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Korité à Louga : Eloge de la différence

Korité à Louga

La diplomatie de la division

Le sport, la culture et la révision des cours pédagogiques des trois imams intello des trois quartiers dirigés par un ingénieur diplômé, un prof à la retraite et un homme de loi. Ils répondent aux critères imposés sans état d’âme. Une belle diplomatie de la tolérance : avec subtilité, les guides ont fait allusion à la fête dans la dispersion.

MMDIÈNE

La cité résidentielle au style structural embelli par les Modou-Modou de Ndiang Bambodj est fière de son Imam Lamine Bara Mbodj, un ingénieur agricole qui a pu décrocher un CV rare et une carrière professionnelle passée au service de la direction régionale de l’agriculture ; ses séjours dans les pays arabes l’ont capacité et désigné successeur naturel du défunt El Hadji Mbodj à la tête du lieu de culte des émigrés de ces mythiques fiefs des premiers émigrés de cette capitale de la 8ème région.

Les activités culturales, les apports de cultivateurs et la transformation des produits horticoles ont toujours la place dans les volets des thèmes de Serigne Bara.

Quartier “Montagne” prête une oreille attentive aux conseils d’un autre éloquent professeur coopté membre de l’association des 36 sages de Louga. Serigne Ndiaye, on le comprend, souligne sans arrêt que “les meilleures notes sont obtenues par les potaches amis des livres scolaires”. La nouvelle route de Médina Salam, entre  les Ndiang Fall et Mbodj, théorise l’éclairage des zones ouvertes sur les quartiers périphériques “pour décourager le banditisme rampant“.

Toutes les mosquées symboliques du centre-ville sont pilotées par d’anciens serviteurs du corps enseignant ou des techniciens de pharmacies reconvertis muezzins ou guides religieux officiant imam aux heures de prières, entre 14 heures et 19 heures. Une autre spécificité.

L’essentiel des préoccupations sociales a été analysé, décortiqué et théorisé dans des styles différents ; les contenus sont restés les mêmes tant pour la communauté urbaine que pour le monde rural durant les nafilas du Shawal. Les prières de la Korité n’ont pas oublié de faire des allusions directes,  à peine voilées, sur les fêtes de Korité vécues en ordre dispersé. Sans méchanceté. Avec une subtile capacité de sauver la diplomatie humaine des guides des tarikha, sectes à ne pas confondre avec ls confréries.

Les échanges entre le spirituel et le temporel

Les abords des lieux de culte sont pourvus de toilettes réalisées par des acteurs et donateurs connus ou anonymes, rendant plus reluisants des set-settal du centre-ville, des boulevards, des coins et recoins du périmètre communal. Les parfaites combinées à travers la tranversalité réussie commissariat et comité départemental de développement qui ont vu la contribution des agents techniques des services impliqués. Un sacerdoce citoyen pour un cadrage sans anicroche du marché central. Et une canalisation de tous les espaces de vente des tas de marchandises proposées aux clients difficiles à satisfaire.

72 heures durant, une surveillance sans agressivité déplorée a mobilisé un dispositif sécuritaire sans couac ; les jakartamans avaient leur point de départ scientifiquement tracés. Aucun geste délictuel flagrant n’a été signalé. Dans toutes les mosquées, le Cdd s’est déployé, apportant des messages. Les adjoints de la gouvernance, le parti Pastef étaient présents aux côtés des élus locaux ; le patron du conseil départemental a réitéré sa disponibilité active aux autorités spirituelles.

Mamadou Mansour DIÈNE