Violences Les Nervis Du Clavier
2023 Joints, Que de fumée !
Qui a passé l’allumette ?
Pendant que certains journalistes prémunissent le journalisme contre toute dégradation, d’autres se cachent derrière la liberté de la presse pour étaler leurs opinions, quitte à embarquer des jeunes dans la manipulation qui occasionne aujourd’hui toute cette violence
À ce jour, aucune manifestation n’a eu autant de violence que celle du 1er juin 2023. Une nouvelle situation au Sénégal, l’un des pays les plus stables d’Afrique depuis 1960, en dépit de quelques différences. Dans le feu de la colère , dans la journée du 1 juin, ont été consumés la retenue, le patriotisme, la citoyenneté et la conscience. Qui est à blâmer ? Le micro, ce nouveau gadget enflammé ?
Par Chérifa Sadany Ibou Daba SOW
Cheffe du Desk Culture
Mars 2021 a été un désastre, mais toujours est-il qu’aucune université, aucun établissement et aucun consulat n’ont été sauvagement pillés et incendiés. D’où provient donc cette haine qui retient l’attention ? Trop d’accumulations : la précarité de la vie, le problème de l’emploi des jeunes…diront certains.
Qu’en est-il donc des insulteurs de la République en collaboration avec des journalistes partisans qui se sont emparés des médias sociaux et de certaines plateformes pour combattre ces accumulations ? Ne se sont-ils pas trompés de combat, de cible ou de manière de combattre ? Dans une révolte cacophonique, ils n’ont réussi qu’à menacer la paix et la stabilité du Sénégal. Chaque discours que ces insulteurs de la république tiennent, cache le soleil de notre espoir. Buste Bulging, Ils prétendent être “militants ou éditorialistes” : Kalifone, Adamo, Assane Diouf, qu’est devenu le Sénégal depuis leur existence?
Le micro, ce nouveau gadget enflammé !
Honte à ceux qui passent l’allumette pendant que le Sénégal brûle !
Pendant que certains journalistes prémunissent le journalisme contre toutes dégradations, d’autres se cachent derrière la liberté de la presse pour étaler leurs opinions quitte à embarquer des jeunes dans la manipulation qui occasionne aujourd’hui toute cette violence. Avec les secrets d’Etat révélés, les déclarations déformées, les informations falsifiées, la population sénégalaise ne sait plus à qui s’en remettre pour obtenir des informations exactes et véridiques. L’objectivité de la presse est donc sujette à caution. À condamner, l’attaque dont a été victime le CESTI. Un acte qui ne doit en aucun cas être un moyen de guider la pensée journalistique nonobstant le débat primordial à engager sur le rôle de la presse sénégalaise.
Le débat politique ne conserve plus le Sénégal dans son pacifisme qui lui a longtemps évité l’instabilité. Sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor, le pays avait connu de véritables hommes d’État qui ont témoigné de leur grande érudition. Le débat des idées a eu préséance sur tout, malgré l’intensité de la rivalité entre le pouvoir et l’opposition. Illégal lorsque c’était légal, il était inconcevable de voir des acteurs dans l’arène publique échanger des injures et démences. Pour que de tels événements ne se produisent pas, il a fallu s’en remettre aux punitions de Senghor, qui portait des œillères face à toutes les médiations et requêtes de clémence. Toutefois, à l’époque des deux alternances politiques Senghor et Diouf, il y avait eu quelques glissements. Mais qui ont été rapportés par une presse responsable incarnant le 4ème pouvoir de par sa manière d’informer et de se détacher de ses avis personnels.
Aujourd’hui encore, pour préserver la République et les couleurs vives du drapeau national, il faudrait encourager les jeunes à s’appuyer sur leurs talents, leurs efforts, leurs ambitions et leur persévérance. De plus, les encourager à se munir d’une carte d’identité nationale puisque la solitude de l’isoloir prendra le dessus sur les foules déchaînées. Le combat qui libère le peuple a lieu devant les boîtes de scrutin, pas dans les artères.