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La Ligne du Devoir

Mamadou Cora Fall: L’homme qui voulait voir tout le monde heureux P. M.

« Grand », pour le cercle de famille, « Gaïndé Mboula » pour les populations du Ferlo éprouvées par la grande sécheresse des années 70 pour lesquelles il avait creusé un certain nombre de puits, « Citoyen » pour le reste du monde au sens de la Convention sous la Révolution, Mamadou Cora Fall voulait voir tout le monde heureux. Au physique et au moral.

Moins que sa générosité, Il se tenait comptable du bonheur de chaque être que le destin plaçait sur son chemin.

Ce mécénat social l’a toujours habité, par air, mer et terre ; Mamadou Cora Fall y ajoutait l’environnement lorsque, revenu de France, il créa son Comite pour la Rénovation de Rufisque, invitant à balayer devant sa propre porte, premier pas vers la liberté, la dignité, le rapprochement avec le Créateur.

Lui habitué à soulager la douleur savait d’abord palper l’âme dans ses déchirures les plus profondes, les plus béantes et, à la fois psychologue et psychiatre, atteindre les racines du mal, dans une approche assimilable à la maïeutique de Socrate.

Dans un sublime passage de son livre, Camus imagine Sisyphe heureux au moment précis où il se retourne pour retrouver son gros caillou. De même, il faut se convaincre de la béatitude de Mamadou Cora Fall, Sisyphe d’un Être supérieur qui manifestait sa toute puissance en la personne de Citoyen.