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Moderna, la bonne dose du gouvernement face à Omicron: Le ministère de la Santé se prépare et se place dans la prévention face au variant Omicron; il mise sur le vaccin Moderna. Attention toutefois à l’abus, prévient le Dr Dièye de Paris

L’Etat du Sénégal veut apaiser les craintes des populations face au nouveau variant Omicron. C’est ce qu’affirme le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Le Sénégal choisit ainsi le même vaccin qui a remporté l’adhésion des Français et Abdoulaye Diouf Sarr envisage même l’administration d’une troisième dose avec Moderna, comme actuellement en Occident.

Bonjour, Doc. Après avoir boudé un moment le vaccin Moderna, les Français semblent désormais enclins à faire avec. Au Sénégal aussi, le ministre de la Santé affirme que le pays s’est mis au même vaccin. Vous qui déploriez Astra Zeneca et Johnsson&Johnson (Le Devoir du 02 Décembre, page 2), pensez-vous que Moderna présente toutes les garanties ARNm ?

Oui. Moderna est pratiquement au même niveau que le Pfizer. Il y’a même des études qui ont montré une meilleure efficacité que le Pfizer. Cependant, il y’a eu des alertes sur des cas de myocardites avec le Moderna. Du coup, actuellement, on préconise une demi-dose avec le Moderna pour la 3 ème dose.

Donc il ne faudrait pas abuser ?

-En termes de logistique et nombre de doses, le circuit logistique du Moderna est plus simple : avec un flacon de Moderna, on peut faire 11 doses ; au niveau des effets secondaires, on observe très peu d’effets secondaires avec le Moderna. Et l’essentiel à ne pas oublier, c’est l’efficacité des vaccins ARNm contre le variant Delta. Avec un haut niveau de preuve. Le yo-yo de la Covid-19 depuis le 19 octobre renseigne sur la persistance de la pandémie ; ainsi, avec 11 cas, vendredi 3 décembre, le Sénégal a atteint des sommets jamais atteints depuis le 19 octobre avec la fin théorique de la 3ème vague, même si l’on est retombé à six cas le lendemain. Depuis le 19 octobre en effet et à intervalles plus ou moins réguliers, le peu de cas semblait confirmer l’absence de cas (30 octobre, 7, 16, 25 et 30 novembre). Il n’empêche que le gouvernement invite à la prudence, comme avec l’arrêté du 27 novembre prolongeant l’obligation de port de masque.