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Chronique-Je ne crois pas…

Chronique

Je ne crois pas…

De notre correspondant en France

Je ne comprendrai jamais ces politiciens qui ne respectent rien, même pas la parole donnée. Toute honte bue, ils mentent sans respirer, comme s’ils étaient possédés par le diable.

Est-ce-que la faculté des Sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop porte bien son nom ? Que deviennent l’éducation, la formation, l’éthique et la morale, afin de mieux préparer ceux-là qui se battent pour nous gouverner, au patriotisme et à l’esprit civique avant leur accession au pouvoir ?

Autrefois, à l’image des hommes intègres, forts et modestes en tout, le svelte était normal et on rechignait à l’excès d’embonpoint. Aujourd’hui, plus on se sent ventripotent et dodu, plus on n’a cure des autres compatriotes trop maigrelets et démunis. Les riches roublards font la loi dans beaucoup de pays, sous le couvert d’artifices pour masquer leurs forfaits et leurs mensonges les plus éhontés. 

Est-ce qu’il leur arrive de méditer sur leur sort, une fois déchus ou culbutés vers l’au-delà ? 

Je ne crois pas à ces nouveaux riches qui, hier seulement, n’étaient rien d’autre que de vulgaires thalassotoques, véritables transfuges en eaux troubles. 

Je crois à la politique saine qu’incarnent les grands hommes, mais je ne crois pas à sa caricature qui transforme certains en tricheurs, voleurs, hâbleurs et inconséquents, mus par de simples intérêts égoïstes au détriment des populations démunies.  

Je crois au développement fulgurant sur la base de marchés légaux appropriés et gagnés honnêtement après des avis d’offre réguliers et sans parti pris. 

 Cependant,  j’abomine le copinage exercé pour se faire exclusivement attribuer les marchés publics de l’Etat. 

La surenchère a fait la réussite spectaculaire de beaucoup d’hommes devenus riches et qui brassent des milliards, pourtant non mérités. 

A voir beaucoup de buildings essaimer comme des champignons dans la capitale sénégalaise et aux environs, on est en droit de dire que le trafic de drogue et la politique politicienne ont pignon sur rue. 

L’escobarderie et le commerce illicite touchent presque tous les secteurs du pays. Les vrais patriotes et autres honnêtes gens se comptent sur les doigts. Tous les secteurs sont touchés par ces fléaux et la plupart de fortunés sénégalais n’osent point se regarder dans la glace, de peur de se maudire s’il leur restait encore un peu de vergogne.

Tidiane SENE,

Toulouse