GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

À moi, président, deux mots

À ceux qui auront remporté    la prochaine présidentielle

Le syndrome des guérilleros et les contraintes internes et externes seront les deux principales difficultés pour les vainqueurs de la Présidentielle.

 En cas de victoire à la prochaine élection présidentielle et d’une troisième alternance, les vainqueurs seraient en face de défis d’une telle ampleur qu’ils pourraient se dire : “C’est maintenant que les difficultés commencent”.

Ces vainqueurs auront certainement le souci de bien faire ; cependant, il y’aura deux difficultés qui peuvent survenir et être des obstacles sur leur chemin :
– le syndrome des guérilleros,
– les contraintes internes et externes dont il faut tenir compte avec réalisme.
Le syndrome des guérilleros est l’attitude qui consiste à dire : “Nous avons vaincu un régime très puissant ; donc ce ne sont de petites difficultés ou oppositions qui vont empêcher l’exécution de notre programme“, lequel pourtant manque éventuellement de réalisme ou de pertinence.
Les contraintes internes et externes doivent être dûment prises en compte surtout dans le déroulé du programme. La réalité est qu’une remise en cause radicale et brutale des intérêts des coteries va créer une adversité fondamentale et généralisée au sein de la société, laquelle compromettrait sa mise en œuvre.
Il faut, pour surmonter cette difficulté, allier, dans une démarche réaliste, une stratégie élaborée et une finesse tactique. Quant aux contraintes extérieures, il est nécessaire d’analyser la nature et l’état des relations avec les partenaires des différents ordres et engager avec souplesse, mais avec détermination, les changements d’orientations nécessaires à la défense de nos intérêts légitimes : rien n’est pire que de faire des déclarations à l’emporte-pièce et après être obligé d’aller à Canossa.
Pour réussir des transformations en profondeur dans une société, il faut, outre une véritable adhésion d’une majorité, du réalisme, de la détermination, de la souplesse, de la persévérance et enfin un humanisme non feint.
Ababacar Sadikhe DIAGNE,
Ancien élève des classes préparatoires aux Grandes écoles,
Ingénieur diplômé de l’ENAC-Toulouse, France, et du MIT-Cambridge, USA.