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Sénégal-Fmi : L’assaut final

Cheikh Diba va négocier avec le Fmi

À l’assaut final

Il faut une grande tête bien faite et bien pleine pour gérer un gouvernement de généraux mexicains et le devoir de diplomatie économique et financière nécessaire pour la survie d’une Nation libre comme le Sénégal. Cheikh Diba y réussit et on attend de ce round plus de respect pour le Sénégal, ses populations, ses autorités, plus d’attention et de réactivité aux problèmes du Sénégal.

Le ministre Cheikh Diba va à lasso du Fonds monétaire international qu’il promet de livrer pieds et points liés au Sénégal. L’agenda actuel des négociations avec l’institution de Betton Woods avait été annoncé le 12 février dernier, lors de la rencontre avec la presse. Aujourd’hui, le ministre des Finances et du Budget a réuni et convaincu son conseil d’administration qui lui a donné mandat d’aller négocier avec le FMI d’abord, et avec les partenaires techniques et financiers traditionnels. Le Sénégal ne saurait se suffire en effet de la sous-région ouest-africaine pour financer l’ambitieux Projet Diomaye-Sonko des vingt-cinq prochaines années.
Pendant ces quatorze derniers mois, malgré l’absence de ces derniers, Cheikh Diba est parvenu à faire bouillir la marmite à 40%, principalement avec l’apport appréciable de la Diaspora et des pays de la sous-région ouest-africaine.
Le Mouride sadekh est tombé en transe : du haut de la tribune de l’Assemblée nationale et debout devant sa propre tombe, il a juré fidélité à l’État et au peuple sénégalais. Loin du bruit blanc de matamores, il a travaillé utilement, à pas mesurés, pour arrondir les angles avec les partenaires techniques et financiers.

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Un moment de vérité

Ce round de négociation est bien plus qu’un exercice technique. Il est une occasion de poser les bases d’une économie plus saine, plus équitable et plus résiliente. Mais pour cela, le Sénégal devra faire entendre sa voix, défendre ses priorités sociales, et bâtir un partenariat exigeant mais équilibré avec le FMI. C’est mon intime conviction.

Babacar Sané BA, Consultant international

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La visite de mars dernier a permis de constater l’efficacité du chantier engagé depuis ; le communiqué de presse No 25/77 du 26 mars 2025 de la cellule de communication du Fonds monétaire international annonçait déjà une certaine embellie : ” Les discussions sur un éventuel nouveau programme débuteront dès que des mesures correctrices auront été engagées pour remédier aux déclarations erronées, et peu après l’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI. »
Il faut peut-être relever que “le Sénégal est resté digne” durant la période de tension avec certaines institutions à l’issue de certaines révélations ; la bataille diversement appréciée de la discipline financière diplomatiquement suggérée par le Fonds monétaire international dans ses différentes déclarations écrites a peut-être rencontré les vues sur la gestion économique de l’État et accéléré les choses avec le Printemps du 21 avril à Washington.

Pathé MBODJE