GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Chronique déjantée : Beuglement/meuglement urbain

Le message de désespoir

par beuglement/meuglement

Ces échecs d’ordre urbanistique mesurables à l’aune d’une invasion du bétail réduit à une clochardisation banlieusarde

La chronique déjantée de Gorguez 
Aurions-nous réellement compris le message de désespoir par beuglements-meuglements de ces troupeaux de bovins en errance, de jour comme de nuit, aux quatre points cardinaux de Dakar-banlieues ?
La région-capitale, sur-bâtie, fait ainsi figure de désolation extrême. Tel un fantôme, elle étale à perte de vue ses tares urbanistiques tentaculaires dans cette jungle de béton d’une amplitude d’agressivité foncière accrue au mépris irresponsable et au détriment des zones d’habitats écosystémiques naturels se rétrécissant comme peaux de chagrin. Faisant le lit fécond des inondations curativemrnt (?) milliardivores hivernage après hivernage !
À quand ces chantiers, sources intarissables d’employabilité pour ces centaines de milliers de jeunes ? À inscrire dans cette perspective l’urgence du redressement de l’aménagement chroniquement bancal du territoire national charcuté à outrance en lambeaux de collectivités (régionales, départementales, commun ales) non viables ?
———————————–
Plus désolant encore, c’est ce hors-sujet monumental d’avoir travesti la vocation agro-pastorale de Bargny qu’on a d’autorité amputé de son vaste domaine foncier ancestral depuis sa naissance au 14ème siècle et dont les diverses dénominations broussardes authentiquement lébou sont assez parlantes pour plaider la cause d’une localité en sursis existentiel, faute de pouvoir reloger d’urgence tous ses quartiers traditionnels de pêcheurs (de Minam à N’Diolmane) continuellement happés par l’avancée inexorable de la mer, laissant sur son passage ruines et désolation !
Cette œuvre de démembrement participant d’un déshabillage à nu, administrativement de Bargny, pour un habillage de pur prestige de Diamniadio, aura fait passer à pertes et profits sa souveraineté historiquement établie depuis Blaise Diagne, premier député noir au Palais Bourbon et dont la grand-mère maternelle, N’Diaré Seck, était originaire du terroir, jusqu’à Babacar Mandaw Diouf, en passant par Djibril Guèye puis Issa Arame Seck qui ont eu à siéger, pour le premier cité, de 1963 à 1983 à l’Assemblée nationale, tandis que les derniers sus-mentionnés furent membres du Conseil territorial de Saint-Louis du Sénégal de 1957 à 1960, ancêtre de l’actuel parlement !
Par respect pour Bargny, en capitalisant sur sa réserve foncière pour les besoins de l’érection d’un Pôle urbain, il était plus séant par décence, tout en se gardant de fausser la donne économiquement vocationnelle du site, d’en faire un Pôle rural agro-pastoral Bargny-Diamniadio (et non l’inverse), à l’instar des zones économiques spéciales (Zes) dont celles de Sandiara, Bambilor…Dans cette optique, le chantier du port d’à côté aurait pu être celui d’un futur hub agro-pastoral & maraîcher plutôt que minéralier & vraquier !
Cancer s’ajoutant au désastre de Bargny, une Zes des plus nocives à la santé publique des Bargnois comprendra ce « yo-tox » qu’est la Centrale à charbon déjà opérationnelle et l’unité industrielle Tossyali, le dernier clou de taille dans le cercueil pour prononcer l’oraison funèbre de Bargny !

Gorguez
gorguezdiop55@gmail.com