Mandiaye Gaye-Vovo Bombyx : “Il Est Minuit, Mes Craintes”
REVISION CONSTITUTIONNELLE
“Mes craintes”
Par Mandiaye GAYE
Au regard de ce qui se cogite en secret, avec cette fameuse révision de la Constitution, envisagée, j’ai peur, que mes craintes soient malheureusement confirmées. Pourtant, je ne cesse de dire et de répéter, depuis fort longtemps, que notre Constitution est une pâte à modeler entre les mains d’un président de la République, un quasi-monarque institutionnel. Mes écrits et interventions sur ce sujet en attestent. Cela est parfaitement vérifiable à travers les médias.
Avec un tel régime présidentiel, quasiment une monarchie sans couronne où le président de la République y détient des pouvoirs illimités entre ses mains du fait de la Constitution, qui plus est dispose aussi d’une Assemblée nationale à sens unique et qui lui obéit au doigt et à l’œil, du fait que son Parti y est largement majoritaire. Une Assemblée nationale à roue libre que son parti domine et contrôle de la tête aux pieds avec une majorité écrasante, tout peut y survenir. Car il n’y existe pas de contre-pouvoir.
Bonjour Grand-frère, Il Est Minuit
Lorsqu’il était « minuit dans le siècle » pour notre pays, le Sénégal, au mois de mars 2021, tu avais réussi avec une belle intelligence politique et sociale, à «faire parler ABC »…( paix à son âme). Le «discours » décisif de ABC tenu au mois de mars 2021, a « sauvé » le Sénégal… C’est ma conviction et je regrette beaucoup que ABC nous ait quittés si tôt…
Une succession d’événements me fait croire que la situation politique connaît des « tensions »…
Bien sûr, la rue est loin car elle ne comprend pas tous les enjeux de pouvoir liés à ce « raidissement politique »…
Le pouvoir exécutif qui a été installé officiellement au mois d’avril 2024 et le pouvoir législatif qui vient d’être installé, ne devraient craindre aucune force politique car les deux pouvoirs issus des urnes sont des pouvoirs légitimes.
Les électeurs sénégalais ont choisi le 24 mars 2024 et le 17 novembre 2024. Une articulation solide sera établie entre les deux pouvoirs ( PE & PL). Le pouvoir judiciaire reste entre de bonnes mains.
Barthélémy Dias, ancien-récent député du peuple et ancien (?) maire de Dakar, « se noie » sous nos yeux…
Le « navire coule »…
Il a participé grandement à l’élection du président Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays.
Il a défendu « jusqu’à la dernière pulsation de ses veines » Ousmane Sonko, chef de parti qui subissait les pires exactions de la part du pouvoir en vigueur à l’époque. Barthélémy Dias a pris des risques – je crois- importants… Nous ne savons pas tout… Pourquoi donc ce « scalp » sous nos yeux ?
J’ai pensé à toi car tu connais les uns et les autres…
Je crois fermement que tu es en mesure de trouver la « personne idoine » qui pourrait « réconcilier »
Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, ces « frères siamois »…
Ces deux grands hommes politiques devraient pouvoir sceller un « pacte d’amitié et de fraternité » durable comme celui qui les a liés longtemps…
Comme l’écrivait Stanislas Adotevi, dans « Négritude et Négrologues » : « Le vent se lève, l’heure presse et le temps s’achève »…
Tu as toute notre confiance « as usual »
Fraternellement.
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Un contre-pouvoir, régulateur de la démocratie qui s’oppose, en cas de besoin, aux tentatives d’instaurer la dictature et de la violation de la Constitution et des lois et règlements de la République. Malgré le vœu cependant d’une partie des citoyens qui souhaitaient ardemment un contre-pouvoir. Mais hélas ! la majorité des électeurs sénégalais en a décidé autrement, démocratiquement et de façon souveraine. Tous les Sénégalais ont accepté, par devoir républicain et démocratique, le verdict. Mais, il n’en demeure pas moins que des citoyens libres useront des droits que la Constitution leur reconnaît pour s’opposer et critiquer les dérives et autres malfaisances du régime en place. La preuve, c’est l’instauration du régime à faire la chasse aux opposants et vouloir empêcher les citoyens d’user des libertés et droits inaliénables que la Constitution leur octroie, notamment la liberté d’expression et d’opinion. Mais aussi cette volonté manifeste et illégale de vouloir bâillonner la presse non inféodée au pouvoir en place. Toutes ces arrestations tous azimuts des citoyens, en dehors du respect de la présomption d’innocence, rentrent dans le cadre de vouloir semer la terreur au sein de la population, pour les empêcher d’exprimer leurs mécontentements et d’exprimer leurs opinions à l’égard du pouvoir et la politique qu’il mène et ne rencontre pas leur adhésion.
Tout cela me ramène à réitérer encore l’exploitation des conclusions des Assises nationales et recommandations de la CNRI pour une IIIe République et la refondation de nos institutions, en lieu et place, des réformettes sans queue ni tête, auxquelles nous assistons.