pour atteindre le niveau des Samba Mballo, Balla… Il me faut travailler la voix, la prestance, la timidité entre autres… mais je ne lâcherai pas. Je reconnais que tout début est difficile et je suis sûr et convaincu que je serai un très grand comédien à côté de Balla et à côté de tous ceux qui me soutiennent à Blaise Senghor.

Ton dernier mot, Assane ?

Je remercie Balla pour son engagement envers moi. Au-delà de la formation, il ne cesse de me couver, de me protéger comme il a promis à mes parents. Je lui promets donc de recevoir à chaque prestation des milliards de standing ovations.