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La Ligne du Devoir

Dakar : La bataille des rues

Professeur Samba Ndoucoumane Guèye

La botte des sept décennies

Né un peu plus de sept décennies après la prise de possession de Dakar par Protêt, le professeur Samba Ndoucoumane Guèye raconte sept décennies plus tard le Dakar de son enfance. Il y  un peu plus de sept décennies. Ses histoires de rues sont d’une richesse historique et encyclopédique. 

Samba Ndoucoumane dessine mieux que les administrateurs coloniaux qui se sont contentés de donner des noms : lui raconte l’histoire du nom des rues de Dakar de son enfance lorsqu’il gambadait du port à l’hôpital indigène.

Il y a 75 ans, le village

de Dakar

C’était il y a plus de 75 ans

En 1857, au nom du second Empire français, le capitaine de Vaisseau Protêt prenait possession de Dakar, un village du littoral sénégalais en face de l’ile de Gorée. C’était dit-on un jour Korité… Il s’agissait, comme l’avait découvert et décrit le navigateur lusithanien (sic), d’un promontoire de roche noirâtre, prolongé à l’est comme à l’ouest par un rivage éclatant de blancheur, piqueté de rares chaumières. Ce promontoire était habillé d’une végétation touffue, luxuriante de verdure. C’était le Cap Vert, sans doute en saison des pluies. Des iles, découvertes après, plutôt en face de Saint Louis et de la Mauritanie, furent baptisées Iles de Cap Vert. Il y a un peu plus de 7 décennies, après le Capitaine Protêt, arrive au village de Dakar, un garçon d’environ 07-08 ans qui ne reste pas inactif :

1) il parcourt les rues, avenues, boulevards de Dakar et relève l’intimité de l’histoire Sénégal et de celle de la France depuis plus de 4 siècles, surtout à partir de la révolution de 1789. Il note les activités d’époque caractérisant ces voies carrossables,

2) il va à l’école, l’école qui est « obligatoire, gratuite et laïque, mais sans contrainte, acceptée et même désirée.

3) il est séduit passionnément par le cinématographe qui est un art qui s’éveille et progresse,

4) il s’instruit et s’éduque avec le folklore indigène, folklore qu’il pense devoir être encouragé ; il croit même y pouvoir puiser des conseils…

I – Les voies carrossables

Mais nous ne pouvons suivre ce garçon du début des années 30, malgré le pittoresque de certaines plaques médiocrement entretenues, la curiosité de découvrir de nouveaux parrains malgré notre volonté d’attaquer des chemins parfois peu praticables, si l’on s’éloigne du cœur de la cité.

Honneur,

1) au doyen Nalla Fall, maréchal-ferrant, qui besognait rues Vincens x Thiès

2) aux sympathiques cochers Hall Poularen qui maîtrisaient leurs deux chevaux parfois récalcitrants sur des voies pas toujours praticables.

Mais voyant dès le début de notre suivi qu’il y a une certaine intimité dans l’histoire du Sénégal de la France (de Dakar surtout depuis la Révolution française de 1789), nous nous fions à l’histoire avec ses différentes étapes. Ces étapes sont marquées par les noms des rues, avenues, boulevards, places….

Ainsi

A-Avant la Révolution française de 1789

Avec les rues Tolbiac, Boufflers, Denain, Grammont, Colbert.

a)Tolbiac marque la plus grande victoire de Clovis sur un chemin triomphal mais cru vers le règne de la Gaule qui deviendra la France. C’est, après la victoire sur les Romains Soissons, (en 486),  celle sur la tribu franque des Alamans, à Tolbiac ou Zulpich (496). Cette bataille de Tolbiac  serait terminée par la tragédie du vase offert à Clovis par les Romains à Soissons ; un guerrier de Clovis avait cassé le vase en disant que Clovis devait se contenter de la seule victoire des armes. A Tolbiac, Clovis fracassa le crâne de guerrier : Clovis aurait réussi cette vengeance, en brisant le crâne du guerrier dont il avait fat tomber le glaive en lui rappelant ce qui avait été fait du vase de Soissons. Clovis aurait continué d’augmenter son royaume, en massacrant les rois francs de Cologne, Cambral, Thérouane.

Après un concile à Orléans, il fait de Paris la Capitale de la Gaule franque, c’est-à-dire de la France….Il se fit baptiser à Reims par Saint Rémi en 498, et fut ainsi le premier roi catholique de France.

b) La guerre de Trente ans (1618-1648) terminée par les victoires françaises de Rocroi (1643) et Lens (1648) et le traité de Westphale, l’Allemagne dévastée et ruinée.

Gramont (1604-1678), maréchal de France, prit part à toute la guerre de 30 ans, a laissé des mémoires.

– Sénégal : riches commerçants à Dakar.-
Photo, 1935.

A ne pas confondre avec Grammont (1796 -1862), général qui fit voter la première loi protectrice des animaux (1850).

c) Colbert (1619-1687) grand bâtisseur du développement de la France, avec ses multiples charges : surintendant des bâtiments, contrôleur des Finances, Secrétaire d’Etat de la maison du roi ; il favorise l’industrie et le commerce. Il crée la compagnie du Sénégal en 1671, la manufacture des Gobelins, l’Observatoire. La fin de son règne semble s’annoncer avec Louvois, comme lui-même avait commencé avec les débuts de disgrâce de Fouquet.

d) Dans la guerre de succession d’Espagne (1701-1714)

Boufflers et Denain

Boufflers, maréchal de France, défendit Lille (1708) et réussit la retraite de Malplaquet (1709).

Denain (1712) vit la victoire de Villars sur le prince Eugène

Conflit désastreux pour la France  et l’Espagne  (1715 ) : la France  perd l’Acadie (Nouvelle Ecosse, New Brunswick) et Terre Neuve, Espagne abandonne Gibraltar et l’ile de Minorque (dans les Baléares).

Et si le roi d’Espagne (Philippe) conserve sa couronne, il renonce à celle de la France. La France garde le Sénégal, peut-être parce que Saint-Louis n’est pas une bonne base maritime.

La rue Tolbiac, entre avenue Gambetta et rue Fleurus, était une voie peuplée de commerçants Libano-Syriens, de Sénégalais et étrangers de race noire qui tenaient quelques boutiques de matériel de quincaillerie et de salle d’eau..

La rue de Denain était la limite sud du quartier Plateau de Dakar, non goudronnée, occupée par des ménages sénégalais ou d’Afrique occidentale limitrophe, tenant de petites chambres, avec peu de sanitaires.

La rue Boufflers, en plein centre de Dakar, flanquant la salle du gouverneur général à l’est, salle où, périodiquement, le Gouverneur général réunissait les délégations de 7 ou 8 colonies d’Afrique occidentale française, avec les chefs indigènes, coutumiers, religieux nommés, invités….de chaque territoire colonial.

Cette rue, peu longue (50 mètres au plus) abritait de petites villas (une demi-douzaine environ occupées par de hauts fonctionnaires surtout européens. Elle longeait, bien parallèle, le jardin du Conseil du Gouvernement général, jardin planté d’une statue du Gouverneur du Sénégal Faidherbe. Le gouverneur était représenté par un général, tenue avec veste, pantalon et casque militaires, et tenant un boulet de canon. Cette statue faisait face au palais du Gouverneur général, maintenant du président de la République. La tour qui coiffait le palais a été rasée par le premier président du Sénégal.

Le jardin du Conseil était bien entretenu, il était public, fréquenté à tout temps, surtout la nuit par les enfants qui y jouaient à cache-cache.

La rue Colbert, pas plus de 50 mètres à parcourir, en plein centre de Dakar, avec pas loin une banque, un cinéma, une étude de notaire, la place Protêt, l’avenue Roume, les rues Félix Faure, Carnot, Thiers,  les finances du gouvernement général de l’AOF, le tribunal Dakar, un hôtel riverain….

La rue Grammont, de l’hôtel de ville à quelques 50 mètres, la rue contient des villas et des bureaux. De la jusqu’à sa fin, à l’avenue Clémenceau, ce sont des boutiques de Libano-Syriens et quelques commerçants sénégalais, surtout à l’angle avec les rues Fleurus, Tolbiac et Valmy

B-La Révolution Française de 1789-1815

On tombe sur les rues Valmy, Fleurus, Kléber, le boulevard de la République,  l’Avenue de la Liberté, les rues Thiers, , Victor Hugo, Blanchot, Carnot,…

Valmy : bataille du 20-09-1792 dans cette commune du département de la Marne. Les Français, commandés par Dumouriez et Kellerman, défirent l’armée prussienne accompagnée, comme curieux, par le poète Goethe. Devant ces jeunes (plus volontaires que soldats) mal habillés et mal armés, chargeant au cri de « Vive la Nation », Goethe dit, au soir de la bataille : «En ce lieu et dans ce jour, commence une nouvelle époque pour l’histoire d monde ».

Fleurus : 26-06-1794, commune de Belgique près de Charleroi, Jordan y battit, près de la Sambre, avec l’armée de Sambre et Meuse, les Anglo-Hollandais.

Kléber : (1753-1800) né à Strasbourg. Engagé volontaire en 1792. Participe au siège de Mayence, combattit à Fleurus, écrasa l’armée vendéenne à Cholet, il accompagne Bonaparte en Egypte et le remplaça à son départ. II vainquit les Turcs à Héliopolis, fut assassiné au Caire en 1800 par un nationaliste arabe appelé Souleymane

Thiers (1797-1877) : avocat, journaliste (le National), écrivain

a) histoire de la Révolution Française

b) histoire du Consulat et de l’empire

Carnot (Lazare) de 1753-1823

-Homme politique et savant

– Ingénieur militaire, député de la législative (1791) de la Convention (1793)

– Membre du comité du Salut Public (1793) il organise les armées de la République et concourt à tous les plans de campagne, il est surnommé l’organisateur de la victoire

– Activité scientifique : mécanique, mathématique, avec Monge fondateur de la géométrie moderne.

La République, la première en France : elle est proclamée le 21-09-1792. Elle fut dirigée successivement par la Convention (21-09-1792), puis par le Directoire (26-10-1995) et enfin par 1e Consulat (11-09-1799).

Victor Hugo (1802-1885) poète, romancier, auteur de théâtre…

Dans « La Légende des Siècles », il dit des soldats de l’An II :

-Gloire, épopée

-Tous les jours c’était quelques victoires

-Et Joubert sur l’Adige et Marceau sur le Rhin.

Blanchot de Verly gouverneur du Sénégal défendit contre les Anglais la colonie et Saint-Louis durant les guerres de la Révolution de 1789 et du 1er Empire Saint-Louis se rendit en 1805 devant une invasion amphibie britannique. Mais après le traité de Paris on 1815, Saint-Louis fut rendu à la France. Blanchot gouverna le Sénégal de 1787 à 1807.

La rue Valmy, dans un quartier d’Africains avec au milieu les Lebou, ouvriers et surtout pécheurs, très regroupés autour de leur mosquée de Yakhadieuf (la mosquée attire même ceux qui ont déménagé).

La rue Fleurus, sœur jumelle de celle Valmy dans le parallélisme et les activités, mais mieux occupée que sa sœur jumelle : quincaillerie, serrurerie, objets plus ou moins détériorés, récupérés dont on cherche à se débarrasser mais pas à n’importe quel prix.

Le boulevard de la République reste fixé en notre mémoire par le drame le plus affreux…Dans la pension de famille angle rue Blanchot, un Français trahi, désespéré revolver au poing surprend et abat l’amant de sa femme, poursuit celle-ci jusque dans la rue Blanchot et ne la rate pas, ensuite retourne dans la chambre du délit et se suicide.

Mais la vie continuait. Ce boulevard commençait au palais du Gouverneur général en Afrique occidentale française et allait jusqu’à la falaise face aux iles Madeleines.

Entre les rues Blanchot et Raffenel, les enfants jouaient au football (avec une balle de tennis) et quelquefois ne s’arrêtaient pas quand le Gouverneur passait en automobile pour sa promenade du soir… De là, allant jusqu’à la Cathédrale du Souvenir africain (qui n’était pas encore inaugurée par le cardinal Verdier), à gauche successivement un dépôt de tonneaux de vin et un terrain de Tam-tam, rendez-vous des fêtards du dimanche. La vedette de ce tam-tam était un mulâtre nommé Emile Seck de Diourbel, matelot de l’Arsenal de Dakar en tenue blanche assortie, casquette avec pompon rouge vissée sur les sourcils, bottes noires de cirage, qui dansait en chantant son morceau qui fera le tour du Sénégal : « Guin Dang! J’habite au Port ! ». Il y avait comme spectateurs de classe, des jeunes gens avec des chaussures marocaines colorées avec chic qu’ils portaient en s’appuyant sur le bord proximal du pied. Ainsi ils cassaient les chaussures, faisaient le « damma » qui déformait et usait leurs chaussures.

Certains jeunes s’armaient de cravaches de cordonnier multicolores qu’ils frappaient sur mollets en pensant ou en clamant « boul door » (ne frappe pas).

A l’angle de la rue Victor Hugo, certaines matinées, un homme de race maure, grand de taille, avec large boubou blanc, venant d’où on ne sait, debout sur le trottoir faisant angle, chantait : « Falla Bouda Mint Takoua ! » (Il faut avoir la foi). Et il disparaissait comme il était apparu.

L’avenue de la Liberté, au sud-est du quartier Plateau, appelé Lambinas (ambulance) car conduisant aux hôpitaux Principal et Indigène, cette zone de Liberté était populaire. C’était là que se localisaient le 7 RTS (Septième Régiment de Tirailleurs Sénégalais) et la Musique de la garnison de Dakar Celle-ci jouait souvent « Sambre et Meuse » quand il y avait défilé :

« Tous ces fiers enfants allaient sans trêve et sans repos.

La gloire était leur nourriture…

Ils étaient sans pain, sans souliers…

Le régiment du Sambre et Meuse marchait toujours.

Au cri de liberté, de liberté »

Le quartier de Liberté avait un cinéma du nom de Alhamra où l’on pouvait avoir comme voisins des jeunes non voyants assez susceptibles. Ne vous étonnez pas de voir des spectateurs handicapés, ne leur dites pas de s‘interpeller à haute voix, de trop bouger entre les spectateurs en cherchant de se regrouper..

La rue Victor Hugo était l’endroit de transhumance de la Tabaski (sacrifice du mouton) où tous les quartiers du Plateau et surtout ceux devant et autour de la cathédrale, en va et vient, allaient laver leurs bêtes dans les plages derrière le palais du Gouverneur général.

Cette rue était aussi l’endroit semblant choisi pour y loger par les Casamançais Bissao-Guinéens, Métis Cap-Verdiens..

La rue Kléber de la rue Blanchot, passant derrière la cathédrale, calme dans le Plateau avec une population autochtone vivant aisée et une majorité d’Européens.

La rue Thiers avec la plus grande mosquée de Dakar, spécialisée dans le maouloud, aussi fréquentée en cette nuit anniversaire, sinon plus que la ville sainte de Tivaouane.

La rue Blanchot de l’avenue Courbet à derrière l’avenue Faidherbe, on relevait un élevage d’oiseaux Marabout, le consulat italien, la première mosquée du vendredi (djouma), l’intendance militaire française (aujourd’hui centre culturel français), un vieux palmier, lieu de rassemblement des Manjaques autour de la récolte de boisson venue de Casa ou de Bissao. Ces Manjaques s’affairaient dans le calme, buvaient sans trouble et n’étaient pas agressifs.

La rue Carnot : Au centre vivant du Plateau, venant d’ouest de la TSF. Elle passe sur le côté de l’Intendance des Forces Françaises, devant l’Eglise protestante, le garage auto mobile achalandé de Mr. Bardeau, un Français. La rue Carnot finit devant la rue du pharmacie Salva, maire de Dakar disparu en 1933 et inhumé à Bel Air.

C- Le Premier Empire

1804-1814-1815

Le 18 mai 1804 : Après le Concordat, les autorités proclament Bonaparte Empereur.

Le 10 avril 1814 : Le Sénat déchoit Bonaparte qui abdique. Les voies et places qui rappellent le premier empire sont celles de Thiers, Victor Hugo, Lazare Carnot, Blanchot, République, la Liberté.

Thiers dans « Histoire de la Révolution Française »

 « L’histoire du consulat et de l’Empire ».

Victor Hugo dans « La légende des siècles » fait le rappel de l’ascension à la chute  de Bonaparte, Napoléon 1er.

Lazare Carnot : ministre en 1800, est quand même contre l’ambition de Bonaparte mais sera ministre de l’intérieur durant les Cent Jours.

Blanchot de Verly : gouverna le Sénégal, sous la royauté, pendant la Révolution de 1789 et capitula à Saint-Louis en 1805 devant les Anglais, alors que Bonaparte empereur depuis un an.

La République

Siège de Toulon, ville reprise sur les Anglais et les Royalistes grâce à l’officier d’artillerie Bonaparte (1793).

9 Thermidor (1794) contre la Terreur (Robespierre, Couthon, Saint-Just.

12-13 Vendémiaire, neutralisation des émeutiers par Bonaparte et Barras.

18 Brumaire, coup d’état (Napoléon passe 1er consul 1799 et en 1802 Consul à vie).

La liberté :

Avec les revers de 1799 en Italie

  • Conscription
  • emprunt forcé progressif

Après Succès de Marengo (1800)

Mesures antilibérales et despotiques

Rétablissement de l’esclavage, exécution du Duc d’Enghien, procès du Général Moreau déportation de royalistes (machine infernale…)

Mesures progressistes : Université, code civil, légion d’honneur, Banque de France, Conseil d’Etat.

– Mesures d’Organisation et d’Autorité

– Tribunaux et Juges

– Préfets

Recteurs

D-La Restauration

1814-1815

1815-1848

Le roi Louis XVIII 1814-1848 et 1815-1824

Commence une monarchie constitutionnelle, mais après les Cent Jours (retour de Bonaparte) de l’ile d’Elbe, le régime se durcit avec la Terreur blanche. Descazi, premier ministre libéral, est combattu après l’assassinat de Duberry -Louis XVIII mourut si laisser d’enfant (1824).

Le roi Charles X 1824-1830 : ministres réactionnaires ou impopulaires, durcit une élection qui favorise l’opposition le 25-07-1830.

Le 02-08-1830, le roi abdique (Révolution de Juillet 1830).

Le roi Louis Philippe 1er 1830-1848

Acquis aux idées de la Révolution de 1759 (son père : Philippe Egalité); il avait combattu Valmy le 20-09-1792 et à Jemmapes le 5-11-92 (victoire de Dumouriez sur le Autrichiens commandés par Clairfayt  et Beaulieu).

Réfugié à l’étranger en 1809

Lieutenant des logements du roi, après la révolution de 1830.

Il prend ses fonctions de roi après la révision de la charte de 1814.

Après la mort de son ministre Casimir Perrier, le régime se durcit : agitations populaire de Lyon, Paris, les menaces du prince Louis Napoléon, des économistes Barbes et Blanqui, légitimes tentatives de la Duchesse de Berry, les manifestations républicaines, les tentatives d’assassinat du roi, succession de dix premiers ministres.

Sans succès Guizot s’oppose au changement : il est battu, c’est la Révolution de 1848, le roi abdique : la révolution proclamée le 25-02-18 Napoléon III président de la République 1-12-51 pour 10 ans.

2-12-52 Empire

Le rappel de la Restauration est évoqué par les rues Thiers, Victor Hugo, le boulevard de la République, l’avenue de la Liberté IBERTE, la place du marché Kermel ou (KERNEL), la rue Carnot :

Thiers ministre et président du conseil de la Révolution de Juillet 1830

  • parmi les 10 derniers ministres du roi Louis-Philippe

Victor Hugo  député de la Révolution de 1848, banni par le président LOUIS REPUBLIQUE proclamée le 25-02-184

Napoléon 

01-12-51: présidence pour 10 ans

02-12-52: empire

Liberté :  nombreuses luttes populaires pour la république et la liberté pendant le règne de Louis XVIII en passant par Charles X mais surtout sous Louis Philippe.

Carnot (Lazare) ayant accepté le ministre de l’intérieur pendant les Cent Jours, il est banni pour régicide.

Kermel (ou Kernel) gouverneur du Sénégal (1833-1834)

Dans les quartiers République et Liberté à cause du voisinage militaire-6 RAC (régiment d’Artillerie Coloniale) 7 RTS (régiment des Tirailleurs Sénégalais) hôpital principal militaire, garde du palais du Gouverneur général, les enfants fredonnaient parfois des chants de la Révolution de 1789 que les moins instruits connaissaient par cœur.

Le chant du Départ

Le peuple souverain s’avance.

La marche de Sambre et Meuse

La gloire était leur nourriture.

Le chant des Girondins

Allons, dit le soldat : Aux armes !

Dans le quartier de Liberté, des Cap Verdiens, noirs ou métis, allaient prendre en chariot au quartier Plateau les restes de repas (signe du temps). Et ils allaient l’offrir à leurs cochons logés chez eux ou parqués aux Abattoirs.

E-Le Second Empire

2-12-1852-04-09-1870

Fils de Louis Bonaparte (roi de Hollande) 1808-1873

Etudes au gymnase d’Augsbourg, Ecole d’Artillerie de Thun, HUN, débuts mouvementés

1831 : insurrection de Romagnes contre le Pape.

1836 : Strasbourg et 1840 : Boulogne il tente de renverser Louis Philippe.

Condamné à perpétuité il est enfermé au fort de Ham (1844) où il écrit « L’extinction de la pauvreté », s’enfuit, 1846 en Belgique et en Angleterre.

25-02-1848 revient en France à la Révolution

10-12-1848 Président de la République : idées napoléoniennes + stabilité anglaise.

01-12-1851 : arrête les notabilités républicaines

– et dissout l’assemblée

– élu président pour 10 ans (1e plébiscite)

-02-12-52  plébiscite empire

1852-1860 : pouvoir absolu (attentat Orsini) le général Espinasse répresseur

1860-1867 empire libéral : encourage les classes laborieuses agriculture, travaux publics,

industrie commerce, crédit, instituts de bienfaisance

les guerres Hégémonie en Europe

1854-56 guerres de Crimée avec Angleterre, Turquie, Piémont contre la Russie

1857-1860 contre la Chine avec l’Angleterre

1859-62 Cochinchine

1869 Italie délivrée : Solferino

1862: Mexique échec militaire, politique et financier

1866 : Déclaration de guerre à la Prusse, contre unification de l’Allemagne

1870: Capitulation à Sedan 1er Sept 1870

Les rues de Dakar portent beaucoup de noms et mots contemporains du second Empire. C’est sans doute l’installation de la France dans ce village, le développement d’un port qui promet, un chemin de fer déjà tête de ligne et terminus.

C’est aussi le second Empire qui, beaucoup, s’active : campagnes militaires malgré la résistance des patriotes sénégalais, les explorations de l’intérieur, les missions de la chrétienté, le progrès de l’Islam……

Dakar s’affirme-t-elle déjà comme une prochaine métropole française en Afrique occidentale ? Mais les voies sont très concentrées vers le port, la gare, la zone des affaires, les grands magasins ; à partir du palais du gouverneur Général, de la poste, de la mairie, autour du port, la gare, l’Arsenal de la Marine, la Caserne des Sapeurs pompiers, l’état Major des armées françaises… Ainsi à l’est de la ligne Maginot-Gambetta (aujourd’hui Lamine Guèye) est concentré le rappel du second empire, périodiquement interrompu par les rues sud-nord Raffenel, Blanchot, Vincent.

De nombreuses rues et places évoquent les noms de fonctionnaires, administrateurs militaires qui se sont distingués.

Faidherbe (1818-1889)

Officier du génie gouverneur du Sénégal (1854-61)

1863-66 général de l’armé du Nord de la France (1870-71) Vainqueur des Prussiens à Pont Noyelle et à Bapaume et empêche l’occupation des départements du Nord et du Pas-de-Calais,

Sénateur en 1879, grand officier de la légion d’honneur.

(1859) Auteur des travaux de géographie ethnographique et linguistique, membre de l’Académie.

Pinet-Laprade (1788-1869)

Seconda Faidherbe dans le Cap Vert – Mort de cholera en 1869. Parrain de l’Ecole qui porte son nom et forma de nombreux techniciens sénégalais surtout pour le chemin de fer.

Ballay continue les travaux de Faidherbe qui avait construit surtout le port de Dakar..

Protêt : qui en 1857, prit possession de Dakar au nom du second Empire français

Paul Holle : officier sous Faidherbe Attaque vainement le fort le Médine  défendu par les Toucouleurs de El Hadj Omar.

Dagorne : responsable militaire de Gorée décida de construire le fort de Sédhiou

Parent : technicien qui a construit le fort de Sédhiou en 1836 avec Dagorne.

Victor Hugo banni par Napoléon III est resté constamment contre. En 1862 il a dépeint les « Misérables » et la bataille de Waterloo. Auteur de « La légende des siècles » (1859-1883).

Emile Zola (1840-1902) a décrit les points sombres dans la morale de son siècle Défendit Dreyfus dans « J’accuse» et ira en prison.

Thiers (1797-1877) n’a pas réussi à empêcher la Révolution de 1848, ni l’avènement de Napoléon III, ni la guerre contre la Prusse ni à empêcher une défaite de capitulation à Sedan.

Proclame dés le 1er Sept. 1870 la République

Mage (1837-1869) explora le Sénégal et le Soudan oriental, périt noyé près d’Ouessant (France).

Thann : village indigène environs de Dakar.

Descemet : lieutenant de Faidherbe, mort de ses blessures reçues à Médine (1857).

Caillé : gouverneur p-i du Sénégal 1847.

Parchappe : blessé en Casamance 1860.

Des Essarts : officier de marine, échoué sur les rives du Sénégal (1846-1847)

Borgnis Desbordes : (1839-1900) général pionnier Niger Ocean, servira au Sénégal et au Tonkin, mort à Saigon.

Brière de L’Isles (1827-1896) : gouverneur, servit au Sénégal et au Tonkin,

Gambette 1838-1922 proclama la République le jour de la capitulation de Sedan.

Amiral Courbet : 1827-1885, mort au retour de Chine,

République : 25-02-1848

04-09-1870

Liberté dans la période libérale : élargissement du régime législatif

– premier ministre

– droit de grève

– liberté de presse

Il y avait le marché et la place Kermel, la place libre, tout autour sur le trottoir, peu encombrée. Le marché était surtout pour la cuisine française. Les clients étaient des dames européennes et surtout cuisinières sénégalaises qui faisaient souvent le menu seules, ou avec les patronnes.

F-La 3ème République

1) 04 Septembre 1870 à 28 Janvier 1914

La république proclamée, se bat jusqu’en 1871 et aboutira au traité de Francfort (mai1871).

Le 28 Juin 1914, c’est l’assassinat de l’archiduc d’Autriche UTRICHE, François Ferdinand à Sarajevo par un nationaliste serbe. L’ultimatum envoyé par l’Autriche, encouragée par l’Allemagne, à la Serbie, déclenche par le jeu des alliances l’entrée en guerre de la Russie et de la France.

Les faits : 1871 : assemblée monarchiste

Commune de paris (mars-mai)

Perte de l’Alsace sauf Belfort

Perte de Lorraine sauf Metz

1871-73 : Thiers , chef du pouvoir exécutif, puis président de la République travaille au redressement de la France et à la libération anticipée.

1873 : Mac Mahon président (monarchiste)

1877 : Succès Républicain

1879 : Démission de Mac Mahon

1879-1885 : Lois fondamentales de la République et de l’école publique (Gambetta et Jules Ferry).

1885-99 : Affaires Dreyfus, Boulanger, Panama

1880 (14 Juillet) : amnistie pour faits de la Commune

1899-1905 : Bloc des Gauches anticlérical

Séparation de l’église et de l’état

Fin des affaires Dreyfus-Boulanger

Loi sur les congrégations.

Les parrains peuvent être représentés par Faidherbe, courbet, Borgnis Desbordes, Brière de l’Isle, Victor Hugo, Dodds, Thiers, Pasteur, Emile Zola, Jaurès, Gambetta, Clémenceau, Jules Ferry, Félix Faure. S. Carnot, Belfort, République, Liberté, Sarraut

Faidherbe : ajouter Saint Quentin comme victoire sur les Prussiens (1871).

Dodds (1842-1922) conquête du Dahomey (1892-93).

Thiers (1797-1877) :

Historien : Histoire de la Révolution Française de 1789 (1824-1827)

Histoire du consulat et de l’Empire

Avocat à Aix (1845-1862)

Journaliste au « National » de Paris

Président de la République en 1873

Emile Zola écrit « J’accuse » dans le National

Gambetta (1838-1882) conservateur

Avocat

Son cœur au Panthéon

Député de Belleville ELLEVILLE

Clémenceau (Georges) (1841-1929)

Maire (1870) de Paris

Député de Paris 1876

Défend Dreyfus ; contre Boulanger

Ministre du travail et réprima les grévistes

Ministre de l’Intérieur

Président du Conseil 1906 et 1917

Négociera le traité de Versailles

1920 : démission car pas retenu candidat à la présidence de la République. « A bien mérité de

la Patrie ».

Jaurès (Jean) 1859-1914

Un responsable du parti socialiste, fondateur de « L’Humanité »,  a joué un rôle dans les grèves de Carmaux, défendit Dreyfus. Assassiné par Vilain  au café du Croissant.

Jules Ferry 1832-1893

Avocat

Député républicain (1864)-Député en 1870

Ministre Défense nationale, maire de Paris. Travaille dans la République et ses lois et l’Ecole publique laïque, obligation, gratuite.

Liberté de réunion, de presse, de syndicats. Tonkin le fera perdre.

Félix Faure 1841-1899 : Ministre, président de la République, surtout agit avec la Russie.

Sadi Carnot Marie François (1837-1894)

Fils d’Hippolyte Carnot, second fils de Lazare

Président de la République, assassiné par Casero.

Belfort : place forte de l’Alsace, défendue par le colonel Denfert Rochereau, ne se rendit qu’avec l’ordre d’évacuation (1870-1871).

Sarraut (Albert) 1872-1962

Député et sénateur radical-socialiste

Gouverneur général de l’Indochine (1911-1914)

Animation de cette République

En 1885-1899 (maximum) et 1899-1900 (la fin) affaire Dreyfus-Boulanger. On pourra surtout suivre cette tension qui est politique, dans les procès, les textes élaborés dans des papiers militants.

Ya t-il eu des mouvements importants de foule pour ou contre les deux protagonistes de la tension Dreyfus-Boulanger ?

Y’a-t-il eu des marques de Boulangisme qui ne sont pas restés longtemps (coloration tricolore des guérites) ?

Mais longtemps après l’affaire Boulanger, on a entendu le chansonnier convier sa « poupoule »

a) à une boite nègre (la cabane bambou)

b) aller avec elle au Palais Bourbon qu’il n’aime pas parce qu’il est contre le parlement (« on ne peut pas venir fou pour cinquante francs par jour »)

c) aller en garden party fasciste à Longchamp (pas encore les champs Elysées pour voir et complimenter l’armée française (en réalité le général Boulanger, ministre de la guerre, conduisant le défilé du 14 Juillet).

2/ De 1914 à 1918

28 Janvier 1914-11 novembre 1918

La république proclamée se bat jusqu’en 1871 et aboutira au traité de Francfort (mai 1871). Le 28 janvier 1914 est assassiné l’archiduc d’Autriche, François-Ferdinand, à Sarajevo, par un nationaliste serbe. L’ultimatum envoyé par l’Autriche encouragée par l’Allemagne, à la Serbie, déclenche, par le   jeu des alliances, l’entrée en guerre de la Russie et de la France.

Pour envahir la France, l’Allemagne passe par la Belgique, pays neutre reconnu par l’Allemagne, ce qui amène l’entrée en guerre de l’Angleterre.

Comme participants :

a) d’un coté l’Europe centrale : Allemagne, Autriche, Hongrie, Turque et Bulgarie

b) de l’autre les pays de l’Entente : France, Empire britannique, la Russie, la Belgique, la Serbie auxquels se joindront le Japon, l’Italie, la Roumanie, la Grèce, le Portugal.

c) Les faits : De l’invasion (22-23) sept 14 à l’armistice do 11 Novembre 1918, la séparation des belligérants, sur front de l’Ouest, changera peu.

  • Arrêt des Alliés dans la Sambre,  et les Ardennes,  (22-23 S4)
  • Arrêt des Alliés : Artois,  Champagne : 1915, Somme :  (1916), Chemin des dames  (1917)
  • Allemands en échec à Verdun  (1916)

Après leur paix en Russie,  les Allemands  attaquent mais sans succès, au printemps et en été : Picardie, Flandres, Chemin des Dames, Champagne 1918). 

Entrée en guerre de l’Italie TALIE : succès et revers sauf Viterio-Venito. 

Allemagne  en 1918 : paix avec la Russie bolchevique. 

Après conquête de la Serbie  par les Austro-Bulgares, la retraite de Salonique  (Juillet 1918), et les Alliés  établissent un front d’Orient et gagnent en Bulgarie ULGARIE (29 sept 1918), la Turquie  (31 Oct. 1918) et l’Autriche-Hongrie  (13 Novembre 1918). Des parrains de la guerre 1914-1918-on peut citer : Clémenceau, Sarraut. Les maréchaux Foche, Joffre et Galiéni, les généraux Maunoury, Marchand, Mangin. Les batailles de l’Yser, des Dardanelles…

Sarraut  (Albert) 1872-1962,

Gouverneur général de l’Indochine (1916-1919)

Maréchal  Foch (Ferdinand) 1851 – 1929

Ecole polytechnique

Professeur puis directeur de l’Ecole de guerre (1907)

Contribue à la victoire de la Marne  : action de la IXe armée: (Fère champenoise, Maraisde Saint Gond).

Yser : 1914 

Artois :  1915

Somme :-1916

Maréchal en 1918, gagne la 2ème bataille de la Marne 

Maréchal des Anglais, de Polonais, des Français, gagne la bataille finale du 11-11-1918

Maréchal Joffre (Joseph, Jacques, Césaire) 1852-1931

Polytechnique

Tonkin, Soudan (prise de Tombouctou 1894), Madagascar

1914: chef d’état major des armées (plan de mobilisation XVII)

22-23 : Retraite stratégique (arrêt 1914)

Ensuite guerre d’usure

Remplacé en 1916 par Nivelle

Dirigea la bataille de la Somme 

Gagna la bataille de la Marne  (5-12-Sept 1914)

Yser-Artois 

Maréchal Galiéni  (Joseph) 1849-1916

Servit au Sénégal, au Tonkin, pacifia Madagascar,

Gouverneur de Paris en 1914

Lança Maunoury  sur le flanc de Von ON Kluck LUCK et gagna la bataille  de l’Ourco,  

ministre de la guerre 1915-1916

Maréchal posthume en 1921

Maréchal Maunoury  (Michel, Joseph 18-7-1923)

A la tête de la VIè armée gagne la bataille de l’OURCO Contrite a la victoire de la Marne.

Blessé dans les tranchées, il perdra la vie et sera nommé gouverneur de Paris  en 1915

Maréchal à titre posthume

Général Mangin  (Charles-Marie Emmanuel 1866-1929

Servit au Soudan, Tonkin, Maroc

A repris les forts de Douamont  ET Vaux  (Verdun)

Participa aux contre-offensives de 1914 et 1918

A écrit : « Force Noire »

« France d’Afrique »

Général Marchand  (1863-1934) explora l’Afrique tropicale Reviens. A pris part aux batailles de Champagne et Somme. 

Yser : Oct-Novembre 1914. Le long de cette rivière qui se déverse en Belgique, les Alliés arrêtèrent les Allemands

Dardanelles  (1915) pour fermer le détroit et obliger la Turquie à quitter la coalition de l’Europe Centrale. Cette expédition franco-britannique échouera

Commentaires de cette période ne pouvaient être plus importants, plus émouvants, plus nobles, que l’adresse du maréchal Foch, maréchal de Anglais et des Polonais, généralissime des forces Alliés, une oraison funèbre des morts de la 1ère Guerre mondiale :

” Honneur à ceux qui ne sont plus,

A ceux qui sont tombés l’espoir au cœur,

Dans les tranchées bouleversées, dans les sillons ensanglantés,

Dans la profondeur des mers

Et dont les yeux clos n’ont point vu

Briller les lumières de la paix “.

En son temps, ce texte a été lu à Dakar dans les écoles de la Commune. Et certains élèves du cours moyen 2ème année, l’ont eu comme récitation.

3/ (1918-1945)

(Entre les 2 guerres)

Mais nous nous arrêtons à 1930, qui est le repère de Dakar il y a trois-quarts de siècle.

C’est le renouveau de l’administration coloniale : mandats de l’ONU donnés à l’Angleterre, la France et la Belgique pour administrer les anciennes colonies allemandes. Réaménagement et regroupement des possessions françaises: Afrique occidentale française, Afrique équatoriale.

Encouragement au développement :

a) économique : chemins de fer, ports, terrains l’aviation, agriculture (oléagineux, coton, pétrole et énergie, foires, expositions…

b) enseignement:  élémentaire, jusqu’au supérieur : Ecole William Ponty, Ecole d’Infirmiers, d’Infirmières, de Sages-Femmes, Ecole Vétérinaire de Bamako, A, Lycées (Faidherbe  à Saint Louis, Van AN Vollenhoven  OVEN à Dakar)

c) Santé Publique :  lutte contre les grandes endémies :

trachome à Bamako, Trypanosomiase en Haute-Volta, peste à Madagascar,  installation des Services d’Hygiène, fièvre jaune à Dakar (vaccin),

d) Assainissement : de Dakar surtout (Dakar Médina). Vu en carré, tract des rues à Médina : les rues parallèles au rivage seront paires et celles perpendiculaires seront impaires. On a parlé d’une grande réunion du Gouvernement général avec les grands marabouts El Hadj Malick Sy, Serigne Touba, Cheina Cheikh Sad Bou. Néanmoins, il y a eu des échecs : décès du Gouverneur général Ponty, (Peste ou Fièvre Jaune), du maire Salva.

Des députés et des maires apparaissent sur les rues, ainsi que des militaires, des missionnaires de la chrétienté, des héros de l’Aéronautique.

Galandou Diouf

Nous pouvons citer dans cette période entre les deux guerres) comme parrains des rues de Dakar : Clémenceau, Sarraut,  Blaise Diagne, Galandou Diouf, Angand, Roume, Carde, Salva, Ponty, Laperrine, Maginot, Paul Doumer, Mermoz, Pasteur, et des Médecins.

Le maire Angrand, Blaise DIAGNE, Galandou Diouf

Clémenceau  discute de la paix à Versailles

Sarraut (1872-1962) Ministre de l’intérieur 1926-1928-1931-1935

Laperrine (1860-1920) compagnon du père Foucault , se distingua dans les confits sahariens.

Blaise Diagne  député du Sénégal, décédé en 1931

Galandou Diouf  député du Sénégal élu en 1933, réélu en 1934

Décédé pendant la guerre (1939-1945)

Paul Doumer  (1857- 1932) gouverneur Indochine 1897-1902 – ministre des Finances

Président du Sénat en 1927.

Assassiné en 1932, étant président de la République de la France.

Jules Carde : Gouverneur général, parrain de l’Ecole de Médecine du même nom qui formait des

Médecins et Sages-femmes auxiliaires Indigènes. Ecole dissoute par De Gaulle en 1945 et qui

formera des Médecins et Sages-Femmes africains.

William Ponty : Gouverneur général de l’Aof,  parrain de l’Ecole de même nom,  d’abord à Gorée, puis à Sébikotane (enseignement, admnistration, préparation à la médecine),

Maginot (1877-1932)

Ministre de 1922-1932 Ministre défense 1929-1932

Son organisation de défense la ligne Maginot,  non protégée vers l’Ouest, n’a pas réussi à arrêter les Panzer (guerre 1939-1945).

Mermoz : héros de l’histoire de l’aviation civile. Perdu sur l’Atlantique Sud. A une plaque commémorative dans l’hôtel Atlantic, rue du Dr-Thèze, pour ses collègues et lui disparus depuis Saint-Louis  (Sénégal)  jusque dans l’Atlantique Sud.

Remarques sur l’entre deux guerres :

Elle reste marquée par deux faits importants qui l’ont suivie :

1) l’échec de la ligne Maginot  comme défense pour arrêter l’invasion allemande de la 2ème guerre mondiale.

2) Maginot,  maintenant, absorbée par l’avenue Lamine  Guèye, , était une zone très prospère, bien achalandée et mieux fréquentée que la rue Mohamed V , et surtout plus que Ponty  qui va devenir Pompidou.