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Jakarta, tiak-tiak et “war gaïndé” : Fractures et bosses

Louga-Jakarta, tiak-tiak et “war gaïndé”

Fractures, luxations et bosses

C’est un euphémisme que l’affirmer : la capitale de la 8ème région est submergée de Jakarta, tiak-tiak et de “war gaïndé” : un trafic urbain et inter-villages avec des accidents fréquents avec pour conséquences des fractures, luxations et bosses. La psychose envahit d’autant le périmètre communal que les rabouteurs se trouvent en amont de Sakal, 20 kilomètres plus loin.

MMDIÈNE

Baralé a son patriarche qui perpétue la science ésotérique de l’ancêtre du village versé dans l’art de guérir les membres déboîtés.
Situés en amont de Sakal, 20 kilomètres plus loin, ces spécialistes d’un genre particulier constituent une confrérie baptisée les rabouteurs de cette contrée traditionnelle. Chaque jour, des conducteurs de Jakarta victimes d’accidents y sont dirigés après les premiers constats de fracture des toubibs de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye.
Là, le miracle se produit et les engins à 2 roues repeuplent le circuit du transport inter-urbain.
La structure sanitaire régionale a une salle équipée réservée aux Jakartamen et autres conducteurs de tiak-tiak avec leur lot de chocs d’une rare gravité.
Louga enterre ses fils emportés par des phénomènes meurtriers récurrents des Jakarta pilotés par des jeunes âgés entre 12 et 22 ans sans peur ni reproche, galvanisés par l’inconscience de leur jeunesse irresponsable ; ils se distinguent également par des courses inter-stations après des paris ouverts au plus audacieux. Les téméraires sont morts ou gravement blessés : les camions, les mini-bus “Horaires” et eux-mêmes se télescopent. Avec de tristes bilans macabres. Ils sont chiffrés à une trentaine de morts et une vingtaine de mômes traités pour des séquelles invalidantes et handicapantes en l’espace d’un semestre sombre de 2024.

Mamadou Mansour DIÈNE