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Inquiétudes & Angoisses face aux Législatives-23 juin de Droit Lettres au Devoir

Courrier

 

Lettres au Devoir

1-Ça casse ou ça passe !

 

Ou ça casse ou ça passe !
Un jusqu’au boutisme qui n’arrange personne. La seule urgence qui vaille, c’est la stabilité du pays.

Qu’est-ce qui empêcherait les autorités chargées des élections d’accorder une semaine franche à Benno et Yewwi pour rectifier leurs erreurs survenues sur leurs listes respectives ?
La loi est dure mais c’est la loi. Seulement, il y’a toujours des voies de contournement pour éviter certains pièges. Ce ne sont pas les anges ou des devins qui confectionnent des lois, ce sont des mortels, des faillibles capables de commettre des erreurs qui sont humaines. Que nos dirigeants réfléchissent mille fois avant de décider du sort de leurs mandants.
Vivement pour des élections libres, démocratiques et surtout inclusives. De grâce chers politiciens, respectez nous !

Ndiapaly GUÈYE

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2-Inquiétude et angoisse palpables

Je confirme : l’inquiétude et l’angoisse sont palpables.
Le contexte économique est difficile…
Le contexte social est difficile…
Le contexte politique est tendu…
N’oublions pas et nous nous adressons à un scientifique, nous sommes tous placés, que nous le voulions ou pas , dans un «  système de forces concourantes dans l’espace »…
Ce qui importe, à l’heure actuelle, pour ne pas écrire «  à la minute actuelle » car le décompte en heure est dépassé, ce qui importe c’est la «  résultante »…
Cette «  résultante » est difficile à dessiner parce que les projets de société des uns et des autres n’ont pas ou peu été déclinés.
Depuis plusieurs mois, plusieurs semaines, le «  droit » , une science difficile, a occupé le devant de la scène…
Nous pensions avoir compris l’essentiel des principes de droit qui régissent les consultations électorales, en l’occurrence, les élections législatives pour parler de celles-là…
Nous réalisons avec l’ensemble de la classe politique et de la société civile que des zones «  non éclairées » du droit nous ont échappés…
A qui la faute ?
«  Que celui qui n’a jamais fauté me jette la première pierre… »
Les médias ont joué leur rôle : éclairer l’opinion….
Mais nous réalisons tardivement que la «  lumière » était faible…
Que faire ?
Des voix politiques et en même temps savantes – des voix politiques qui connaissent le droit – se sont exprimées récemment et elles ont demandé le report des élections.
Le Pr Amsatou Sow Sidibé a parlé et elle a tracé des perspectives qui rassurent.
Nous pouvons comprendre et nous avons compris que plusieurs mouvements qui ont franchi toutes les étapes allègrement refusent d’envisager un tel report….
Mais la «  théorie du lion » a toujours été vérifiée : tant que l’on a pas croisé un lion sur son chemin, on reste vivant…
Lorsqu’arrive le «  face à face », il est trop tard…
Nous avançons et le lion n’est plus très loin…
Nous pouvons décider ensemble de notre avenir et de nos vies…
«  Demain est déjà debout… »

V. B

3-À la Cour suprême de saisir la balle

Le Conseil constitutionnel du Sénégal s’est toujours abstenu d’élargir sa compétence en matière de contrôle de la conventionnalité des lois. Dans ces conditions, il appartient à la Cour suprême de saisir cette occasion historique pour remettre le Sénégal dans la trajectoire des pays où règne l’État de Droit. Un État de Droit se doit de se conformer aux normes nationales, internationales et communautaires. La jurisprudence n’est pas en reste.
Pour rappel et pour le symbole, le protocole additionnel de la CEDEAO a été signé à Dakar en 2001 ; ce dernier prévoit les principes de convergences constitutionnelles au nombre desquels figure la libre participation des partis politiques sans entrave aux processus électoraux.
Le parrainage tel qu’il est institué au Sénégal est un facteur bloquant : la vocation d’un parti politique est de briguer les suffrages des électeurs ; or, le ratio entre le nombre de partis politiques au Sénégal et le fichier électoral sur fond “un électeur-un parrainage” est l’illustration parfaite de cette entrave.
La Cour suprême a la lourde responsabilité de faire respecter l’État de Droit, de faire respecter les dispositions et les décisions des institutions communautaires.
Le 23 juin est un tournant décisif dans l’histoire politique et démocratique, un symbole et c’est justement ce jour qu’elle a choisi pour se prononcer sur le recours dont elle a été saisie, et relatif à la validité de l’arrêté du ministre de l’Intérieur sur le parrainage. De sa décision peut dépendre le triomphe de la démocratie ! De sa décision peuvent dépendre la paix et la stabilité sociale !

Valdiodio NDIAYE