Chronique : Le Fmi face au Projet
Chronique
Le Fmi face au Projet
Les sempiternelle rodomontades du Fonds monétaire international envers les bleus ont ému les Sénégalais touchés dans leur honneur et leur dignité ; elles visent à amadouer le nouveau pouvoir et à entretenir le complexe de ces Nègres incapables de danser la valse. Trois missions en quatre mois, entre mai et septembre, semblent relever du harcèlement et accentuent ce sentiment d’éternels élèves, d’éternels assistés. A l’heure du Jub etc, on ne l’aurait pas cru et crié au scandale.
Les chiffres présentés par la haute administration sénégalaise font pourtant autorité et expliquent l’expertise recherchée dans les hautes instances internationales où les Sénégalais exposent leur maturité, leur art.
Les mêmes observations avaient été émises en 2012 avec les newcomers qu’étaient Macky Sall et son administration. Le Programme Sénégal émergent court toujours pourtant, œuvre de cette même haute administration qui avait réussi une excellente synthèse entre le Yoonu Yokkuté de Macky Sall, le programme de lutte contre la pauvreté –Drsp– et le programme Sénégal 2035. Diomaye qui a eu l’idée de dissoudre l’Assemblée s’y agrippe comme un naufragé à une bouée de sauvetage et prouve que ce projet a du bon.
Un ancien Premier ministre prédit d’ailleurs le jackpot pour bientôt, le Sénégal rassurant plus par sa démocratie qui en fait un géant que par une économie maintenue sous perfusion par les théoriciens de la pauvreté. Surtout que le pétrole et le gaz s’y mêlent, lui donnant une place précieuse dans le concert des Nations. Donc tout doux, le matou à mâter.
Les problèmes ont débuté au Sénégal avec l’intervention péremptoire du Fonds monétaire international. Abdou Diouf confiait en 2002 au visiteur de la rue Albert 1er de Serbie avoir imposé 20 ans de sacrifices aux populations sénégalaises avec les différents plans économiques –Programme d’ajustement structurel– et agricoles —la Nouvelle politique agricole de Bator Diop. Les alternances traduisaient au fond la régression d’une société revenue dans les faits aux années d’indépendance, toutes proportions gardées : le parti de la demande sociale a eu raison des régimes alors que les besoins essentiels sont toujours là.
P. MBODJE