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Pds-Un charter pour Karim Wade ! Les émigrés Pds crient leur ras-le-bol

LES ÉMIGRÉS PDS ET LA PRÉSIDENTIELLE 2024

Détacher le candidat

du « char » de l’exil

De notre correspondant en France

Les émigrés libéraux de l’Hexagone sont dans l’incertitude totale quant à la survie de leur parti. Trancher le nœud gordien devient leur souci majeur pour pouvoir voir leur candidat se détacher du « char » de l’exil, afin de se présenter aux présidentielles de 2024.
La feuille de route esquissée durant ces derniers mois reste énigmatique, quand bien même un mot d’ordre a été recommandé par Abdoulaye Wade, ce grand visionnaire panafricaniste, pour trouver une issue heureuse au PDS, avant 2024.
Aujourd’hui, les « Karimistes », les « Wadistes », les sympathisants ainsi que tous les Libéraux proches de Wade trouvent que le PDS « new-look » part en couille dans son fonctionnement, d’autant qu’il n’y a plus ni fédération, ni section et qu’aucun congrès n’est fait pour élire les vrais responsables qui devraient statutairement diriger le parti.
Comme une armée mexicaine en déroute, des solistes, grands matamores vivant des largesses et contributions de Karim Wade, s’éreintent toute honte bue, au profit de leurs amis et coquins qu’ils élisent sur les listes nominatives, ignorant royalement les vraies techniques qui sous-tendent la marche du parti, depuis sa création.
Sans échos tangibles sur la vie du parti, ces émigrés libéraux sont laissés sur leur faim, alors qu’ils sont plus proches de Karim Wade à Doha et d’Abdoulaye Wade à Versailles que ceux qui à Dakar sont censés les informer sur le probable retour de leur candidat au bercail ou détenir au moins des informations exactes sur l’organisation et la marche déjà flageolante de leur parti.
L’inquiétude plane sur les libéraux restés fidèles, et qui font maintenant de leur encrage au PDS beaucoup plus un honneur qu’une conviction. Nostalgiques, dignes et ne pouvant quitter le navire, ils se battent vaille que vaille pour redresser la barre de leur organisation, afin d’arriver à bon port.
Le débat s’installe dans la Diaspora et particulièrement dans tous les foyers de Paris ainsi que dans les provinces où jadis le PDS avait pignon sur rue, que ce soit au 61 rue de Charronne, à Clisson, à la Résidence sociale Sablonnière, à la Résidence sociale Miniers, à Seine-et-Marne et aux Yvelines.
Le même débat est suscité aux foyers Viry-Châtillon, à Stalingrad, à Boulogne, au foyer de la rue Saint-Denis, dans beaucoup d’autres résidences sociales et dans certaines grandes villes telles que Bordeaux, Nantes, Marseille, Toulouse … etc.
Est-ce la fin du PDS ou est-ce le début de la renaissance d’un vieux parti qui semble suivre les traces du parti socialiste de Senghor et d’Abdou Diouf ?
Ce qui est sûr et certain, c’est que le parti de Wade ressemble à l’hydre de Lerne popularisée par la mythologie grecque, et qui peut renaitre de ses cendres.
Pour le PDS, les législatives, après l’échec des locales passées, vont déteindre lourdement sur l’avenir du parti d’Abdoulaye Wade. Les départs jadis nombreux des derniers dinosaures du PDS confortés tout récemment par la fuite éhontée de flibustiers tels Mayoro Faye, Serigne Bara Dolli Mbacké et de Djibril Wade (tiens, tiens !) sont le signe évident qu’il urge de redresser la barre du PDS pour les législatives qui approchent avant qu’il ne soit trop tard.
L’histoire retiendra qu’à l’approche des élections législatives, le parti démocratique sénégalais, à plus de deux reprises dans son histoire surtout en 2000, a montré que l’absence prolongée de son secrétaire général était une manière politiquement correcte de créer la nostalgie et l’engouement des Sénégalais pour redorer le blason du parti libéral.
Pourvu alors que le dernier mot d’ordre lancé par le Pape du Sopi, à savoir « s’organiser, se massifier pour le retour triomphal du candidat Karim Meissa Wade », fasse tilt dans le landerneau politique sénégalais, afin de redonner du souffle aux libéraux qui pourraient après panser leurs plaies et penser concrètement aux retrouvailles de la grande famille libérale, qui survivra pour les cinquante années avenirs.

Tidiane SÈNE,
Toulouse