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Législatives 2022 : Ngor, Diom et Yeurmandé Le peuple doit gagner

Le peuple sénégalais doit gagner les prochaines élections législatives !

Lors de la préparation des élections locales, nous avions, dans un article intitulé “Nos attentes par rapport aux élections locales“, invité les acteurs de la scène politique à mettre l’intérêt général au-dessus de ceux partisans et souhaité que leurs résultats ne soient pas monochromes.
De nouveau, des élections aux enjeux plus importants peut-être, puisqu’il s’agit de la dévolution du pouvoir législatif à un groupe de concitoyens, sont en perspective.
Comme souvent lorsque les enjeux sont importants, les acteurs peuvent être désorientés et perdre de vue l’essentiel, qui est l’envoi de certains de nos compatriotes, devant être pétris de qualités, notamment morales et soucieux de travailler pour le mieux-être des populations dans leur ensemble sans exclusive, à l’Assemblée nationale.
Cette enceinte, et cela doit être compris par tous, est l’endroit où sont élaborées les lois et aussi où est contrôlée l’action gouvernementale.
Pour devenir député, il n’est pas permis, par nos qualités intrinsèques, bien antérieures à la venue de ceux qui ont inspiré l’organisation de notre État actuel, de se départir du Ngor, du Diom et du Yeurmandé notamment.
Voilà pourquoi nous devons tous souhaiter et agir dans la limites de nos possibilités, pour que certaines affaires en cours cessent et trouvent des issues qui apportent apaisement d’une part et préservent la dignité de chacun d’autre part. La solidarité manifestée envers certaines personnes, objet de sanctions perçues par un nombre de Sénégalais comme injustes, donne une mesure du potentiel de désaccord vis-à-vis de celles-ci.
Un formalisme juridico-administratif, non tempéré par le bon sens, peut desservir le peuple.
Une erreur aux conséquences incalculables pour le pays serait une volonté de conservation du pouvoir en usant de manœuvres ou de ruses.
Il y’a toujours parmi les partisans des pouvoirs en place des individus prêts à poser des actes qui pourraient amener des troubles, lesquels seraient très difficiles à maîtriser.
La meilleure attitude de ceux qui détiennent le pouvoir serait de se conformer à la Constitution dans sa lettre et son esprit et organiser des élections irréprochables aux plans éthique et moral et en associant pleinement les autres camps politiques à leurs préparations et leur déroulement.
Ces derniers devront eux aussi faire preuve de bonne foi et de sens élevé de responsabilité.
Ce type de relations est tout à fait possible entre les acteurs de la scène politique si toutefois tous les camps tiennent leurs extrémistes et autres provocateurs.
Ce serait l’honneur de leurs leaders et du Sénégal.
Il faut surtout faire comprendre aux moins ouverts des partisans de l’actuelle majorité que perdre les élections est du domaine du possible si majoritairement les Sénégalais orientaient leur suffrage vers une telle option.
Ce sont là les conditions d’un processus électoral apaisé.
Les difficultés sont innombrables et les frustrations nombreuses. Le sentiment d’injustice a atteint des sommets.
Par ailleurs, certains qui ont perdu tout sens de la pudeur étalent leurs richesses dans les télévisions alors qu’on ne leur connaît aucune véritable activité entrepreneuriale.
Ces comportements peuvent être perçus comme de la provocation par ceux qui souffrent du chômage ou qui ont beaucoup étudié, travaillé sans pour autant pouvoir répondre aux besoins élémentaires de leurs familles.
Il y’a même pire : certains organismes commencent à signaler des précarités nutritionnelles pour ne pas dire de la famine dans certaines zones périphériques ; rien n’est plus pénible ni plus humiliant pour le responsable d’une famille que voir ses proches souffrir de la faim ou être malades et ne pas avoir accès aux soins faute de ressources.
Devant une telle situation, il faut éviter tout ce qui peut déclencher des troubles, notamment les excès, insolences, provocations, mépris, condescendance, arrogance, etc…
Cet appel s’adresse à tous les acteurs de la scène politique : à ceux qui exercent le pouvoir, mais aussi à ceux qui sont à sa conquête.
Plaçons l’intérêt supérieur du Sénégal aux dessus des ambitions partisanes.
Si les prochaines élections législatives se déroulent dans paix et la transparence, le Peuple Sénégal aura gagné.
Ces vues ne sont ni pour flatter les uns ou accabler les autres ; elles sont l’expression de sincères sentiments patriotiques de celui (ou plutôt ceux) qui préfère(ent) ce pays à tous les autres, quels que soient par ailleurs leurs atours. Alors préservons-le des troubles et dangers qui, déjà, ont saisi des voisins de notre pays !
Que Dieu Omnipotent et le Miséricordieux nous y aide.
Amine.

Ababacar Sadikhe DIAGNE

– Ancien élève des classes préparatoires aux grandes écoles,
– Ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) Toulouse France du,
Massachusetts Institute of Technology (MIT) Cambridge USA, du
– Center for advanced engineering Studies Massachusetts Institute of Technology (MIT) Cambridge USA, de la
– Federal Aviation Administration (FAA) Oklahoma City Oklahoma USA.
– Ancien Directeur de l’Aviation Civile du Sénégal.
– Ancien Président du Conseil de l’Agence de l’Aviation Civile du Sénégal.
– Ancien enquêteur sur accidents d’avions au Sénégal
– Ancien Chef du Département Études Stratégiques et Planification à la Direction Générale de l’ASECNA
– Auteur de la thèse : “The US Airlines Industry Seven years after Deregulation” au Departement of Aeronautics and Astronautics du MIT.