À la trace Vovo Bombyx
La « tectonique des plaques mobiles » (en lieu et place de l’expression la « dérive des continents », théorie défendue par Wegener qui a été finalement abandonnée) a éparpillé les populations afro-indo-australiennes autour du pourtour de l’océan indien en accentuant les emprunts locaux pour rétablir le métabolisme. La forte concentration de ressortissants d’origine indienne sur la côte Est, de l’Afrique du Sud à Zendj bar (côte des esclaves), pourrait ainsi expliquer le commerce arabe du 9ème siècle principalement orienté vers l’Est…et le retour à la terre natale que défend Vovo Bombyx.
L’observation du vannier de Papouasie Nouvelle Guinée et son homologue sénégalais qui ne se sont rencontrés mais réalisent le même ouvrage renseigne sur un instinct commun ; rappelons également l’expérience de Singh et Zingh entre leurs enfants et des singes pour déterminer nature et culture. Conclusion : au-delà de nature et culture, les civilisations se sont rencontrées quelque part, à partir d’une matrice unique, pour survivre en fonction du métabolisme local, tout en gardant un fond universel. Cheikh Anta n’a pas raison face au grand Trek ; il semble avoir étudié horizontalement, négligeant la verticalité, la trace qu’il aurait fallu chercher et non l’empreinte du pas.
À la lecture de l’ouvrage de Michel Brunet (Nous sommes tous des Africains, sous-titré À la recherche du premier homme), Vovo Bombyx est retourné lui sur ses pas (mouvement circulaire du retour au pays natal) et a sorti ses notes de 2018 qui expliquent l’article ci-dessus ; à la base, certains échanges repris partiellement ci-dessous :
-Voilà un sujet (parmi les sujets…) auquel je m’intéresse depuis de longues années : j’ai écrit sur ce sujet au Pr Bouba Diop. Je « réclame » aux historiens, paléographes, anthropologues, ethnobotanistes, paléoclimatologies, etc…., depuis plusieurs années, la « reconstitution des itinéraires » des premiers hommes (africains) vers les autres continents ; je ne peux plus écrire de thèse hélas mais cette thèse est fondamentale.
-Reposez le problème, directeur, nous porterons le plaidoyer.
-Je vais regarder la structure de l’ouvrage, lire quelques chapitres et poser le problème (pour la nième fois…)
Il faut savoir que le Pr Cheikh Anta Diop décrit un « mouvement migratoire » qui prend sa source en Égypte et il ne décrit (que je sache) aucun mouvement migratoire qui prenne sa source en Afrique près de grandes sources d’eau… Ou du moins le Pr Cheikh Anta Diop ne décrit pas le « cercle migratoire » complet…
Ceux qui « viennent » de l’Egypte ont d’abord « quitté » l’Afrique dite aujourd’hui orientale, à pied, et ils sont passés au Sahara (entre autres itinéraires) et ont développé les grandes civilisations sahariennes (voir le Tassili n’Ajjers) qui ont précédé les civilisations égyptiennes 50 siècles avant les pyramides…
-Reprenons le Pr Upadhyaya alors pour essayer d’asseoir cette assertion qui apparaît dans les affinités qui s’apparentent à ce qu’on appelle des « emprunts » mais qui sont propres et partagés par une communauté, même séparée par les siècles.
Mort le 17 juillet 2020. Senghor s’en était épris : il avait établi une parenté linguistique entre le Wolof et le Dravidien. Je recherche l’article de Ibrahima Gaye au « Soleil » en 1976, je crois.
Upadhyaya, Uliyar P., Upadhyaya, Sushee : Affinités ethno-linguistiques entre les dravidiens et les négro-africains
-Le président Senghor a fait octroyer une bourse d’études à l’ancien censeur du lycée Van Vollenhoven, en 1972 ; je crois qu’il s’agit de M. Ndiaye. Il a écrit une thèse sur la parenté linguistique des civilisations dravidiennes et de certaines civilisations africaines. J’ai cherché cette thèse sans succès…
J’ai cherché à rencontrer le Pr Ndiaye mais il avait quelques soucis de santé à l’époque.
Je m’intéresse beaucoup à l’Inde (depuis plus de dix ans…)
Je crois fermement au peuplement de l’Inde du Sud par les Dravidiens
Voilà pourquoi et pour faire le lien avec mon message de dimanche (ou lundi) je cherche à être édifié sur les « itinéraires » des premiers hommes. Je ne crois pas à la thèse aryenne du peuplement de l’Inde (par le Nord…)
Nous y arriverons…
Tout le monde y est invité.