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L’Esprit de Marx Flotte Encore Sur Alger

Karl Marx à Alger…(1882)

 

Il y a perdu sa

célèbre barbe

« pour mieux offrir au soleil d’Alger

le visage que la maladie respiratoire

faisait tant souffrir »

« L’esprit de Marx »

flotte toujours

dans Alger la Blanche…

Peu de gens savent que Karl Marx a vécu quelques semaines à Alger, soixante- douze jours (72) précisément, et qu’il a aimé cette ville « construite en amphithéâtre ».

Il a vécu quelques jours sur « les hauteurs d’Alger » ; il a pu découvrir « où commençait Alger », une capitale qui avait, entre autres pour dernière frontière, la mer…

Il a eu la chance de visiter à Alger, le « jardin d’essai » et de parler du « Mustapha Supérieur », le nom donné à cette partie de la ville, un nom qui a intrigué quelque peu le philosophe de la dialectique et l’auteur du « Capital ».

Dans un ouvrage publié en 1967, à Paris, aux éditions Maspéro, ouvrage intitulé « La formation de la pensée économique de Karl Marx », Ernest Mandel, dirigeant de la Quatrième Internationale, a montré comment Karl Marx avait développé dans les « Grundisse », la « dialectique du temps de travail et du temps libre ».

A Alger,  le « temps libre » était redevenu disponible pour le grand philosophe Karl Marx et il en profitait bien…

Alger a été le « dernier voyage » accompli à l’extérieur de l’Europe par le philosophe Karl Marx.

Peu de gens savent, y compris les grands connaisseurs de la pensée de Karl Marx, que la « dernière photo » du philosophe barbu, la célèbre photo, a été prise le 27 avril 1882, à la Casbah d’Alger, par le photographe E.Dutertre.

Peu de gens savent également que Karl Marx a perdu « sa barbe » à Alger…

Il a expliqué dans une lettre pourquoi il s’était finalement résolu à enlever sa barbe, pour mieux offrir au soleil d’Alger le visage que la maladie respiratoire faisait tant souffrir…

Antonin Artaud

Karl Marx n’est pas le seul écrivain à avoir écrit au milieu de la souffrance, ils sont nombreux et il suffit de lire les biographies de l’étonnant Antonin Artaud, proche des surréalistes, pour s’en convaincre…

Les « Lettres d’Alger » de Karl Marx ont été publiées et elles gagneraient à être lues pour ce qu’elles offrent comme description du soleil et de la mer mais pas seulement.

Rappelons aux lecteurs du journal Le Devoir que le siège du Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra)) se trouvait à Rocher Noir, devenu Boumerdès, une ville proche d’Alger, et que le siège du GPRA était « posé près de la mer… », la mer Méditerranée…

Les vibrations du révolutionnaire Karl Marx n’ont pas quitté Alger…

Le 1er novembre 1954, la révolution algérienne a éclaté à Alger et dans quelques villes algériennes…

Les « Marxistes » ont soutenu et défendu la « cause algérienne », au nom de la Révolution et au nom des luttes ouvrières…

« L’esprit de Marx » flotte toujours dans Alger la blanche…

Karl Marx est né le 5 mai 1818, à Trèves en Allemagne.

Il s’est fait connaître comme philosophe, fin connaisseur de la pensée de Hegel, et il a écrit ses « onze thèses » sur Feuerbach en 1845 ; il avait vingt-sept ans…

Karl Marx, grand révolutionnaire et fondateur de la « Première Internationale » créée à Londres en 1864, a été de tous les combats ouvriers de cette grande époque.

Karl Marx est l’auteur du « Capital », un ouvrage auquel il a consacré vingt ans de sa vie.

Le Premier Livre du Capital a été publié en 1867 ; les deuxième et troisième livres du Capital ont été publiés grâce à son ami fidèle, Friedrich Engels, en 1885 et 1894, à partir de brouillons qu’il avait pu rassembler après la disparition de Karl Marx (14 mars 1883).

Toutes celles et tous ceux qui ont pu approcher cette œuvre colossale, Le Capital,  n’ont pas forcément fait le détour par les « Grundisse », publiés bien plus tard, mais qui constituent une sorte de laboratoire économique, de travaux préparatoires à l’œuvre majeure de Karl Marx, « Le Capital ».

Karl Marx a beaucoup souffert de maladies respiratoires durant la rédaction du Capital. N’oublions pas que ce fut également le cas du « fils d’Alger », Albert Camus. Les médecins de Karl Marx lui avaient alors conseillé de « sortir de l’Europe » et de se rendre à Alger, afin d’aller respirer un autre air, certainement plus pur, au grand soleil de la Méditerranée…

Karl Marx est arrivé à Alger le 20 février 1882, à bord du navire « Le Saïd » sur lequel il avait embarqué, quelques jours plus tôt, dans le port de Marseille, le 17 février 1882.

Karl Marx est descendu à Alger, à l’hôtel du Grand Orient.

Il a raconté, dans des lettres adressées à son ami Engels ainsi qu’à sa famille, sa rencontre avec le « soleil d’Alger » mais aussi avec la « baie d’Alger » et la mer Méditerranée qu’il pouvait regarder depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel.

Vovo Bombyx

7 mars 2023