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Restructuration et réaménagement urbains et périurbains des zones inondées de la région de Dakar Par Pathé MBODJE, Journaliste, sociologue

Une étude menée au lendemain des premières inondations sous le président Macky Sall arrivait à la conclusion principale de la restitution à la Nature ce qui appartient à la Nature et que la Nature reprend de plein droit en ces moments de retour de l’humidité dans la zone sahélienne.

L’hypothèse la plus basse envisagée sous forme de recommandation était en effet le « redéploiement des populations des zones inondables et la transformation de ces sites en lacs et autres espaces de loisirs ».

inondations Dakar
Inondations Dakar

Le nom le plus fréquemment avancé pour situer la période d’étude est celle de Alexis Campal, ex-directeur de l’Aménagement du territoire (DECRET n° 2005-622 en date du 14 juillet 2005 portant nomination du Directeur de l’Aménagement du Territoire).

Campal a en tout cas été assez claire dès 2011, lors d’une réunion de validation des résultats de l’étude régionale de « Suivi du trait de côte et élaboration d’un schéma directeur du littoral Ouest africain » initiée par l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uémoa: « Si aucune mesure n’est prise d’ici 2100, les villes côtières d’Afrique de l’Ouest risquent d’être englouties par les eaux, du fait de l’érosion côtière et de l’avancée de la mer.

« Le relèvement exponentiel du niveau de la mer risque d’envahir directement nos côtes. Et si l’on ne prend garde, d’ici 2100 nous risquons de nous retrouver dans l’eau ».

« Si vous regardez sur la côte sénégalaise, toutes les parties basses qui étaient des lits mineurs, des marigots et des lacs ont été occupées par la population à la recherche de potentialités. Nous devons nous concerter et le schéma directeur qui va être réalisé va aider à conserver ces richesses et à organiser l’occupation de cet espace qui est stratégique ».

L’administration en avait adopté une partie avec un début de solution pour l’aménagement de l’environnement des bassins de rétention en espaces publics de détente, parcours sportifs et aires publiques (journal L’Observateur, Sénégal, No 3581 du 31 août 2015, page 2).

Septembre 2020 est venu rappeler le moment de sortir cette étude des tiroirs avec les fortes précipitations des 5 et 6 qui ont suscité de vives polémiques sur les solutions financières envisagées avec un plan décennal de lutte contre les inondations souvent oublié, retenant pourtant et explicitement une proposition antérieure fondamentale : le relogement des populations sinistrées.

Le Programme décennal de gestion des inondations mis sur pied pour la période 2012-2022, plus politique alors puisque couvrant la durée théorique de la vie de Macky Sall à la tête de l’Etat sénégalais, selon la Loi fondamentale qui exclut deux mandats consécutifs.

D’un montant de plus de 750 milliards de FCFA, il est articulé autour de quatre volets :

1-l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation,

2-le relogement des populations sinistrées,

3-la planification, l’aménagement des villes

4-et un important aspect relatif au renforcement de la résilience des villes consistant, entre autres, à la réalisation d’ouvrages de drainage des eaux pluviales.

 

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