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Les travailleurs du centre hospitalier de Ziguinchor demandent des faveurs à l’État Par Charles Thialys SENGHOR, Desk central, Le Devoir

Personnel contractuel pléthorique, balance déficitaire…

A la dette de l’État ( 955 millions Fcfa) s’ajoute un besoin mensuel « de plus de 70 millions de Fcfa alors que la structure ne génère pas plus 35 millions Fcfa par mois. SOS pour l’hôpital de Ziguinchor !

Le centre hospitalier régional de Ziguinchor, communément appelé « hôpital régional », dont plus de 70 % du personnel est contractuel, souffre de sa balance déficitaire. Pour permettre à la structure sanitaire de retrouver son équilibre budgétaire, les travailleurs exhortent l’État à prendre en charge son personnel médical sanitaire et à recruter le maximum de personnes aux diplômes requis au niveau de son personnel administratif. 

Les travailleurs du Centre hospitalier régional de Ziguinchor (Chrz) continuent de crier au secours. Leur structure n’en peut plus : elle est assaillie de dettes à cause des difficultés structurelles. Pour les aider à équilibrer leur balance déficitaire, les travailleurs demandent l’intervention de l’État, « seul capable de les sortir de ces conditions d’existence et de travail qu’ils vivent ».

La demande la plus pressante, selon eux, est que l’État puisse prendre en charge les contractuels de l’hôpital. Il s’agit en particulier des médecins, des techniciens, des sages-femmes, des infirmiers, des assistants-infirmiers, des aides-soignants… Dans ce lot de personnes à prendre en charge, les travailleurs exhortent l’État à « recruter le maximum » au niveau du personnel administratif contractuel possédant les diplômes requis.

Les travailleurs soulignent que tant que cette balance n’est pas équilibrée, ce problème structurel ne sera jamais réglé. Car, indiquent-ils, les contractuels constituent plus de 70 % du personnel de l’hôpital. A cela, nous souffle-t-on, les dettes de l’hôpital, qui reste l’un des meilleurs élèves de la classe, dans le cadre du respect des programmes étatiques comme la gratuité de la Couverture maladie universelle (Cmu), sont impayées. A ce jour, l’État lui doit la rondelette somme 955 millions Fcfa. Anormal, selon ces travailleurs qui soutiennent que l’État doit payer ses dettes surtout quand les structures de santé respectent la prise en charge correcte des populations. A les en croire, le centre hospitalier régional de

Ziguinchor est dans une situation d’urgence, avec un besoin mensuel « de plus de 70 millions de Fcfa alors qu’il ne produit pas plus 35 millions Fcfa par mois ». Ces besoins conduisent la structure sanitaire qui a, « totalement et entièrement, respecté la prise en charge des personnes bénéficiant de la Cmu », à faire des détournements d’objectifs. Les autorités sanitaires sont obligées de puiser chaque mois dans la subvention qui devait servir à améliorer le plateau médical et technique pour ajouter aux 35 millions pour payer les salaires.

Avancées

Les travailleurs du centre hospitalier de Ziguinchor reconnaissent toutefois des avancées du gouvernement par rapport à la plateforme revendicative composée de 27 points. C’est en particulier l’augmentation de la subvention de l’hôpital effective qui est passée cette année de 346 millions de Fcfa à 450 millions Fcfa. Ils révèlent que le retard du paiement des salaires et des motivations est derrière nous. Pour étayer leurs propos, ils soutiennent que le dernier salaire a été reçu le Premier février dernier. A cela, ils ajoutent l’effectivité de l’avancement du personnel, la régularisation du personnel et le paiement des charges sociales. Ces travailleurs encouragent les autorités du département dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr, à prendre en charge les cas restants et dont l’évolution tarde encore.

Le Devoir