GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Soham El Wadini: La clé de la porte Par Habib KÂ, Chef du bureau régional de Matam, Thilogne

C’est fait ! Soham El Wardini participera aux élections locales de 2022 sous la bannière de l’Union Citoyenne Bunt Bi, mouvement politique dirigé par le député  Théodore Chérif Monteil de la majorité présidentielle.

Sa candidature n’aurait en principe suscité autant de problèmes, de passion si madame était socialiste ou pastefienne.

Il n’a jamais été fait référence de l’appartenance de cette  élégante femme au discours courtois et pondéré, 1ère adjointe au maire de la ville de Dakar tant qu’elle officiait fidèlement et loyalement auprès de Khalifa Ababacar Sall dans une parfaite osmose de pratiques démocratiques et d’engagement républicain.

Dame Wardini, militante de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) de Moustapha Niass, vouait un attachement personnel au patron de Dakar au point que les citoyens de la ville arrivaient difficilement à identifier les lignes de démarcation de son esprit de parti d’avec son adhérence aux combats de son chef accusé de détournement de derniers publics.

Khalifa Sall y a contribué pour beaucou aussi à cette ambiance bon enfant, pour avoir su créer une équipe soudée, en dépit des différences de chapelles, une atmosphère de cordialité de fraternité, de complémentarité ou seuls le travail et l’efficacité constituaient le fil d’Ariane.

Les élections locales du 23 janvier 2022 interviennent dans un contexte politique très critique : Macky Sall qui termine deux mandats présidentiels successifs et qui tient à faire des élections locales un laboratoire de vérification  et de  prise d’élan pour un 3 ème mandat, la conquête de la ville de Dakar comme gage de sa popularité entamée depuis les sinistres événements de mars 2021,

l’ex-maire de Dakar gracié suite à une condamnation pour un détournement de 1,8 milliard de francs cfa et quelques mois de  prison. Son statut n’étant toujours pas clair, si Khalifa Sall ne bénéficie pas d’une loi d’amnistie, il  se voit condamné à renoncer définitivement à la politique. Sa candidature à la Presidentielle de 2024 appuyée par Barthélemy Dias lui servira de levier pour fermenter (?) le débat national comme celui de Karim Wade, Ousmane Sonko frappés d’une incapacité civile d’élire et de se faire élire.

Trancher les tiraillements Wardini-Dias  fils permet de conserver l’électorat socialiste déjà entamé par le soutien de l’aile officielle à la majorité présidentielle. La logique mieux vaut perdre une alliée, surtout très fidèle que de jeunes et bouillant socialistes de la tempe de Barthélémy qui lui rendront la politesse (?) au rendez-vous de 2024.

Barthélémy Dias maintenant le flambeau allumé durant tout le temps que Khalifa Sall est incarcéré a su trouver en Ousmane Sonko et Pastef des plages de convergence dans le combat quotidien pour la démocratie et la défense des causes politiques et l’agitation qui s’en suit ; pour lui,   poser sa candidature pour la ville de Dakar est un choix politique stratégique d’importance majeure, un programme minimal qui lui ouvre les portes de 2024 et l’héritage du socialisme senghorien dans la course à la présidence au cas où la candidature de Khalifa Ababacar Sall ne passerait pas et la candidature de Barth en était la solution.

Au final  Yewwi Askan Wi ne pouvait parrainer la candidature de Soham El wardini, considérée comme une candidature de collaboration et de compromission avec le pouvoir de Macky Sall.

En effet, il est prêté à Wardini d’être en connivence avec le régime depuis l’intrusion de flair de Khalifa Ababacar Sall en atomes crochus avec le président Macky Sall.

Ainsi s’expliquent des batailles et des guerres de tranchées non étalées au grand jour avec ses tiraillements avec le maire de Mermoz Sacré-Coeur avec qui les relations étaient pourtant au beau fixe dans l’équipe du maire.

Khalifa Sall en prison, Soham El Wardini a continué de jouer le rôle de second et la fidélité chevillée au corps,  se rendait régulièrement à la prison de Rebeuss rendre compte à son patron du travail, lui faire signer les documents et prendre de nouvelles instructions et directives.

Quel esprit républicain, quel engagement, quel esprit de grandeur et de noblesse !

Au même moment, un autre que lui penserait à  l’enfoncer davantage pour prendre sa place.