Chronique : Culture&Politique
Chronique
La culture au secours
de la politique politicienne
De notre correspondant en France
Il m’était arrivé, en de hautes instances politiques du parti d’Abdoulaye Wade, d’être promu au rang de Secrétaire national à la Culture dans le Secrétariat national.
Que fut difficile ma mission consistant à enseigner et à faire valoir les principes fondateurs devant guider le bon militant dans sa quête du savoir déontologique calqué sur les valeurs d’éthique et de morale.
Ces valeurs doivent prévaloir pour tous les partis politiques, dans les syndicats ou même dans la vie tout court.
S’il est vrai et théorisé que la culture est au début et à la fin de tout développement, son application au niveau du comportement de bon nombre de responsables, dans les différentes sphères de la cité (partis politiques, gouvernements et d’autres structures diverses), laisse à désirer.
Pour éduquer les populations en les armant culturellement, on les abreuve de science, de dogmes et de sagesse dans les écoles, les “daras” et dans tous les autres établissements éducatifs, sans exception.
La culture est la base de ce qui fait l’homme dans son humanité, sa suprématie sur la planète en lui donnant son rôle de régulateur dans le monde.
Tant que l’homme détient et continue de se manifester devant certaines entités, telles que la liberté d’aller venir, la créativité sur le plan de la linguistique, de la musique, de la cinématographie, du théâtre et de l’enseignement, les sociétés prendront plus de conscience quant à leur rôle de pouvoir et de vouloir civiliser le monde.
Le plus important, c’est que l’Etat doit développer une panoplie de structures capables de faire émerger la culture dans tous les domaines, en insistant pour que cela devienne une priorité absolue.
Pour changer le monde ou pour peser sur les concepts qui dominent le monde, il est nécessaire de transformer qualitativement les Organisations émanant de tous les groupes : partis politiques, syndicats et autres Fédérations ou confédérations travaillant dans le souci de préserver tous les acquis nécessaires à l’humanité.
La culture est le meilleur instrument civilisateur de communication pour l’homme et de liaison entre les êtres humains, dans leurs entreprises de conquête du monde..
Dans nos débats houleux datant des temps immémoriaux, cultiver une vraie pensée militante adossée au libéralisme social pour le combat stipulé par l’article premier du PDS consacré à l’unité africaine n’était guerre facile.
Le militant est généralement réfractaire aux échanges productifs croisés dans le but d’émanciper ses congénères et sympathisants.
Tidiane SENE,
Toulouse