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Bassirou Diomaye Faye : Quand le Sine s’éveillera

Bassirou Diomaye Faye

 

Il va poser des actes               sur ses convictions ;

il est aujourd’hui tout le contraire de sa véritable personnalité”

Discret, introverti, prenant le temps de la réflexion, Bassirou Diomaye Faye rumine, encaisse, avance à petits pas. “Naïf ? Non : disons innocent, il tâtonne, préférant ne pas être sûr dès l’abord, tout le contraire de sa véritable personnalité”.

Le sentiment de cette source rompue dans le renseignement et la sécurité part d’un bon principe : “Bassirou Diomaye Faye a une bonne base qui est la cellule familiale qui repose sur de bonnes traditions, une bonne vertu ; ce pur produit de l’école sénégalaise ne connaît pas les centres urbains de déviance sociale. C’est Ndiaganiao, Mbour, Université.  Il n’est pas né dans la capitale, source de dépravations”

Si elle lui propose de revenir à la cellule familiale dans la lutte contre les déviations financières, la source préconise de se reposer sur les structures qui fonctionnent comme la police et la gendarmerie plutôt que la délation lourde à porter et qui n’est pas sans conséquence : ” C’est l’escalier, comme on dit dans notre jargon”.

La réaction émerveillée d’une importante frange des populations avec la prestation du président Bassirou Diomaye Faye, surtout après son message du 03 avril, laisse croire que d’autres surprises les attendent. “Il va poser des actes sur ses convictions“, renseigne cet ancien haut cadre des services de renseignement et de sécurité : “Il est discret, voire introverti, prenant le temps de la réflexion ; Bassirou Diomaye Faye rumine, encaisse, avance à petits pas. Corrigeons : Naïf ? Non : disons innocent, il tâtonne, préférant ne pas être sûr dès l’abord, tout le contraire de sa véritable personnalité”.

Il est donc à peu près établi que Bassirou Diomaye Faye ne sera pas un président sous répétiteur, comme beaucoup l’ont affirmé durant la campagne ; il faudrait alors au contraire anticiper sur les différends au sommet de l’Etat quand le chef de l’Etat prendra des décisions déchirantes contraires à l’attente de ceux qui se disent ses amis au sein d’une formation dissoute le 31 juillet dernier et revenue spontanément dans le vocabulaire sans respect du parallélisme des formes. Euphorie de la victoire ou sanction populaire d’une décision combattue par les urnes ?
Les premières esquisses avaient suscité une levée des boucliers qui présentaient le nouveau président de la République comme un timide qui refusait de se soigner : “Timide ? Je suis timide mais je me soigne”.
Il a toujours la tête et le regard baissés, scrutant son vis-à-vis de travers. Toujours méfiant, presque introverti. Prudent“.
Non : disons concis.
La virulence de la réaction post-24 mars rappelle l’intolérance d’une certaine période où le feu et le sang servaient de pré pour régler les différends. Depuis, le nouveau président de la République essaie de prolonger le climat de douceur entamé par son prédécesseur à quelque dix jours de l’élection du 24 mars.

Pathé MBODJE