GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

2024-Libérable ou Libéral, Macky ?

2024-Libérable ou Libéral ?

« Mortal Combat »

La chronique de Tidiane SÈNE, notre correspondant en France

Le « Mortal Combat » est une conception atrabilaire dans la conquête démocratique d’un pouvoir. Mais reconnaissons que ce cri de guerre est une pensée d’auto-défense pour un leader politique acculé jusqu’à ses derniers retranchements.

Macky Sall a fermé toutes les portes à l’opposition avant d’entrevoir une issue par la négociation. À ceux qui aspirent gouverner le pays, il est bon de faire preuve de flegme, d’intelligence et de patriotisme, pour pouvoir faire sortir le Sénégal de là où il se trouve. Macky Sall s’est emmêlé dans une gouvernance caractérisée par des emprisonnements à n’en plus finir. Or,  «tout corps agressé réagit ; c’est une loi biologique », disait l’autre.

À une telle idée qui semble saugrenue mais perceptible comme à l’image d’un animal blessé, il faut rappeler qu’à l’impossible nul n’est tenu. D’où, à des politiques populistes et impubères mues par l’idée d’une simple ascension, j’oppose « The Final Combat » du 25 février 2024 qui verra la consécration du meilleur leader majoritaire pour diriger le pays après des élections démocratiques ouvertes à tous. Il y a des lois immuables en politique, édictées par le « gentleman agreement », l’intelligence et la maturité politique qui font la réussite de grands hommes, même s’ils n’accèdent pas au pouvoir durant leurs carrières mouvementées et pleines d’espoir.
En cela, il convient de laisser à la prospérité une histoire pleine de sens dans le combat que nous avons mené pour enseigner et faire comprendre aux jeunes générations que la politique est un art et surtout une façon de vivre pour soulager les populations. Rien ne dit que Macky Sall, après tout ce qu’il a professé en tant de chef d’État, ne voudrait pas sortir par la grande porte et, ce faisant, ne se présenterait pas en 2024. De tout ce qu’on peut dire sur le chef de l’APR venu au pouvoir de façon inattendue et surtout à cause de la méchanceté débordante d’une certaine classe politique envers les libéraux, Macky Sall a encore une marge de manœuvre axée sur deux points :

soit Macky Sall trompera son monde trop enclin à épiloguer sur une troisième candidature qu’il ne déclarera point, respectant ainsi ses proclamations antérieures,

ou il pactisera avec les libéraux afin que le libéralisme social continue son bonhomme de chemin.

Quién sabe !

Tidiane SÈNE,
Toulouse