Aïda Mbodj, un 20 avec modération
BAMBEY
La voix du père fut la Pierre
angulaire du clan Senghor
Et l’anniversaire en vue de la super Linguère, lionne de Bambey. Elle le dit elle-même : elle a deux dates de naissance, entre le beaujolais nouveau et les premiers bourgeons du printemps. La première, toujours avec modération, la seconde avec la sève nourricière, déterminante en dernière analyse devant les Ides de Mars. En paix avec elle-même, sa famille et ses amis, celle qui se dit Queen Mum se veut mère de Sonko qu’elle couve depuis la levée de son immunité parlementaire, non point tant par oppositionnisme pur et dur à son ex-ami Premier ministre devenu chef d’Etat que pour la civilité des relations de bon voisinage à Keur Gorgui ; elle prend la vie avec beaucoup de modération. Elle a en tout cas de qui tenir, elle dont la famille est d’abord et avant tout politique: elle apprend tous les jours, à près de 70 ans, Herr Doktor!
Dossier réalisé par
Mamadou Mansour DIÈNE, Louga
Rédaction : desk central Aïda Mbodj a copié sa trajectoire sur le destin d’une lointaine et délicate décision de son père El Hadji Amadou Mbodj. Qui aida Pierre Senghor à occuper le fauteuil de l’hôtel de ville de Bambey. Grâce à une voix de plus qui fera la différence d’un bulletin en faveur du grand-frère du président-poète Léopold Sédar Senghor. Un ballotage inédit plein de suspense entre ce Oualo-Oualo et Amadou Diop Coumbatine, Premier conseiller général du Baol auprès du gouverneur général de l’AOF et père de Obèye Diop fit retenir le souffle de toute une communauté en ébullition.
Comme Jean Desplats et ses carrières de la pierre de Rufisque entre Tenguedj et Bargny, le vieil El Hadji Amadou Mbodj exploitera une carrière de pierre à l’entrée de Bambey dont il avait l’exclusivité. Pierre de qualité sur laquelle décemment tout se bâtit dans ce Bambey de Senghor d’alors, elle fit la fortune du conseiller municipal dont le produit s’exportait jusqu’à Thiès et à Diourbel avec des entrepreneurs toubab tombés en amour pour la valeur décorative de ce produit du cru très couru.
Certaines sources avancent la proximité et la complicité entre Aïda Mbodj et son géniteur qui a jalousement veillé à son éducation religieuse, choisissant les meilleurs Daara pour sa fille ; elles avancent également que, bien moins que la politique, la baraka personnelle de Aïda Mbodj vient de son érudition et des prières de ses différents serigne.
La maman de Aïda Mbodj deviendra longtemps après la présidente des femmes socialistes de…Bambey. Aïda Mbodj sera élue première magistrate de la ville, puis présidente du Conseil départemental : un envol majestueux et un atterrissage en allumage dans une cour des ténors politiques locaux. Et sera intronisée la super Linguère du Oualo.
La lionne de Bambey a pu capitaliser une riche expérience humaine et sociale qui l’a installée dans les cœurs. Le Parti démocratique sénégalais et aujourd’hui le Pastef l’ont successivement récompensée. Ses différentes positions de pouvoir ne sont pas usurpées : c’est l’aboutissement d’une fidélité incroyable.
À Bambey, à Louga, au quartier Ndiang BaMbodj et un peu partout à l’échelle du pays, elle compte des cellules opérationnelles de soutien indéfectible prêtes à répondre à l’appel de leur leader choyée. À décentraliser ses mots d’ordre à la base. À participer volontiers et volontairement à toutes les formes d’activité citoyenne. Conformément aux décisions du stratège Ousmane Sonko.
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Lionne à Bambey, Linguère du Oualo et reine de Ndiagne BaMbodj
Aida Mbodj : une célébrité nationale. Élue femme de l’année 2024. Le couronnement opportunément reconnu par les femmes. Une distinction honorifique du gotha exceptionnel du landerneau politique sénégalais. La mémoire collective et la presse ont eu l’honnêteté de saluer le courage et la bravoure de la « super Linguère du Walo » baptisée « la lionne » de Bambey. Déjà ce 24 décembre, tout le monde applaudit sa mission à la tête de la DER au service de la Nation dans toutes ses composantes. Bon anniversaire.
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On a rendu tous les hommages mérités à Aïda Mbodj ce 8 mars qui symbolise toutes les étapes des combats gagnées par les femmes du monde ; on a évoqué longuement, largement la voie glorieuse de l’héroïne Ndieumbeuth Mbodj balisée, empruntée par les femmes de Nder qui « ont préféré se suicider au feu, refusant d’être déportées et prisonnières des es l’agiotes arabo-berbères du Trarza ». Une image du caractère trempé de Aïda.