Décrispation : Le 5 des saints pour un second septennat
Décrispation
Le 5 des saints
pour un second septennat
Il sera difficile de signer l’armistice entre Sonko et le pouvoir, comme les y invitent les religieux et la société civile : le passif est trop lourd et les populations ne semblent pas prêtes de tout sacrifier à la réconciliation nationale. Même redistribuer les rôles pour 2024 avec l’amnistie ne permettra pas une amnésie après les événements de juin 2023 qui renvoient à juin 2022 : l’État secoué sur ses bases mêmes doit démontrer sa force même si Paris vau bien une messe. Surtout uil faut établir une fois pour toutes l liste des amis intérieurs et extérieurs du Sénégal
Renvoyer Ousmane Sonko au dialogue politique comme digne de contrition est une mauvaise idée. Mame Mbaye Niang en a évoqué l’idée le 03 juin dernier, dépucelant un processus entamé à la veille du verdict du Premier juin. Le déplacement du président de la République le 05 juin auprès du saint de Touba devait permettre de se mettre d’accord sur les termes définitifs après le message du 22 mai transmis par le porte-parole du Khalif général des Mourides.
Le fond y était donc avec Mame Mbaye Niang d’une tentative de rapprochement qui romprait l’isolement de Ousmane Sonko, pas la forme.
Les familles religieuses et la société civile ont compris le désespoir d’un individu hors de la société et qui peine à la réintégrer en tant qu’individu social : elles interviennent moins pour réunir la famille Sénégal que pour inciter les uns et les autres à mieux vivre ensemble dans leur différence. C’est en tout cas le message adressé au président de la République aussi bien par Tivaouane, Kaolack et Touba, en particulier.
Les initiatives des uns et des autres ont permis de grands pas et ont eu comme effet d’ébranler les certitudes des uns et des autres et le réaménagement probable du calendrier électoral.
Ainsi, pour dépassionner un débat entre un second quinquennat ou une troisième candidature, le chronogramme actuel issu des négociations et de la violence politique à l’étranger pourrait donner raison à ce général auto-proclamé d’une prolongation du mandat actuel : un second quinquennat mettrait tout le monde d’accord, au terme duquel l’actuel président de la République céderait le pouvoir.
Ce pourrait être un moyen terme après la manifestation du vendredi 17 juin 2022 qui donnait un aperçu de l’aspect guérilla urbaine comme réponse vécue en 2023, après les prémices de 2021. Mais les racines intérieures et extérieures des appels à la résistance semblent trop profondes pour nécessiter une solution définitive qui permette d’identifier les amis intérieurs et extérieurs du Sénégal afin de rétablir une paix durable
P. MBODJE