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La Ligne du Devoir

Dialogue : La Guerre Des Chiffres

 Le dialogue par les chiffres

Parlons économie,

pas seulement de politique

Le dialogue qui s’ouvre aujourd’hui est un moment important pour parler plus économie que politique pour donner une personnalité culturelle à un pays longtemps otage des politiciens et des “partenaires” qui refusent depuis le début des années 90 que le peuple souverain relève le front.

Les partenaires techniques et financiers vont fermer les robinets et le Sénégal s’enfoncera dans le gouffre si l’élection président ou elle n’est pas tenue et la transition effective au 02 avril.
Eux qui assurent près de 60 % d’un budget tant vanté nous promettent un enfer d’autant plus proche que leur position a soulevé moult indignations de ceux qui ne comprennent pas la hargne de l’Occident contre le Sénégal et tous ces pays jadis sous domination et qui essaient depuis les années 90 de refuser désormais un business as usual.

Les appuis budgétaires, proportionnels à la souveraineté nationale, sont le lieu de dépréciation de l’honneur et de la dignité des Sénégalais ; si on y ajoute les prévarications sur les deniers publics dont les montants seuls auraient pu assurer le développement de tous les secteurs socio-économiques du Sénégal, il est facile de comprendre l’ire des populations paupérisées depuis les indépendances et dont le sort ne s’améliore guère.
Le dialogue des 25 et 26 février ne s’adresse pas seulement aux acteurs politiques mais surtout à ceux qui tiennent l’économie du pays : les recettes internes assurent les salaires et le service de la dette pour environ 6.000 milliards (Les dépenses totales de la loi de finances sont programmées à 5.755,4 milliards en 2024, soit une progression de 613,5 milliards de FCFA en valeur absolue et de 11,9% en valeur relative, in finances.gouv.sn). La sécurité, la santé et l’éducation ne sont pas prises en charge comme le gaz et le riz ; les amis turcs du président qui gèrent l’électricité vont plier bagage le 2 avril, avec le départ de Macky Sall, imposant un black-out général au pays.
0,6% des populations tiennent en otage le reste des Sénégalais ; si on se veut généreux, ajoutons à ces candidats au parrainage ceux qui bénéficient du soutien des élus pour comprendre pourquoi refuser que les 10% du corps électoral (500.000 individus) pensent tenir entre leurs mains le Sénégal et les Sénégalais.

Tout est sombre“, conclue notre source, ajoutant à la morosité ambiante.

Pathé MBODJE