Production de Sangomar : Coupé-décalé

Champ de Sangomar

Coupé-décalé

Dès lors que la décision a été prise de «communiquer sur Sangomar » pour le pétrole brut et bientôt de « communiquer sur GTA » pour le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié, les informations communiquées devraient permettre de mieux suivre la production sur le site de Sangomar et les exportations de pétrole brut. La production de pétrole du champ de Sangomar interpelle souvent les spécialistes. Les chiffres publiés pour le mois novembre 2024 (réalisations) et décembre 2024 (prévisions) encore plus.

La communication officielle sur la production de pétrole brut issue du champ de Sangomar (site de production offshore) devrait être ajustée. Nous le demandons lors de la publication de chaque bulletin mensuel depuis trois mois…
L’exploitation d’un champ pétrolier se déroule dans le temps et se décline au pas de l’heure, du jour, de la semaine, du mois, du trimestre, du semestre, de l’année, etc. Cette production est mesurée et connue.
La production de pétrole brut issue du champ de Sangomar fait l’objet d’un bilan journalier et ce bilan est communiqué au(x) participant(s) de la Joint Venture  (JV) et aux autorités par l’opérateur de la JV, en l’occurrence Woodside Energy ; le bilan est également établi pour un laps de temps défini : hebdomadaire, mensuel, semestriel, annuel, etc.
La production est mesurée et les « pertes » sont également mesurées. Les « pertes » qui représentent une certaine partie de la production existent et elles sont minimisées au possible par l’opérateur pour éviter la perte de valorisation. De ce point de vue, il aurait également été intéressant de connaître les premiers écarts intervenus lors du chargement des navires (cargaisons destinées à l’exportation).
Les chiffres du « navire émetteur » en l’occurrence le Floating, Production, Storage and Offloadin- FPSO (le navire ancré sur le site qui reçoit la production, la traite et la stocke avant chargement) et les chiffres du «navire récepteur » en l’occurrence le tanker de pétrole brut relié au FPSO.
La connaissance de ces premiers écarts (ils devront être confirmés au cours des chargements successifs) devrait permettre de tester la fiabilité des systèmes de comptage (mesurage des quantités) installés à bord du FPSO.
Le tanker de pétrole brut qui vient charger sa cargaison dispose toujours de son propre système de mesurage.
Dès lors que la décision a été prise de « communiquer sur Sangomar » pour le pétrole brut et bientôt de «communiquer sur GTA » pour le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié, les informations communiquées devraient permettre de mieux suivre la production sur le site de Sangomar et les exportations de pétrole brut.
Le « premier baril » de pétrole brut a été extrait officiellement le 10 juin 2024 ; les médias ont retenu la date du 11 juin 2024. Qu’à cela ne tienne… La communication officielle devrait comprendre qu’il est facile de calculer la production moyenne journalière de pétrole brut sur la base des chiffres officiels communiqués. Ce calcul montre que l’objectif de 100.000 barils par jour reste un objectif et que son pourcentage d’exécution n’atteint toujours pas 100%… Nous parlons bien de production moyenne journalière calculée pour la période retenue.
Le pourcentage d’exécution de l’objectif relatif au mois de novembre, en termes de production cumulée, est plus proche de l’objectif que celui annoncé pour le mois décembre 2024. Or le pourcentage d’exécution de l’objectif qui sera retenu pour l’année 2024 sera celui du mois de décembre 2024, en termes de production cumulée… Le cumul des jours écoulés depuis la mise en production du champ de pétrole servira de période pour le calcul.
Une attention particulière devrait pouvoir être accordée à la production du mois de décembre 2024, production mensuelle s’entend, dans le but d’améliorer sensiblement le pourcentage d’exécution de l’objectif (100.000 barils par jour) de l’année 2024 qui correspond pratiquement à celle du second semestre 2024. La production de pétrole brut a démarré sur le site le 10 juin 2024.
Par ailleurs et sur la base des informations disponibles à l’époque, le premier navire (tanker) arrivé dans les eaux sénégalaises le 1er juillet 2024, le M/V Mare Poséidon, a connu une attente longue avant de pouvoir charger sa cargaison (déchargée au port de Rotterdam) et quitter le site de production de Sangomar, le 12 juillet 2024. Les raisons de cette attente jugée trop longue n’ont pas été communiquées.
Une dose de pédagogie sera utile et nécessaire afin que le peuple sénégalais, propriétaire des ressources naturelles aux termes de l’article 25-1, alinéa 1 de la Constitution, puisse comprendre de « quoi il retourne ».

Vovo Bombyx
04-12-2024