Massacre de Thiaroye : Diomaye Faye avec mesures

Anniversaire du massacre de Thiaroye

Le président Bassirou Diomaye Faye accorde l’importance qu’il fallait

Cinq décisions prises pour la mémoire de nos martyres

Le massacre de Thiaroye vient de faire 80 années ce premier décembre 2024. Une cérémonie de commémoration a été organisée pour rendre hommage aux tirailleurs sénégalais massacrés au camp de Thiaroye. A l’occasion, le président de la République a pris cinq décisions importantes que beaucoup de personnalités ont magnifiées.

Par Khadidiatou GUEYE Fall,

Cheffe du Desk Société

Le Premier décembre représente une date tragique pour les Sénégalais ; il rappelle le massacre de Thiaroye perpétré en 1944. Quatre vingts ans après, la douleur est toujours présente. Cette année, le régime en place a donné une autre facette à la commémoration. Une cérémonie digne de son nom a été organisée pour  rappeler  cette tragédie et rendre hommage à ces hommes morts trahis par leurs frère d’armes français sur leur territoire.
Cet événement était l’occasion pour Son Excellence M. le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de prendre cinq décisions.

D’abord, il a décidé qu’un mémorial soit érigé en l’honneur des tirailleurs sénégalais.
Pour retrouver cette autre partie de vérité cachée, le président a annoncé la création d’un Centre de documentation et de recherche dédié aux tirailleurs. Ce centre sera construit pour le recueillement des archives, témoignages et soutenir la recherche sur ce massacre.
Afin d’inscrire le sacrifice des tirailleurs dans le quotidien de tous les Sénégalais, le chef de l’Etat a décidé que certaines rues et places portent le nom de cet événement tragique.
Le président de la République a pris en compte la transmission de cette histoire de Thiaroye 44 de génération en génération. Pour ce faire , cette histoire fera l’objet d’un enseignement dans les curricula éducatifs afin que les futures générations comprennent cette partie douloureuse de l’histoire du Sénégal. Le président a enfin décidé de faire du 1 er décembre de chaque année, la journée du Tirailleur. Ce jour est maintenant consacré à la commémoration du massacre de Thiaroye.

Ces décisions prises par le chef de l’Etat sont saluées par Adama Gaye, un citoyen sénégalais. “Après cette journée historique de commémoration des 80 ans du massacre de Thiaroye, je salue les décisions courageuses du président . Son engagement à honorer la mémoire des tirailleurs sénégalais et à inscrire leur sacrifice dans notre histoire collective est un acte de souveraineté et de justice” a soutenu M. Gaye.
C’est dans ce même sillage que le professeur et historien Mamadou Diouf, également président du Comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye 44, a magnifié l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye. “C’est bien une rupture avec les régimes précédents qui est amorcée sur le massacre de Thiaroye. Les régimes qui se sont succédé ont gardé un silence coupable et complice sur le « carnage » et « la tuerie » de Thiaroye” avance-il. L’historien à l’université de Colombia à New York fait allusion à l’importance que les anciens chefs Etat sénégalais n’ont pas donnée à cet événement.

Pour lui, “il est indispensable de briser le silence et d’afficher, fortement, notre regard, nos commentaires et imaginations créatrices sur l’évènement. L’historien pense que Thiaroye doit être les Sénégalais, l’occasion, aussi dramatique que majestueuse, d’accorder aux victimes du massacre le statut de « morts pour l’Afrique».

Les recherches préconisées par le chef de l’Etat va permettre, selon le professeur, à “s’investir dans la recherche des faits et leur établissement », face à « l’opposition de la France qui, depuis 80 ans, a posé des obstacles en refusant l’accès libre aux archives et en fermant le dossier ».

La réécriture de l’événement du 1er décembre 1944 est d’une importance capitale pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Cette reconstitution de l’histoire de Thiaroye 44 constitue une priorité également pour lui afin de l’introduire dans le programme scolaire au profit des générations futures.

Khadidiatou GUEYE Fall