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Après la série de départs: Le Pds veut toujours croire en son étoile Par Charles SENGHOR

Le Parti démocratique sénégalais se réveille enfin ! Il se prépare aux échéances futures à travers les opérations de vente de cartes.

Vendredi dernier, 16 octobre 2020, les membres du Secrétariat national du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont organisé une cérémonie de lancement des opérations de vente des cartes de membres de leur formation politique.

À travers cette activité, Abdoulaye Wade et ses camarades entendent redynamiser leur parti tombé dans un sommeil comateux, depuis pratiquement la réconciliation scellée par le Khalife général des Mourides, Serigne Bassirou Mountakha Mbacké, lors de l’inauguration de la mosquée Massalikul Jinane de Colobane, à Dakar, en septembre 2019.

Cette période décidée pour booster les activités du parti créé en 1974 arrive quelques mois après la vague de départs officiels de certains cadres tels Omar Sarr, ancien coordonnateur national  du Pds,  Me El Hadj Amadou Sall, ex-patron de la Commission juridique du parti, Babacar Gaye, ancien porte-parole du Pds, entre autres.  À ceux-là, s’ajoutent des noms aussi historiques que ceux de Farba Senghor, ancien chargé de la propagande du parti et Pape Samba Mboup, ancien  chef de cabinet du président Abdoulaye, aujourd’hui dans le camp de la majorité présidentielle.

Le Pds, toujours avec son charme

Malgré toutes les pertes en termes de départs enregistrées ces derniers mois, Abdoulaye Wade et ceux qui restent du Parti démocratique sénégalais veulent rebondir en relançant la vente des cartes pour la reconquête du pouvoir.

Pour Abdoulaye Mbow, rédacteur en chef du journal Tribune et analyste politique, le Parti démocratique sénégalais « touché peut-être, mais pas coulé », après avoir connu des épisodes pareils dans le passé, restera l’une des plus grandes formations politiques au Sénégal, dirigée par un leader charismatique, ayant marqué les esprits. Il estime que tant que Me Wade sera là, le Pds ne perdra pas de sa superbe. Et d’ajouter que «quand on voit la trajectoire historique de cette formation politique, on peut être persuadé que ce n’est pas un parti qui va mourir du jour au lendemain ».

Cette thèse est soutenue par Assane Samb, directeur de publication du journal Rewmi. À l’en croire, pour de nombreux Sénégalais, Abdoulaye Wade est un plus. Et tant qu’il sera là, le Pds peut toujours se bonifier. Car ils sont nombreux, les Sénégalais qui croient en lui et non au Pds en tant qu’entité. Mieux, ajoute-t-il, le Pds peut toujours croire en son étoile tant que les gens continueront d’aimer les énigmes.

«Avec l’inconnue Karim Wade, aujourd’hui “exilé” à Doha, au Qatar, après la prison, tout le monde attend de voir ce que ça va donner. Car, les Sénégalais aiment ceux qui sont considérés comme des martyrs…», souligne Assane Samb.

Toutefois, le rédacteur en chef du journal Tribune met un bémol. Il souligne que même si le cette formation politique historique peut être aidée par son vécu, sa trajectoire, elle  gagnerait, après cette phase de relance, à organiser la tenue d’un congrès « inclusif » pour élire le successeur de Me Abdoulaye Wade.

Qu’à cela ne tienne, Doudou Wade, responsable au Parti démocratique sénégalais, s’est déjà fait une religion, quelles que soient les difficultés que rencontre sa formation politique.

«Le Pds est un éléphant. Une fourmi est passée sur lui mais l’éléphant ne l’a pas sentie », a soutenu l’ancien président du groupe parlementaire « Démocrates et libéraux » lors des incidents ayant émaillé le lancement des opérations de vente de cartes le vendredi 16 octobre 2020.

 

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