Poème-Tenir parole

Poème

Tenir Parole

De notre correspondant en France
J’ai cru à tes dires
Faux
Ombrageux
Ne pouvant pas lire
Les astres trop loin
Cachés aux recoins
De ta bouche aux lèvres
Boostant ma fièvre
Les amours mensongères
Ne voulant pas songer
Au réveil brutal
Dans les champs de bétails
Pour relever les défis
Devant tous les délits
Peaufinés
Etalés
Me laissant seul dans la boue
Au détour d’un bout
De rue de ta citadelle
Qui palisse telle une vielle
Galéjade

Tes mots
Tes discours
Tes promesses
Loin des espérances d’allégresse
Qui salissent les promesses
D’hier
Fier
Sur ma terre ferme
Devant les sentences ternes
Ma pensée éclaboussée
En mille images déflaquées
Trompeur
Canaille
Sycophante
Primitif
Compère
Et te voilà suffisant
Arrogant
Hautain

Alors je me lèverai tôt
Comme un soleil des aurores
Qui embrase les détritus
Qui lève le voile sur la bêtise
De l’homme perfide
Qui souffle pour laver le mal-dit
Le malpropre médisant
Laissant nos bouches dire
Le verbe plein du souffle des êtres
Drapés du courage des ancêtres
Qui vivent en nous
Dans les serments retenus Dans la droiture
Enveloppante de vertus
Sur les rives perdues des mers
Voraces de naufragés épars
Sur les chantiers battus
Des hommes qui refusent le repos
Les hommes des océans rouges
Les peuples des eaux qui bougent
Pour le rendez-vous
De la liberté
De la dignité
Et de la justice
Toutes perdues
Au Chateau des lâches.

Tidiane SENE,

Toulouse