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Charles Louis Seck-Un sprinter dans l’âme Il a battu Carl Lewis en 1987

Charles Louis Seck

Histoire d’un sprinter dans l’âme…

Il a battu Carl Lewis en 1987

Au-delà de la langue, Carl Lewis et Charles Louis sont homonymes, sauf que l’un est plus Seck que l’autre : Charles Louis Seck a battu Carl Lewis lors des demi-finales des championnats US Open au mois de mars 1987, au Madison Square Garden. Quelques semaines avant, il avait établi le 8 février 1987, au stade de Liévin (France) la cinquième meilleure performance de tous les temps sur le 60 mètres en salle. Il a été deux fois champion de France du 60 mètres en salle, plusieurs fois vice-champion d’Afrique du 100 mètres. Il a été à trois reprises quart de finaliste aux JO (1984/1988/1992) du 100 mètres. Et puis la France se souviendra longtemps que le record de France du 100 mètres, établi par l’excellent Roger Bambuck, aux JO de Mexico en 1968 (en altitude), Charles Louis Seck l’a battu grâce à son départ explosif lors des championnats de France organisés au mois d’août 1986 à Aix-les-Bains. Il avait mené cette course jusqu’à 20 mètres de l’arrivée… La course avait été finalement remportée, dans les vingt derniers mètres, par Antoine Richard, qui avait réalisé un « chrono» de 10:07 ( 10:19 pour Charles Seck). Wikipedia complète avec ces quelques lignes qu’elle cherche à enrichir : « Il détient le record du Sénégal du 4 × 100 m, réalisé lors du meeting Nikaïa à Nice en 39 s 36. Quatre fois médaille d’argent (et une de bronze) aux Championnats d’Afrique ».
Il faut chercher ailleurs, sur d’autres pistes, pour être aussi performant quand on évoque le souvenir de Charles Louis Seck.  

Antoine Richard

Charles Louis Seck appartient à une triple école de sprint : sénégalaise, américaine et française.
Il a battu au mois de mars 1987, au Madison Square Garden à New York, Carl Lewis (le King Carl) lors des demi-finales du 50 yards en salle, de l’US Open.
Il avait établi, quelques semaines avant, au stade de Liévin en France, le 8 février 1987, la cinquième meilleure performance de tous les temps, sur les 60 mètres en salle, nouveau record de France et du Sénégal.
Il a été trois fois champion de France en salle de la même distance (60 mètres)
Il a été trois fois champion de France universitaire du 100 mètres.
Il a participé à trois Olympiades : 1984 (Los Angeles) 1988 (Séoul) et 1992 (Barcelone).
Il a été quatre fois vice-champion d’Afrique des 100 mètres.
Et puis la France se souviendra longtemps des championnats nationaux d’athlétisme organisés à Aix-les-Bains les 8, 9 et 10 août 1986. Ce jour-là, le 9 août 1986, le record de France de 10’’11 établi par le sprinter Roger Bambuck, lors des JO de 1968 à Mexico, ce record-là est tombé lors de la finale du 100 mètres, un 100 mètres dominé déjà en demi-finale (chrono de 10’’26), meilleur chrono des demi-finales, par le sprinter sénégalais Charles Louis Seck.
Le record de France détenu par Roger Bambuck a été battu grâce à un départ explosif de Charles Louis Seck, qui a mené la course jusqu’à 20 mètres de l’arrivée, pour voir ensuite Antoine Richard le coiffer au poteau et établir un chrono de 10’’09, nouveau record de France…
Le record de Roger Bambuck (photo) avait tenu dix-huit ans (18) ; Charles Louis Seck devait terminer deuxième de cette course et établir le nouveau record du Sénégal de la distance (100 mètres) avec un chrono de 10’’19.
Garang Coulibaly (paix à son âme) directeur du stade de l’Amitié, avait dit de Charles Louis Seck, à l’issue des championnats d’athlétisme organisés à Dakar en 1984 : « C’est un médaillé potentiel des Jeux Olympiques » car il connaissait la puissance de cet athlète et son démarrage toujours explosif.
Charles Louis Seck a fait les beaux jours du Dakar Université Club (DUC) et de l’équipe nationale de relais 4X100 du Sénégal, avec ses co-équipiers, Mbagnick Mbaye, Hamidou Diawara et Mamadou Sène ; il avait du reste de qui tenir puisque ses deux frères ont été champions du Sénégal du 100 mètres et son oncle, Bernard Dibonda a été champion de France du 400 mètres.
Charles Louis Seck vit et travaille au Canada depuis de longues années et il a gardé une passion, jamais démentie, pour l’athlétisme qu’il a pratiqué à un niveau élevé.
Puissance et vitesse ont caractérisé, au long de sa carrière nationale, africaine et internationale, ce sprinter talentueux, fils du Sénégal.

​​​​​​​​​V.Bombyx
​​​​​​​​​4/7/2022