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La racine africaine du baobab

Baobab

Querelle de berceau

Parce que six sur huit font une majorité mais pas forcément la vérité scientifique, Dakar réfute la thèse selon laquelle les racines du baobab seraient plus de Madagascar que du berceau de l’humanité dans sa totalité.

Jean Michel Seck ne décolère pas : le président de l’association “Les Amis du baobab’’ réfute toute thèse qui situerait le baobab hors d’Afrique. Son association créée en 2014 a initié l’hymne du baobab dont le texte et la musique ont été écrits par le regretté Raphaël Ndiaye, ancien directeur général de la Fondation Léopold-Sédar-Senghor.

C’est le journal français Le Monde qui a relancé le débat. Dans un article de Laurence Caramel paru 16 mai dernier, reprenant une étude publiée mercredi 15 mai dans la revue Nature, Caramel pense que  “la vaste étude génomique menée par une équipe internationale dirigée par les scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres répond à la question simple d’apparence : où les premiers baobabs sont-ils apparus ?”  La résolution de cette énigme conduit à Madagascar, selon les résultats des auteurs. 

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs, qui ne cachent pas leur fascination pour cet arbre « à la forme grotesque, à la taille gigantesque et à la longévité légendaire », ont séquencé le génome des huit espèces connues, toutes regroupées dans le genre Adansonia, du nom du botaniste français Michel Adanson, qui, pour la première fois, décrivit l’arbre au Sénégal au milieu du XVIIIe siècle. Six de ces espèces se trouvent à Madagascar, une autre peuple les savanes africaines et la dernière se niche dans le nord-ouest de l’Australie.

L’analyse des gènes de ces différentes espèces a permis aux scientifiques de “remonter à une espèce souche dont l’apparition se situerait à Madagascar il y a 41 millions d’années, avant que celle-ci ne se diversifie par hybridation 20 millions d’années plus tard. Ce n’est qu’ultérieurement que l’une de ces espèces (Adansonia digitata) serait sortie de la Grande Ile pour conquérir le continent africain, tandis qu’Adansonia gregorii migrait vers l’Australie”.

Faux, s’étouffe Jean-Michel Seck, de rage : Cette thèse est critiquable. Je l’ai souvent critiquée, au demeurant… L’Afrique est le berceau de l’humanité comme l’ont attesté les travaux du Pr Cheikh Anta Diop.
Le Pr Cheikh Anta Diop, il faut insister sur ce point, a mené des recherches intenses afin d’étayer sa thèse. Nous croyons pouvoir affirmer que l’Afrique est aussi le «  berceau du baobab »… Des recherches se poursuivent dans ce domaine
il existe huit espèces de baobab dont six se trouveraient sur l’île de Madagascar. Cependant, l’île de Madagascar s’est détachée de l’Afrique il y a 88 millions d’années, suite à des mouvements tectoniques ( déplacement de la plaque continentale vers l’Est)
Les spécialistes de la botanique devraient pouvoir contribuer à renforcer les éléments relatifs à notre thèse. La présence sur l’île de Madagascar de six espèces de l’Adansonia ne saurait constituer une «  preuve massive »… Le nombre ne fait pas la vérité dans le domaine de la science. Au-delà de la botanique, les spécialistes de la paléo-botanique pourraient également apporter des éléments relatifs à la thèse que défend l’Association des Amis du Baobab (LAB).
Le « règne végétal » qui a succédé au « règne minéral » est antérieur au « règne animal »
L’Afrique -le continent premier- dans ses formes géographiques anciennes, constitue le siège de tous les berceaux…
Berceau du «  règne minéral »…
Berceau du «  règne végétal »…
Berceau du «  règne animal »…
La science devrait rester une zone de « confluence pluridisciplinaire » pour éclairer les « lanternes des hommes et des femmes » de notre planète (la terre) qui appartient au système solaire…

 

Avec Vovo Bombyx