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Karim Miské: réalisateur et documentariste: « mes réussites les plus importantes sont mes enfants ! » Par Ndeye Fatou DIONGUE

Karim Miské est né en 1964 à Abidjan d’un père mauritanien et d’une mère française. Il grandit à Paris avant de partir étudier le journalisme à Dakar. De retour en France, il réalise depuis vingt ans des films documentaires sur des sujets aussi divers que la bio-éthique, les néo-fondamentalismes juifs, chrétiens et musulmans, en passant par la surdité (pour lequel il apprend le langage des signes).

Ses films sont diffusés sur Arte, France 2, Canal +, Channel four et bien d’autres chaînes de télévision à travers le monde. En 1997, il publie dans l’ouvrage collectif Le livre du retour (éditions Autrement) un récit qui relate sa découverte du monde arabe, de l’Afrique et de l’Islam lors de son premier voyage en Mauritanie, à l’âge de quinze ans, ainsi que les rapports complexes qu’il entretient depuis avec les différentes composantes de son identité.

À partir de 2010, il écrit plusieurs tribunes sur la racialisation de la société française pour Rue 89 et Le Monde. Il a tenu un blog, « Chronique des années dix », sur le site des Inrockuptibles. Et son célèbre film “Décolonisations” (documentaire en trois parties) a été diffusé sur la RTS1 (Sénégal). Source : karim-miske.com et autres.

Etudes et expériences professionnelles

« Je m’appelle Karim Miské, j’ai 56 ans. Je suis réalisateur de documentaires et écrivain. Je vis à Paris, en couple, et je suis père de quatre enfants.

J’ai fait mes études au Cesti, à l’école de journalisme de l’Université de Dakar entre 1985 et 1988. Ensuite, j’ai travaillé en France comme journaliste pas très longtemps. D’abord en télévision pour une agence qui s’appelait la Itv, puis pour RFI (Radio France International).

Et ensuite, au début des années « 90 », assez vite, j’ai commencé à faire des documentaires sur des sujets assez variés, que ce soit les mariages mixtes entre des femmes soviétistes, surtout à l’époque de l’union soviétique, surtout des Russes, des Ukrainiennes et des Africains, la séduction en Mauritanie, parce que mon père est mauritanien et ma mère française. Voilà, j’ai trimbalé un petit peu dans ce pays.

Et puis après j’ai fait des films historiques, sur l’histoire des croisades, j’ai aussi fait  des films sur la montée de l’Islamisme. Enfin, j’ai fait des films sur pas mal de sujets, aussi sur des questions de bio-éthique ; les interruptions médicales de grossesse, c’est-à-dire comment en France on autorise un avortement en fonction de la gravité des pathologies détectées sur un fœtus.

J’ai aussi beaucoup travaillé pour une émission sur les sourds qui s’appelle « L’Œil et La Main » et j’ai même appris la langue des signes pour ça.

Voilà, j’ai donc fait toutes sortes de documentaires comme un documentariste qui n’est pas spécialisé. Il y a juste le sport et les animaux en gros que je n’ai pas fait, comme type de sujet.

Puis j’ai commencé à écrire. Donc, j’ai écrit un premier texte autobiographique en 1997 dans un livre collectif qui s’appelait « Le livre du retour » qui racontait le retour au pays natal d’un ou des deux parents quand on a grandi en France. Donc moi, j’ai raconté mon premier voyage en Mauritanie quand j’avais 15 ans.

Quelques années plus tard… en 2012, j’ai publié mon premier roman qui s’appelle « Arab Jazz » qui est un roman policier qui se passe à Paris. Et puis ensuite, un autre livre autobiographique qui s’appelle « N’appartenir », sur les questions d’identité, d’appartenance. Et voilà… Comment est-ce qu’on peut échapper en fait aux identités imposées et se construire soi-même.

Échecs et difficultés rencontrées

Tout un chacun, que ça soit dans sa vie personnelle ou sa carrière, peut rencontrer des difficultés. Personnellement, je n’ai pas rencontré jusqu’ici de difficultés notables. Disons parfois que j’ai pu rencontrer des pannes d’inspiration. Des moments où, professionnellement, je ne savais plus exactement si j’étais à ma place ou si je désirais toujours faire ce que j’étais en train de faire. Mais ça a toujours été une manière pour moi d’avancer. Par exemple, à un moment, je n’avais pas l’impression que le journalisme, tel que je le pratiquais en tout cas, était fait pour moi. C’est en ce moment que je me suis mis à faire des documentaires.

Puis, à un moment, j’ai vécu une séparation un peu compliquée… Et suite à ça, j’ai écrit mon premier roman.

Toutes ces difficultés m’ont toujours donné la vision d’un nouveau chemin à suivre. Disons que je n’ai pas eu d’obstacles majeurs dont on pourrait dire que ça aurait pu être compliqué pour quelqu’un comme moi qui s’appelle Karim (un nom musulman) avec une apparence plutôt arabe, dans la France dans laquelle j’ai grandi. Mais en fait non, parce que voilà, je connaissais quand même assez bien les codes de la société française et j’ai pu faire mon chemin là dedans sans trop de problèmes.

J’ai eu des difficultés comme tout le monde, je ne dis pas que la vie est entièrement facile. Mais globalement, j’ai eu de la chance que les choses se soient bien passées dans l’ensemble.

Réussites et plus beaux moments

Je pense que comme bien des parents « mes réussites les plus importantes, ce sont mes enfants ». Et les voir grandir, s’épanouir et devenir adultes… pour les plus grandes c’est vraiment génial. Un bonheur constant ! Et voilà… Voir quelqu’un qui grandit, qui change, qui se transforme, qui devient un être constitué à part entière et qui prend sa place dans la société. C’est quelque chose d’extraordinaire.

Après… Sur le plan professionnel, il y a eu des films qui m’ont marqué. Alors peut-être le premier, qui était mon film de fin d’études (quand j’étais au CESTI) qui s’appelait « Economie de la débrouille à Nouakchott ». Parce que ça me paraissait magique tout d’un coup de pouvoir faire un film. C’est un petit film de 26 minutes que j’ai filmé dans les bidonvilles à Nouakchott où les gens récupéraient des boîtes, des canettes en aluminium pour fabriquer des marmites.

Et ça permettait, au-delà de l’économie, de parler de la société, des inégalités, des castes, des séquelles de l’esclavage…des différentes choses qui me tenaient à cœur. Parce que la question en général de la domination et des inégalités a toujours été quelque chose de central pour moi, dans ma sensibilité et dans mon travail.

Et après…« Arab Jazz », mon premier roman, ça a été vraiment un moment assez extraordinaire. Parce que j’avais déjà une carrière déjà assez accomplie comme réalisateur et comme documentariste. Et là tout d’un coup, j’accédais à autre chose, j’ai eu le grand prix de littérature policière.

Le livre a été traduit dans 9 langues et il s’est très bien vendu en France comme à l’étranger. Voilà… j’ai eu aussi un prix en Angleterre. Peu de livres français, francophones sont traduits en anglais, et donc ça déjà en soi, c’était assez génial. Et aussi en grec, en polonais, en espagnol, en italien… enfin, beaucoup de langues.

Et dernièrement la série “Décolonisations”, on est allé plus que ça. Mais aussi ça a été un moment vraiment important. Je pense que le moment qui était magique pour moi c’est quand on a fait une projection en avant-première dans une toute petite salle de projection dans un quartier de Nouakchott. Et ça c’était super d’avoir fait ce film en France avec ARTE et c’était aussi une co-production avec la RTS (Sénégal) et de venir le présenter au pays de mon père en Mauritanie.

Mon père s’était battu contre la colonisation et qui avait été emprisonné par les Français à l’époque ; ma mère qui était française et qui aussi plus tard a milité auprès des pays qui s’étaient libérés de l’ordre colonial.

Donc voilà, il y avait quelque chose de très fort dans ce moment et dans le fait que le public mauritanien avait vraiment adhéré au film. Puis, par la suite, on a eu des messages sur facebook avec Pierre Singaravélou et Marc Ball qui sont donc mes co-auteurs sur la série, notamment de membres de la famille de Lamine Senghor qui nous remerciaient d’avoir réhabilité Lamine Senghor qui était un oublié de l’histoire sénégalaise.

Et ça franchement, c’est un moment extraordinaire. C’était le genre de moment où vous avez l’impression de savoir pourquoi vous faites les choses.

Vous parlez beaucoup de Nouakchott ; y avez-vous passé votre enfance ?

Non, je n’ai pas passé mon enfance à Nouakchott. Mon père était exilé politique donc voilà, on a vécu en France pendant toute l’époque où Moktar Ould Daddah était au pouvoir. Moi je suis né en 1964 et il y a eu un coup d’Etat en 1978, ce qui fait qu’après, à partir 1979 j’ai pu aller là-bas, donc j’avais déjà 15 ans.

Quand j’ai connu la Mauritanie, j’avais des demi-sœurs et voilà c’est comme ça que j’ai connu cette ville. Et c’est vrai que j’ai aimé Nouakchott, parce que moi je venais de Paris, c’était très très différent. Les rapports avec les gens étaient très différents. Ce n’était pas toujours simple pour moi de m’adapter puisque j’ai grandi dans une société occidentale.

Mes parents après se sont séparés. Donc j’étais avec ma mère française et souvent avec mes grands-parents qui étaient une famille française. Ma mère était très engagée politiquement à gauche, solidaire avec les pays du Tiers-monde et tout ça.

Mais en tout cas, je ne connaissais rien de l’Islam par exemple. J’avais une certaine connaissance de l’Afrique, parce qu’il y avait beaucoup de gens qui passaient à la maison : des amis, des militants et tout ça ; donc c’est comme ça que je me faisais une idée. Je voyais de temps en temps des Mauritaniens mais pas tant que ça.

J’étais coupé de ma famille en Mauritanie, puisque mon père était interdit de séjour là-bas, il ne pouvait pas y retourner et nous non plus du coup. Donc c’était juste des fois des gens qui passaient, des amis, parfois des gens de la famille mais assez rarement parce qu’il ne sortait pas trop non plus.

Bon voilà, Nouakchott c’est une ville que j’ai connue à l’adolescence et qui m’a pas mal marqué. Mais après je ne suis jamais allé non plus vivre là-bas. Parce que je pense que c’était un peu trop décalé pour moi, j’étais quand même trop occidental d’une certaine manière, pour m’adapter.

Et pour le reste, j’ai des amis et j’organise souvent des rencontres mais là pas trop parce qu’il y a le confinement, donc c’est un peu coincé. Avec des amis, on a crée un restaurant sénégalais qui s’appelle “Pitch me” à Paris, dans le XXème arrondissement, où l’on organise des soirées littéraires, des lectures de textes en cours d’écriture avec des écrivains qui viennent, qui sont de tous horizons. Donc ça c’est quelque chose qui m’a beaucoup occupé depuis quelques années.

On a aussi créé une revue, dont je ne  m’occupe pas  mais qui fait partie de nos activités. Donc voilà, il y a tout un monde qui s’est structuré autour de ces événements culturels que nous avons créés dans ce restaurant avec un ami qui s’appelle Mamadou Fédhior. Pour la petite histoire “Pitch me”, on l’écrit à l’anglaise mais c’est aussi un jeu de mots entre l’anglais et le wolof ; ça vient aussi du mot “picc mi” qui signifie oiseau en wolof.

Qualités et défauts

Il est toujours très difficile de répondre pour soi-même à ce genre de questions (rires…). Il faudrait idéalement demander à quelqu’un d’autre.

Si on commence par les qualités, je pense que je suis patient et j’ai de la ténacité. Parce que dans ce que je fais, c’est en général des projets de longue haleine et il faut pouvoir tenir sur la durée. Et je sais raconter de bonnes histoires, ce qui me paraît essentiel dans mon activité.

Après… mes qualités en tant que personne dans ma vie privée, là aussi c’est vraiment toujours très très dur de répondre encore une fois soi-même là-dessus. Mais j’essaye de faire du mieux que je peux, d’être empathique avec les gens.

Les défauts… c’est une bonne question ! C’est marrant, mais ce n’est pas si facile en fait. Je dirais tout simplement que des fois, j’ai pu être un peu parfois téméraire, voilà… à côté de la plaque. Quand j’étais plus jeune, vouloir faire des choses qui n’étaient pas tout à fait à ma portée ; ça m’a appris qu’il fallait attendre un peu.

Dans ces cas-là, je pense que je peux être concentré ; ça, c’est un défaut, malheureusement comme chez beaucoup d’écrivains. Et que je sais que c’est dur parfois pour ma famille. Je peux être vraiment trop concentré sur ce que je suis en train de faire, sur mon univers créatif au détriment du reste et un petit peu oublier les besoins de ceux qui sont autour de moi, de ma compagne ou de mes enfants.

Voilà… des fois je peux passer vraiment des journées entières à écrire et je ne vois pas le temps passer. Et puis autour, il s’est passé plein de choses que j’ai ratées. Par exemple, pendant les vacances, ça je sais que c’est un défaut que j’ai. Je m’abstrais trop dans ce que je suis en train de faire et je n’arrive plus à être suffisamment avec les autres. C’est comme si la réalité intérieure prenait le pas sur la réalité extérieure, c’est important pour créer. Mais malgré tout, le plus important quand même, c’est la vie que l’on mène avec les gens qu’on aime. Et voilà, ça c’est une chose déjà qu’il faut que j’arrive à rééquilibrer.

Principes, buts et combats dans la vie

Comme je le disais, c’est la question de la domination qui me paraît une chose importante. Et de la justice, que ce soit de la justice sociale ou d’une espèce de justice immanente. Essayer d’être juste comme on peut. On fait tous des bêtises, des fois on est égoïste et je ne suis pas différent des autres. Par rapport à ça, je pense que ce qui est important, c’est être capable de le voir et de s’en rendre compte ; et j’espère le faire.

Mais ça ne veut pas dire que je suis toujours conscient de ça. En tout cas voilà, je pense que cette question de la justice n’est pas au détriment de tout, de la réalité des êtres humains qui sont parfaits. On ne peut pas faire que tout le monde soit juste, ça n’a pas de sens. Et ceux qui ont essayé de le faire ont créé des systèmes politiques qui finissaient par être encore pires.

Et en termes d’injustice, donc il faut garder un équilibre, être assez souple et comprendre que la vie, on ne la maîtrise pas nécessairement. Et que les affects et les passions humaines, ils existent. Et qu’on ne peut pas les contrôler ou les éliminer.

Mon but principal,  c’est quand même d’écrire et de faire des films. Ou d’exprimer des choses qui sont importantes non seulement pour moi, mais pour les autres. C’était là de trouver une espèce d’équilibre entre des idées qui me tiennent à cœur et la qualité de l’expression artistique. Que ce soit dans des œuvres de fiction comme les romans ou que ce soit dans les documentaires. Et voilà… je ne sais pas si on peut faire réellement avancer un combat comme ça, en faisant des documentaires, des romans… ça je ne sais pas.

Mais je sais que pour moi, dans ma vie à moi, ça a été très important ! Que les livres que j’ai lus et les films que j’ai vus sont des choses qui m’ont marqué. Surtout les livres, quand j’étais en France et que les livres étaient mes meilleurs amis. Et que quand je lisais dans un livre quelque chose qui me touchait, je sais que ça me donnait de la force, de l’amour aussi. Voilà… des choses que je ne trouvais pas ailleurs, donc j’espère peut-être pouvoir faire ça pour d’autres.

Après, voilà… j’ai des idées politiques comme tout le monde, je crois à la justice et tout. Mais je ne suis pas un militant acharné, ce n’est pas ça ! Parce que,  je ne saurais pas le faire ; de toutes façons, ce n’est pas fait pour moi. Et que j’ai une vision sans doute un peu trop complexe des choses. Et que je n’ai pas l’impression toujours que le bien est d’un côté et le mal, de l’autre. On porte tous le mal en nous et peut-être que ce serait ça en fait le sens effectivement de ce que je veux exprimer ; aussi c’est de se dire que oui, il faut se battre pour la justice et tout. Mais qu’il faut aussi être conscient de ce qu’on porte en soi.

Projets à long terme en tant que documentariste

Pour l’instant, je n’ai pas beaucoup de projets personnels. Je travaille plutôt sur des séries historiques encore. Donc ça m’intéresse de continuer à travailler là-dedans, les documentaires historiques. Et après… en tant que romancier, j’ai envie d’écrire un autre roman, je suis en train de le faire, pour le moment il est encore un peu trop tôt pour en parler.

Si vous aviez la possibilité de changer quelque chose dans l’histoire, qu’est-ce que ce serait?

Si j’avais cette possibilité, franchement je ne sais pas ce que ce serait. Parce que, ce qu’on voit dans l’histoire, c’est que, enfin disons…comme j’ai fait pas mal de films historique, on voit bien qu’une chose en entraîne une autre et pas toujours positive. Donc c’est assez compliqué.

Il y a Stephen King qui est un écrivain qui a écrit beaucoup de livres très imaginatifs. Il a imaginé un livre où quelqu’un voyageait dans le temps pour empêcher le président Kennedy d’être tué en 1963 et finalement la conséquence était pire que le mal. Donc, je pense que c’est imprudent de changer les choses dans l’histoire et que si on avait une machine à voyager dans le temps, il faudrait peut-être ne pas l’utiliser. Et plutôt, ce qu’il faut changer dans l’histoire en fait, c’est demain. Ce qu’il faut c’est se battre pour l’égalité par exemple…

Moi je trouve que les questions centrales sont les questions d’égalité entre les femmes et les hommes, pour sortir de la domination masculine. Parce qu’en fait beaucoup d’autres choses découlent de cette domination masculine. Que ce soit par exemple dans la région, voilà… malheureusement en Afrique de l’Ouest on partage des choses. Enfin… en Mauritanie, au Mali et au Sénégal, le système des castes. Je pense que c’est important de trouver un équilibre entre les choses qu’on reproche aux autres et les choses qu’on devrait aussi se reprocher à soi.

C’est à dire que se battre contre les conséquences du colonialisme par exemple, c’est une chose importante mais il faut aussi se battre contre les dominations internes des sociétés. Par exemple : le système des castes, la pression des femmes, des choses comme ça… Donc pour moi, si je devais changer quelque chose dans l’histoire, ce n’est pas dans l’histoire qui est passée mais c’est dans l’histoire à venir.

Message aux lecteurs et à la jeunesse

Si je devais lancer un message aux lecteurs et à la jeunesse, c’est un peu dans la limite ce que je viens de dire.

Croyez en l’avenir ! Essayez de fabriquer un monde meilleur et pour cela il faut être conscient des défis de notre époque. Moi j’ai parlé de l’inégalité mais après la question de l’écologie aussi elle est fondamentale. Et je sais que dans un pays comme le Sénégal, il y a énormément de problèmes à résoudre de ce point de vue-là. Par exemple à Dakar, les maladies respiratoires sont dues à la pollution. Parce qu’il  n’y a pas assez de contrôle sur la pollution produite par les voitures mais aussi par les usines.

Toutes ces questions là… On est tous co-responsables de cette planète, quel que soit l’endroit où on se trouve et ça c’est peut-être le message qu’il faudrait faire entendre ».