Ukraine : Mauvaise fin de non-recevoir
Le président Trump aurait tort de vouloir mettre fin à la guerre en Ukraine selon une certaine presse outre-atlantique !
Venu à la Maison Blanche pour solliciter un plus grand engagement des États-Unis dans le conflit russo-ukrainien, le président ukrainien a été sérieusement rudoyé par son homologue américain : Donald Trump a demandé à Volodymyr Zelensky d’être réaliste et d’accepter les sacrifices qui s’imposent à son pays compte tenu des rapports de forces actuels. Certains, dont le président français et le Premier ministre anglais, disent que Trump veut imposer la capitulation à l’Ukraine.
En réaction à ces initiatives du président américain, une tonitruante campagne de presse a été déclenchée pour l’accabler en cherchant à montrer qu‘il n’était pas à sa place à la présidence des États-Unis.
Il faut prendre avec réserve les commentaires de la presse écrite; notamment ceux de ces quotidiens et autres hebdomadaires ou mensuels. En effet, l’évolution technologique les a fait passer de mode en les plongeant dans d’insurmontables difficultés financières. Et leur quasi-totalité est sous les fourches caudines des milliardaires qui les ont “sauvés”.
En effet, ces journaux ont leurs lignes éditoriales dictées par leurs principaux actionnaires voire propriétaires. La mode, aux États-Unis, sans doute initiée par l’actuel président, étant de dire sans fioritures ce que l’on veut, Jeff Bezos, le milliardaire, a sommé le Washington Post, dont il est le propriétaire, de ne plus aborder que les sujets qu’il veut et de la façon qu’il souhaite. En cela, il n’a fait que suivre une tendance qui s’est dessinée depuis longtemps. Il serait long de citer les organes presse que cette maladie a déjà atteints.
La volonté de Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine est un élément positif pour le monde et même pour ce pays dont les dirigeants actuels ont ont été amenés, par des manipulations, à commettre une erreur diplomatique élémentaire mais fatale, en ignorant qu’un pays qui a un puissant voisin doit garder de bonnes relations avec celui-ci. On voit mal le Mexique ou le Canada provoquer les États-Unis en décidant de coopérer, sur le plan militaire, avec la Russie ou la Chine. Pourtant, en théorie, ces pays, indépendants, auraient été libres de s’engager dans cette voie. Cependant, par réalisme et bon sens, cette perspective ne sera pas envisagée dans un avenir prévisible. Pourquoi ce qui est valable dans le sous-continent nord-américain ne le serait-il pas en Europe centrale ? Mauvaise foi quand tu nous tiens!
Trump qui reçoit une volée de bois vert n’a fait que dévoiler l’un des objectifs des Occidentaux dans ce conflit, en se limitant aux gains économiques, tout en faisant l’économie d’un possible affrontement avec la Russie, lequel pourrait conduire le monde à l’apocalypse.
L’autre objectif, jamais clairement annoncé, est l’affaiblissement de la Russie et que Trump ne semble faire sien. Voilà ce qui lui vaut, au-delà de ses gaucheries, les critiques acerbes dont il est l’objet.
Heureusement que l’esprit critique et l’indépendance éditoriale continuent d’être portés par des journaux comme Le Monde diplomatique, Slate Afrique, Média Part et d’autres certainement.
Le contrôle des médias par ceux qui détiennent les richesses est un processus pernicieux et ne présage rien de bon pour la communauté des humains. En effet, les résultats de nombre d’élections qui ont amené des boutefeux au pouvoir sont les fruits de manipulations des opinions, lesquelles ne sont possibles qu’avec l’argent, encore et toujours.
L’argent, en politique, est un poison et il finit toujours par tuer la vraie démocratie, laquelle est très différente de celle formelle, en réalité vidée de sa substance et placée en vitrine.
Avec les réalités actuelles devons-nous alors désespérer….des humains ?
Ababacar Sadikhe DIAGNE,
Ancien élève des classes préparatoires aux Grandes écoles, Ingénieur diplômé de l’Ecole nationale de l’Aviation civile (ENAC)-Toulouse, France, et du Massachusetts Institute of Technology MIT-Cambridge, USA