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« Une ligne éditoriale très soixante huitarde, une approche iconoclaste sur fond de culture humaniste ».

Manifestez ! Nous avons cent ans

15 octobre 2024 

Le « Manifeste du Surréalisme» a cent ans…

Le «  contenu manifeste » du rêve surréaliste se révèle enfin loin des « terres parisiennes »…
Nous avons emprunté au célèbre médecin de Vienne – le Dr Sigmund Freudle concept « psychanalytique » du « contenu manifeste». Son opposé reste bien sûr le « contenu latent »…
Tous les psychanalystes du monde, y compris le Dr Jacques Marie Lacan.
Le «  Surréalisme » a explosé (explosante fixe ?) dans les arts visuels et en littérature.
Un film réalisé par Luis Buñuel est resté célèbre : «  Un chien andalou » mais ce n’est pas la seule production cinématographique se réclamant de l’esprit surréaliste. Les parts respectives des productions artistiques et littéraires du mouvement surréaliste ne semblent pas avoir fait l’objet d’une évaluation précise qui nous permettrait -enfin- de prendre leur exacte mesure.
Plusieurs créations de l’esprit ont été fortement marquées du «  sceau surréaliste »…
Plusieurs grandes villes du monde ont vibré aux «mille et un sens » du surréalisme : Paris, Nantes (Jacques Vaché) Marseille, Rodez (Antonin Artaud), Bruxelles (René Magritte) Zurich (Tristan Tzara) Fort-de-France, New York, Mexico, Sagua la Grande (Cuba/Wifredo Lam), et cætera…
Nous sommes le 15 octobre 2024 : la cloche a sonné à Sévaré où «  dort » Yambo Ouologuem… C’est au tour de l’Afrique de montrer ses « liens originels » avec le surréalisme.
L’ouvrage intitulé «  Le Devoir de violence », écrit par Yambo Ouologuem, reste, à nos yeux, un des plus grands ouvrages d’inspiration surréaliste… Un ouvrage sans frontières qui a exploré des « mondes reliés » et des « vases communicants » tels que décrits par André Breton.
La cloche a sonné simultanément à Paris et à Dakar, le 3 novembre 2021, lorsque le jeune écrivain sénégalais, Mohamed Mbougar Sarr, a obtenu le prix Goncourt pour son roman : «  La plus secrète mémoire des hommes »…
Mbougar pratique une forme d’écriture surréaliste : il le confirmera lui-même lorsque le temps viendra et peut-être que ce jour-là il se tiendra debout devant la tombe de Yambo Ouologuem à Sévaré… Ils pourront enfin se parler et chacun d’eux reconnaîtra définitivement sa dette envers le surréalisme comme a pu le faire et en toute modestie le «  grand poète noir », Aimé Césaire, né le 26 juin 1913, à Basse-Pointe en Martinique.
La fameuse «  Martinique charmeuse de serpents… »
La cloche a sonné à Palméo le 20 septembre 2024, sur l’axe Dakar-Saint-Louis du Sénégal…
André Breton, né à Tinchebray, dans l’Orne, le 19 février 1896, a donné mieux que quiconque dans le «Manifeste du Surréalisme » publié le 15 octobre 1924 à Paris, la définition du surréalisme : « Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale » ; cette définition restera la seule possible…
Il faut toutefois rappeler qu’un «  lien secret » a pu être établi par nous-mêmes qui fournit une « clé » pour expliquer la «  naissance » du surréalisme en Afrique et au néolithique…
Pourquoi pas ?
Le surréalisme a commencé par un «  trait » laissé sur une paroi, par un dessin des hommes du néolithique.
Henri Lothe a révélé au monde en 1956/1957 les célèbres «  gravures rupestres » du Tassili en Algérie. Elles ont été réalisées au néolithique…
Le chemin du surréalisme était dès lors «  tracé »…
Tracé sur la paroi…
Dans le pays Dogon au Mali, vivent toujours les « hommes de la falaise »… Des gravures ont été dessinées sur les parois de la falaise comme en Mauritanie dans l’Adrar…
Néolithique…
Yambo Ouologuem est né à Bandiagara, sur la falaise… A-t-il commencé par dessiner sur les parois de la falaise avant de découvrir l’écriture ? Ses biographes semblent muets sur le sujet mais le monde saura un jour…
Des écrivains du Congo et notamment Sony Labou Tansi ont pratiqué une forme puissante d’écriture surréaliste… Il faut lire ou relire le roman intitulé « Les sept solitudes de Lorsa Lopez » publié en 1985 par Sony Labou Tansi.
Le Maghreb a appris à connaître le «  mouvement surréaliste ». Ils ont été les pionniers en Afrique.
L’Afrique au Sud du Sahara, encore une fois, connaît très peu le surréalisme…
Parlant du poète Saint-John Perse, prix Nobel de littérature en 1960, André Breton a écrit en 1924, il y a cent ans : «  Saint-John Perse est surréaliste à distance »…
Il existe une distance entre Paris et Dakar…
Le «  carré des poètes » existe à Dakar car le président Léopold Sédar Senghor le voulait ainsi, face à la mer…
Le président Léopold Sédar Senghor, poète admirable, né dans le Sine en 1906, a pratiqué souvent dans ses beaux poèmes, une « écriture surréaliste »… Paraphrasant André Breton, le jour même où Paris et les grandes capitales du monde célèbrent les Cent ans du «  Manifeste du Surréalisme », nous pouvons écrire en pensant fortement à Palméo : le poète Léopold Sédar Senghor, Sédar fils de Gnilane, était surréaliste à Djilor…
«  Je cherche l’or du temps » ( André Breton)

Vovo Bombyx
Dakar le 15/10/2024