Accident d’Air India : Réputation usurpée ?

Accident d’Air India

Bonne réputation,

grave accident

Cette compagnie Air India qui jouit d’une bonne réputation vient d’être victime d’un grave accident.
Les hypothèses envisageables quant à sa cause sont nombreuses.
La vidéo qui montre les derniers instants de l’évolution et la déclaration de l’unique miraculé de l’accident permettent d’évoquer certaines hypothèses quant à la cause de cette catastrophe.
Cette vidéo montre clairement qu’il y’a perte de puissance au niveau des deux moteurs. Normalement, si la préparation du vol a été correctement faite, l’avion aurait pu continuer sa montée avec un seul moteur qui fonctionne avec une marge de franchissement des obstacles suffisante. Je ne me souviens plus de la hauteur imposée. C’est une exigence pour la certification de type de tout avion civil (norme de l’organisation de l’Aviation Civile Internationale OACI).
Les hypothèses envisageables sont nombreuses :
– Mauvaise préparation du vol : à écarter. Si le devis de masse avait été mal fait; l’équipage s’en serait rendu compte lors de la phase d’accélération et aurait interrompu le décollage ; or, la phase de montée semblait correcte jusqu’à l’amorce de la descente incontrôlée.
– Une erreur de pilotage est aussi peu probable eu égard à la réputation de la compagnie et du contrôle de l’autorité aéronautique exercée sur celle-ci qui n’en est qu’un parmi d’autres.
– Conséquences d’une intervention avant le vol : Ceci relèverait de la responsabilité de celui qui est chargé de l’Approbation Pour la Remise en service (APRS ).
– Défaillance du système de gestion du vol comme ce fut le cas des B737 Max accidentés.
– Ingestion de volatiles par les deux réacteurs. C’est une situation qui est déjà arrivée. Elle est peu probable car il ne semble pas y’avoir d’échappement de fumées depuis les deux moteurs.
– Météorologie : L’avion happé par une rafale descente ; elle est peu probable avec la faible altitude de l’avion au moment de l’amorce de sa trajectoire descendante.
– Une explosion à bord qui aurait endommagé gravement le système de contrôle de l’avion : Éventualité à ne pas écarter compte tenu de la déclaration de l’unique survivant selon lequel celle-ci a eu lieu abord peu avant le crash.
Si les deux enregistreurs de bord (le CVR qui enregistre les échanges dans la cabine de pilotage et le FDR, l’enregistreur des paramètres de vol de l’avion) sont retrouvés et exploitables, ils apporteront certainement les éclairages qui édifieront quant aux causes réelles ou probables de ce grave accident.

Ababacar Sadikhe DIAGNE

Ancien élève des classes préparatoires aux Grandes écoles;

Ingénieur diplômé de l’École nationale de l’Aviation civile, Toulouse, France, et du MIT Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, USA