Me El Hadj Diouf : La Une d’un vieux briscard
Me El Hadj Moustapha Diouf et la Présidentielle 2024
Un vieux briscard s’en offre Une
pour la longue route de l’Histoire
Il était temps, depuis
Il a tellement plané sur la scène politico-judiciaire sénégalaise que Mathusalem paraît bien jeune devant Me El Hadji Moustapha Diouf.
Et on s’y méprend : avec la présidentielle de 2024, on aurait volontiers crié : « Encore Me El Hadji Diouf ! », lui donnant volontiers un record égal tout à la fois à celui de François Mitterrand de France et de Me Abdoulaye Wade du Sénégal tant on l’aurait cru blanchi sous le harnais.
Mais que nenni : Me El Hadj Diouf se lance pour la première fois dans la course à la présidentielle de 2024. « C’est le moment », affirme-t-il, pour sa croisade pour « l’ordre et la sécurité », selon le leader du Parti des Travailleurs et du Peuple.
On pourrait penser que ce motto est d’actualité, au vu du contentieux judiciaire sérieux qu’il a eu eu à gérer de main de…Maître depuis 2021 avec le dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko ; mais ce vaste programme rappelle aussi le Brésil du « Ordem e Progresso » qui a fasciné un jeune talentueux footballeur du temps de Edson Arantes do Nascimento qui a fait tous les jeunes de sa génération, dont lui-même, quoique très peu doué en l’espèce. D’ailleurs, la région ne comptait-elle un Vava, du temps des Didi ?
Le 18 juillet, presque
un appel
S’il est allé en coalition pour élire le président Macky Sall en 2012, il s’est empressé de se peser aux Législatives de juillet ; élu au plus fort reste, sans péjoration, il n’a pas réitéré l’exploit lors des élections subséquentes : « À cause de l’absence de mes bulletins de vote dans les bureaux, en particulier à Touba où, ce jour-là, le scrutin a démarré à 18 heures ».
« Député du peuple » comme il aime à s’appeler, il aurait tout également pu plagier le regretté Pr Iba Der Thiam et y ajouter : « au sourire ravageur » ; ce prince du Sine-Saloum veut rallier à sa couronne celle de la République en remontant le fleuve Sine de la Sandougou au Oualo, en passant par le Car-Car, la basse vallée du Ferlo, le Louguéré-Thioly : il se souvient des Linguère qui ont régné de Koumpentoum au Haut Saloum, qui y ont donné et encadré d’illustres hommes de la Gambie (Daouda Kaïreba Diawara) à Guinguinéo de Souleymane Ndéné Ndiaye son cousin, petit-fils de la Grande Royale Coumba Daga Mbodj, sans oublier évidemment l’illustre Valdiodio Ndiaye et l’immortelle Mame Bassine Niang.
Grand prince, il daigne associer la coalition ” Benno Bokk Yakaar ” à son panache pour renforcer ses troupes.
P. MBODJE