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Subite hausse de cas de Coronavirus au Sénégal: 2021, une année contaminée par 2020 Khadidiatou GUEYE Fall

La prière de tout Sénégalais était que 2020 emporte avec lui la pandémie du Coronavirus au Sénégal et dans le monde entier. Malheureusement c’est la maladie qui a accueilli l’année 2021. Ce qui a beaucoup impacté sur la manière dont les fêtes de fin d’année se célébraient. Cette deuxième vague coïncidant avec la fin de l’année a perturbé certains événements prévus à cette période de l’année. Les responsabilités sont partagées dans la mesure où les autorités laxistes ont épaulé la population dans leur je-m’en-foutisme. 

C’est une maladie connue dans le monde entier. Le Coronavirus s’est répandu dans le monde en provenance de la ville de Wuhan. La maladie comporte un virus qui s’attaque au système respiratoire. Parfois, le virus agresse le cœur, les reins, le système sanguin, le système digestif, les yeux…La particularité de cette maladie réside dans son manque de traitement spécifique et sur les interrogations de la fiabilité de son vaccin.

Au Sénégal, la psychose qui avait obnubilé la population avait drastiquement diminué quand les communiqués annonçaient de cas inférieurs à 10. Les Sénégalais cohabitaient avec le virus sans méfiance. On constatait à peine le respect des mesures barrières. Les masques faisaient défaut dans les lieux publics et dans les transports en commun. Deux mois après, alors qu’on proclamait la fin de la Covid-19, une seconde vague vient trahir l’espoir communautaire. Certains croyaient que la maladie était propre à l’année 2020, ils se voyaient dans un 2021 sain. Mais ça montre le contraire. Pour le premier jour de l’an, le communiqué annonce 224 personnes testées positives.

Cela confirme les craintes du Professeur Seydi qui prévenait la population pour une éventuelle deuxième vague. Le professeur Seydi se prononçait à l’occasion d’une sortie sur la baisse des cas positifs au mois  d’avril 2020. “Le pire n’est pas encore arrivé et nous souhaitons que cela n’arrive jamais, mais nous devons continuer de nous préparer. A l’heure où nous sommes, le fait que la catastrophe ne soit pas arrivée ne veut pas dire que nous en sommes exemptés. C’est l’erreur fatale, c’est l’erreur monumentale, c’est l’erreur inacceptable à ne pas commettre. Nous devons considérer que le pire peut encore arriver sur le continent africain. Parce que c’est quand on se prépare au pire que l’on peut faire face en situation de difficulté”, avait prévenu le Pr Seydi  dans une interview accordée au journal « Marianne ». En s’appuyant sur ses propos, il incitait les Sénégalais à rester prudents, même si les résultats notés étaient encourageants.

Au mois de septembre, le Sénégal semblait être dans la bonne posture  pour vaincre le virus et cela jusqu’ au mois d’octobre. C’est au mois de novembre que la courbe du nombre d’infectés a commencé à prendre son ascendance, d’où l’imprévisible deuxième vague. Le port de masque semblait ridicule aux yeux de ce qui doutaient l’existence de la maladie. Les rassemblements ne semaient plus la panique et la méfiance.

Pour certains, cette seconde vague ne devrait pas être une surprise car à l’annonce de la baisse des cas, les autorités ont aussitôt levé les restrictions en acceptant le laisser-aller des Sénégalais prendre le dessus. Pourtant, les mesures prises dès le début de la pandémie ont donné de résultats satisfaisants. La nouvelle année a pointé le bout du nez avec un nombre de cas exagéré qui laisse croire que si aucune décision n’est prise par rapport au supposé vaccin, le Sénégal risque de vivre une catastrophe sanitaire.

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