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Un octobre tout rose en couleur

Un octobre tout rose en couleur

 

La riposte pragmatique

contre le cancer

fait l’unanimité

Il reste que tout est loin d’être rose avec une maladie qui gagne du terrain quand les coûts médicaux directs sont hors de portée de bourse quand ils sont connus

Début octobre, à la veille du traditionnel mois rose, le ministre de tutelle se disait « conscient de l’ampleur de la situation sanitaire dans le domaine du cancer, car, précise-t-elle, les statistiques nationales au Sénégal montrent que les cancers gynécologiques, particulièrement le cancer du sein, sont en train aujourd’hui de gagner du terrain ».
Surtout que des sources précisaient à quelque délai de là, en août, que « en 2020, l’incidence du cancer du sein s’élevait à 2.261.419 cas dans le monde, 186.598 cas en Afrique et 1.817 cas au Sénégal. Toutefois, les coûts directs médicaux du traitement des cancers en général ne sont pas connus au Sénégal » (Google, 10 août 2022).

Par Khadidiatou GUÈYE Fall,
Cheffe du Desk Société

Le mois d’octobre est un mois consacré à la lutte contre le cancer ; sur toute l’étendue du territoire, des rubans roses rappellent l’occasion de se dépister dans les structures sanitaires. Dans les entreprises comme dans les maisons de presse, la couleur rose prédomine. Le programme d’octobre rose est bénéfique pour certaines femmes n’ayant pas les moyens de se faire dépister. Celles souffrant du cancer ont la chance de suivre un traitement médical. C’est par différentes méthodes que la lutte a été menée.

En partenariat avec la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca), beaucoup de structures sanitaires comme professionnelles ont œuvré pour la réussite de l’Octobre rose. Du Premier au 31 Octobre, le pays devrait sentir la mouvance de la lutte.
Au centre de santé de Cambérène, des activités ont animé la journée du samedi 22 octobre. En t-shirt blanc et rose avec l’enseigne d’un ruban rose sur le haut, le personnel de santé a mis en avant son engagement dans la lutte. Une séance de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein a été organisée à l’occasion. D’après un agent sanitaire travaillant à ladite structure de santé 162 personnes ont été dépistées ce samedi. Il était inclus dans le programme d’octobre rose la vaccination contre le cancer du col de l’utérus.
« Le vaccin contre les Infections à Papillomavirus humains (HPV) est maintenant disponible au Sénégal pour les enfants âgés de 9 à 14 ans. On a également vacciné des enfants de la tranche d’âge pour lutter contre le cancer », explique un agent de santé du centre de Santé de Cambérène.

Dans la commune, la mairie n’a pas baissé les bras à ce niveau. La mairie de Cambérène a assuré une méthode de sensibilisation avec sa caravane. Dans l’anonymat, cet agent du mairie nous dévoile la manière dont ils ont procédé pour lutter contre le cancer : « Nous avons sillonné les 15 quartiers de la commune avec notre caravane, on pouvait nous entendre de partout avec nos haut-parleurs. C’était notre devoir d’interpeller la population sur les ravages que le cancer est en train de faire. La mairie a apporté son soutien pour la tenue des journées de dépistage dans les deux structures de santé que compte la commune de Cambérène », a soutenu l’agent municipal.

Mariama Diop travaille à l’aéroport international Blaise Diagne. Elle a célébré octobre rose avec ses collègues de travail. Le 18 octobre, elle a participé à une randonnée pédestre en collaboration avec la ligue sénégalaise contre le cancer. « Cette année, on a eu à organiser une randonnée pédestre. Nous avons axé la lutte contre le cancer en débutant avec le sport. Comme on dit, le sport fait partie des moyens d’éviter certaines maladies. Il faut faire du sport pour avoir une bonne santé. Un chèque a été remis à la ligue sénégalaise contre le cancer. C’est une organisation qui travaille dans le bénévolat donc il serait judicieux que les bonnes volontés soient conscientes de cela. La ligue à elle seule ne peut pas venir en aide aux personnes atteintes par le cancer. Le personnel de l’aéroport s’est rapproché de certains habitants des villages à proximité de l’aéroports pour leur offrir des bons pour se faire dépister du cancer ».

Le mois parle par lui-même avec la couleur rose. Dans certaines entreprises, même si aucune initiative n’est prise dans l’action pour lutter contre le cancer, un petit détail marque l’adhésion à la lutte nationale.
Au sein de cette boîte moyenne, les femmes épinglent un ruban sur leur tenue professionnelle au niveau de la poitrine. La méthode de lutte n’a pas fait recours à une caravane et à une mobilisation, mais elle résonne plutôt pacifique, selon Mme Mbengue.

La lutte contre le cancer implique tout le monde. Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, s’est affiché sur son compte twitter pour soutenir la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus. « À l’occasion d’Octobre rose 2022, je salue et soutiens l’action des acteurs et actrices de la lutte contre les cancers féminins. Ensemble, continuons la mobilisation pour le dépistage et le traitement précoces du cancer@», a-t-il posté pour montrer son soutien face à la lutte contre le cancer.

Pour rappel, le Premier octobre, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a présidé la cérémonie de lancement officiel d’octobre rose au district sanitaire de Keur Massar. Vu les résultats sur les ravages que fait le cancer, une campagne de sensibilisation au dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus et une forte mobilisation autour de la lutte contre les cancers féminins viennent à leur heure. Le ministre de tutelle est conscient de l’ampleur de la situation sanitaire dans le domaine du cancer, car, précise-t-elle, les statistiques nationales au Sénégal montrent que les cancers gynécologiques, particulièrement le cancer du sein, sont en train aujourd’hui de gagner du terrain.

Pour freiner la croissance des statistiques, le ministre Marie Khémesse Ndiaye avait annoncé des stratégies comme le renforcement de la collaboration multisectorielle, la consolidation d’un environnement favorable à la santé et l’amélioration de la prise en charge des maladies non transmissibles et le développement de la recherche.