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“Sous le visage d’un ange”: La téléréalité de la renaissance L’entretien à la Tfm scripté par Habib Kâ, notre correspondant à Matam.

« Je me suis inspirée de moi, de ma philosophie, ma façon de voir le monde, de penser »

Faut-il chercher l’énigme de la “fugue” de Diary Sow dans les pages de son roman titré “Sous le visage d’un ange” ? Celle qui voulait partir pour “découper” d’autres horizons ?

Même si l’auteure elle-même s’en défend, la ressemblance des traits de Aline et Diary est troublante.

Lors d’un entretien de Diary Sow avec l’équipe de la télévision Futurs Média (Tfm), la journaliste Arame Touré a glissé un papier à son collègue Pape Djibril Fall, certainement la relance de la question si en vérité Aline et Diary sont un seul et même personnage du roman, une seule et même personne dans la vie ?

Aux lecteurs de décortiquer dans ce jeu de questions-réponses, les paroles d’un ange. Tous les mots, toutes les phrases de la surdouée sénégalaise disparue sont des messages codés qui valent leur pesant d’or d’ici la résurrection.

Diary Sow, où es-tu ?

Arame Touré : Une histoire de Diary, de l’amie, de qui au fait ?

Diary Sow : Ce n’est pas une histoire réelle, une autobiographie. Elle est tout à fait fictive. C’est l’histoire d’une jeune fille, Aline, qui a à peu près mon âge, qui est avide de connaissances, de reconnaissance et qui est en apprentissage.

Le titre a plusieurs significations : “Sous le visage d’un ange”, c’est pour dire que l’héroïne est apparue sou le visage d’un ange à l’autre, le héros, qui est Karim ; Aline n’est pas vraiment pas celle qu’elle paraît être. Elle n’est vraiment pas ce qu’elle donne à voir au monde. Elle cache des faces, des facettes assez sombres en elle et qui finalement refuse de découvrir son visage.

Pape Djibril Fall : Est-ce qu’elle refuse de se rebeller ou bien sont-ce les circonstances qui font qu’elle n’arrive pas à mettre au goût du jour sa véritable personnalité ?

Diary Sow : Oui, les circonstances d’un côté parce que je me dis que les gens sont ce qu’ils sont, ce qu’ils sont en fonction du moment, de l’instant, du lieu, du comment, du pourquoi.

Ce titre qui résume Aline montre que le personnage du roman n’est pas ce qu’il paraît, parce que le roman que l’on découvre à l’intérieur est beaucoup plus que du rose, en fait. Les personnages, à l’intérieur aussi, sont un tout petit peu comme Aline :  ils ne dévoilent que la face qu’ils veulent montrer aux gens et cachent l’autre partie qu’ils ne veulent pas dévoiler au monde. L’histoire d’Aline a montré qu’elle a tenté de se préserver comme cuirasse pour se protéger du monde.

Pape Djiby Fall : Et pourquoi développer cette résilience, ou bien est-ce pour dire que ce monde lui était utile ?

Diary Sow : Durant son enfance en tout cas, le monde lui était très hostile, parce qu’elle a vécu des choses dans sa vie, parce qu’il était très difficile pour une petite fille quand elle a commencé à grandir dans ce cadre où elle subsistait des sévices corporels, mentaux : on l’a violée. Aline ne vivait vraiment pas dans un environnement sain, familier avec des gens qu’elle aimait et qui l’aimaient.

Pape Djibril Fall : Je reviens à la question de Arame Toure : est-ce que Diary et Aline ont des destins similaires, ou bien est-ce que c’est à l’observation dans votre entourage que vous avez pu déceler ce type de personnage ?

Diary Sow : Je ne dirai pas qu’Aline et moi, avons un destin commun, parce qu’elle est indépendante de moi, elle a sa vie à elle. Elle a ses émotions, ses sentiments, ses pensées ; moi, j’ai les miens aussi.

C’est pour être claire et nette dès maintenant, je ne suis pas Aline, et Aline n’est pas moi. Mais je ne nierai pas, dans le roman, il y’a certains passages, je me suis inspirée de moi, de ma philosophie, ma façon de voir le monde, de penser.

J’ai quand même utilisé beaucoup de ce que je pense pour montrer au monde que les événements, la vie que l’on vit, doit avoir un impact sur notre mentalité.

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