Louga : Chaud ou rassis, le pain ?
Louga
Longs jours sans pain,
ni chaud ni rassis
Avec le manque de pain dans les kiosques : “fondé matinal” ou le “kol kol”, des substitutions obligées ?
Des parents inquiets, des élèves soucieux, des tout-petits grognards, des éternels gorgorlou, de la main d’œuvre locale sous le choc. Tous ces états d’âme sont causés par les cris de cœur en chœur des exploitants des boulangers locaux qui interpellent directement le chef de l’État et son Premier ministre pour ne pas mettre la clef sous la porte, à force de ne plus produire les baguettes et autres miches de pain.
Par la voix des responsables des unions régionales, le créneau installe déjà une psychose certaine du fait de la flambée non maîtrisable des intrants ; des factures d’électricité hors de portée, inquiétantes et grimpantes, augmentent les doléances des boulangers littéralement dans le pétrin qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Traditionalistes ancrés dans leurs habitudes alimentaires, respectueuses d’un certain réalisme, les Ndiambour-Ndiambour sont obligés de retourner au “fondé” et au “Kol-kol” en attendant les réactions rapides du pouvoir central.
Synthèse de Mamadou Mansour DIÈNE