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Rame, Macky, rame toujours

Rame, Macky,

rame toujours …

 

De ce que je sais, le Sénégal est un pays de tricheurs, où les astuces les plus malsaines se traficotent sur le dos du peuple, au vu et au de tous.

De notre correspondant en France

 

Les derniers évènements qui viennent de se produire à propos de la confection des listes électorales en disent long sur la conception assignée à la manière de faire la politique au Sénégal. En effet, l’histoire sur la défectuosité de listes validées et rejetées de certaines coalitions aux élections législatives interpelle tous les patriotes, les intellectuels et les vrais hommes politiques épris de justice et de paix. Les législatives de juillet 2022 suscitent beaucoup d’interrogations par rapport à des faits constants, des actes et des comportements émanant d’hommes politiques de haut niveau. Elles engendrent aussi une multitude de questionnements quant à l’attitude des magistrats du Conseil constitutionnel sur les derniers développements afférents à l’équité devant les procédures judiciaires et l’équilibre de la loi envers tous les citoyens.

N’est-il pas normal pour une démocratie qui se respecte de se demander où va le Sénégal ? Une lecture sincère et patriotique des évènements qui viennent de se produire dans notre pays nous a montré combien l’étendue de l’injustice, le copinage et la fourberie ont emporté notre âme de citoyens jadis glorieux et imbus de justice, pour la mettre au ras des pâquerettes. Tout le monde sait que le non-respect de la parité sur les listes présentées aux sept « Sages » qui devraient être imbus de sincérité et de justice égale à tous, entraine ipso facto l’annulation de toutes les listes déposées dans ce sens. Le cas contraire prouve l’ampleur du recul démocratique, véritable frein dans notre pays.

Qui s’est réellement battu contre l’invalidation suspecte de la liste de « Gueum Sa Bop » et celle de « Diami Gox yi » ? Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont pas fondées sur le droit, mais elles s’inscrivent, toute honte bue, dans le sens d’une compromission éhontée, pour régler un problème politique qui va malheureusement dans le sens d’une iniquité insoupçonnée. Où sont les hommes et les femmes qui dans les partis et dans les coalitions se battent sincèrement et honnêtement pour la justice et l’égalité des chances ?

Il était une fois  Khalifa Sall et Meissa Wade interdits injustement de participer aux élections présidentielles en 2019. Tout le monde s’en souvient, mais personne n’a rien fait pour arrêter à jamais un tel tort. Ceux-là qui s’égosillent aujourd’hui à vilipender cette même justice ont hier accepté traitreusement d’aller battre campagne aux élections de 2019 sans leurs frères d’armes. Présentement, tout le monde a vu que les listes de « Yewi et Benno » n’étaient pas aptes à demander le suffrage des Sénégalais, à cause de multiples erreurs évidentes émanant d’imperfections constatées publiquement. C’est donc par peur de représailles et de menaces de la part de Sonko que le pouvoir et son Conseil constitutionnel ont reculé. Quelle infamie ! Ceci veut dire que ce pouvoir ne mérite plus conduire les destinées de ce pays, par manque de courage et de loyauté vis-à-vis de son peuple. Il est triste et lamentable d’en arriver à ce degré de faiblesse pour faire des conciliabules et de transactions sur le dos de tout un peuple, piétiné et bafoué.

La partisannerie dont fait montre le régime au pouvoir en faveur de son propre camp dénote clairement que la tricherie a atteint son paroxysme dans le pays. On ne peut plus nier à travers un tel acte indigne venant de ceux qui nous gouvernent que l’espoir pour une souveraineté totale est loin d’être acquis. La Constitution du Sénégal est bafouée à l’extrême et les règles de Droit qui la régissent n’existent désormais que de nom. Dorénavant, les universitaires de Cheikh Anta Diop doivent réinventer le Droit avant de penser devoir inculquer ses fondements aux aspirants, car, ces enseignants devraient aujourd’hui manifester à l’unanimité leur dégout par rapport aux décisions du conseil constitutionnel sénégalais.

Tidiane SENE,

Toulouse