Finlande : La sentinelle face à Poutine
Finlande
La tour prend garde
La course vers l’extrême-droite et la peur d’une invasion russe dominent une campagne présidentielle à l’issue incertaine quand la Finlande veut se dresser comme un rempart contre la Russie en adhérant à l’Otan
À la veille du deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine déclarera-t-il la guerre à la Finlande ? Il a en tout cas affirmé que “l’entrée de la Finlande dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord va créer des problèmes” utilisant les mêmes termes que durant les velléités ukrainiennes de rejoindre l’Otan.
Si l’eugénisme reste la base du raisonnement du tsar soviétique, il rejoindrait Hitler qui avait déjà occupé la zone (Danemark et Norvège) en avril 1940 avec “l’opération Weser” qui a vu l’entrée des troupes allemandes en Norvège le 9 avril de l’an 40 à 2 h et quart du matin.
Cette problématique est au cœur de la campagne présidentielle pour l’élection de ce weekend, lorsque le candidat de l’extrême-droite a axé sa campagne sur la protection des Finlandais contre les migrants et la Russie principalement.
Ce souci d’une ultime frontière à l’expansion russe est né lorsqu’un millier de réfugiés irakiens, somaliens et yéménites ont franchi la frontière orientale devant les interrogations sur les intentions de Poutine.
L’extrême-droite a en effet dominé la campagne électorale pour la succession du président sortant. L’élection de ce 28 janvier devrait confirmer l’évolution de la Finlande vers l’extrême-droite.
Ce dimanche 28 janvier en effet, ce pays nordique de 5,5 millions d’habitants seulement va choisir un nouveau président. Alexander Stubb, Premier ministre (juin 2014 à mai 2015-photo) est donné favori avec la liste du principal parti conservateur, la Nouvelle Coalition (PNC) ; il devra toutefois croiser le fer avec le candidat écologiste, Pekka Haavisto, ministre des Affaires étrangères de 2019 à 2023, ou bien le candidat d’extrême-droite.