GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

France: Le Rassemblement national tend la main à Éric Zemmour De notre correspondant, Tidiane SÈNE, Toulouse

De chez moi à Launaguet, j’ai quelquefois observé pour la première fois l’homme Zemmour, journaliste d’antan, métamorphosé en homme politique, et qui pourrait être un redoutable adversaire pour la droite et particulièrement contre Marine Le Pen. 

Mon épouse Pass lui décerne une certaine notoriété que j’absous vu le score faible qu’il a eu à obtenir lors d’un sondage très récent.

Eric Zemmour est un polémiste engagé aujourd’hui en politique et ses ambitions présidentielles inquiètent certains adhérents du Rassemblement national en conclave assez souvent depuis la rentrée politique de Marine Le Pen.

« Son nom se murmure partout, surtout que la candidate RN pour la présidentielle, dans le souci de mieux rassembler les électeurs derrière elle pour optimiser toutes ses chances de victoire.

Eric Zemmour plane sur tout. L’homme des médias de CNews n’a pas caché son « envie débordante » d’être lui aussi candidat à la présidentielle en s’exprimant sur France 2.                      Tous les 900 partisans du RN qui étaient récemment venus à Fréjus ont dans un coin de la tête la présence du polémiste ; beaucoup de militants de la droite qui commençaient par perdre espoir trouvent en lui un renouveau puisqu’en démocratie il a le droit de se présenter. Dans les rangs, Zemmour fait un peu peur. Il faut reconnaître que le chroniqueur attire une certaine sympathie chez les militants et certains élus locaux du RN.

 Ayant les yeux rivés sur CNews depuis quelque temps, beaucoup de Français l’adorent en créant tout de même une division chez ceux-là qui ont besoin de cohésion pour pouvoir représenter toute la droite.

Pourtant Eric Zemmour semble n’avoir pas l’ombre d’un soutien quelconque si on s’en tient à certains analystes et même des conseillers régionaux du RN.

Le grand souci pour le journaliste, c’est que Marine Le Pen est soutenue par un mouvement avec aussi une équipe derrière elle.

Ce qui trotte dans la tête de Marine, c’est bien ce que Zemmour fera au second tour : ira-t-il la soutenir ou se confondra-t-il aux mondialistes et autres nationalistes ?

Pour autant,  le parti ne ferme pas la porte aux discussions et espère faire d’Eric Zemmour un allié plutôt qu’un adversaire qui pourrait faire mal.

Contrairement à Marine Le Pen qui prend soin dans ses discours de ne jamais prononcer le nom du polémiste, le nouveau président du RN s’est chargé de l’évoquer dans son premier discours d’investiture dans une forme de main tendue aux airs de réprimande.

A haute et intelligible voix, le président du RN a fait savoir qu’il s’agisse d’Eric Zemmour, de Nicolas Dupont-Aignan ou d’autres, ils n’auront jamais d’adversaires dans les rangs de ceux qui sont du côté de la France.

Jordan Bardella, du haut de la tribune politique, a insisté que seul Emmanuel Macron reste et restera à ses yeux le véritable adversaire du RN et de la France.

Entre ´-temps, Zemmour continue à Toulon, dans le Var et ailleurs, pour inaugurer la tournée promotionnelle de son livre.