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Ultra-liquide, le Sénégal Si la volonté politique y est

Ultra-liquide, le Sénégal

Plus des deux-tiers du pays recèlent des eaux souterraines qui suffisent au bonheur des populations. Si la volonté politique y est

Le Sénégal rassemble aujourd’hui du monde pour se pencher sur des problématiques qu’il peut résoudre tout seul : la maîtrise d’une ressource qu’il régurgite : l’eau.
Depuis 1974, en pleine sécheresse, le directeur de de l’organisme de lutte contre les acridiens et la lutte aviaire (Oclalav) affirmait que le Sahel avait assez de ressources hydriques pour de passer de l’assistanat. Les larmes d’un grand hydraulicien compensent peu le manque d’eau au Sahel quand il s’écrie : “Ils n’aiment pas le Sénégal” ; il a l’eau dans la peau et quarante de vie dans ce précieux liquide l’ont convaincu que les pouvoirs publics préfèrent tendre la main sur l’autoroute internationale que de résoudre un problème d’une eau à fleur de terre.
Le thème des assises du Forum mondial sur l’eau qus’ouve celundin21 mars à Dakar, Macky Sall le mûrit depuis 2016 au moins avec la présence du Sénégal au Conseil de Sécurité de l’Onu pour appeler à une plus grande justice environnementale internationale : sous le triptyque « Eau-Paix-Sécurité », le Sénégal veut «amener le Conseil, à titre préventif, à poser le problème des cours d’eau communs aux Etats qui peuvent être des facteurs de crise ou d’intégration ». Le président Macky Sall a joué les homo dominici dans cette diplomatie. Dakar reste ainsi fidèle à une tradition établie depuis Senghor qui a internationalisé le fleuve Sénégal dans sa politique de bon voisinage avec les Etats ayant en partage ce cours d’eau : Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal, en se regardant le nombril pour établir une entente avec la Gambie dans le cadre de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve.

La présence du président de la République à New-York, du 20 au 23 avril 2016, marque le souci de cohérence de Dakar avec les problèmes généraux de l’Environnement, en particulier au lendemain de la Cop 21 de Paris. Le déplacement de Macky Sall se justifie certes par la signature officielle de l’accord de Paris sur le climat, comme il l’a lui-même souligné en conseil des ministres du 19, mais des sources informées affirment que Dakar met en avant le premier de ses diplomates, le chef de l’Etat, pour justifier le moto inscrit dans son programme au sein du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations-Unies : l’Environnement comme facteur d’intégration ou crise. Eau-Paix-Sécurité devient ainsi le raccourci quand la Sénégal invite le Conseil, à titre préventif, à poser le problème des cours d’eau communs aux Etats qui peuvent être des facteurs de crise ou d’intégration ; six ans après, rebelote avec les assises qui s’ouvrent aujourd’hui à Dakar pour une semaine et contre lesquelles d’autres manifestent, comme c’en est souvent le cas pour les altermondialistes.

Réseau hydrographique conséquent

Un projet développé par un jeune étudiant en fin de cycle (2007) est une excellente synthèse du réseau hydrographique sénégalais et des eaux souterraines.

Le Sénégal, peu favorisé par ses conditions climatiques, dispose cependant de potentialités énormes en eaux de surface et en hydrogéologie : plus des deux-tiers du pays recèlent des eaux souterraines ; ces aquifères sont d’âge, de profondeur et de niveau de minéralisation différents.

Quel type d’eau est source, puits, courant, … ?

Il existe les trois types d’eau

• Eau de sources embout
• Eau courante sur le réseau
•Eau de surface

Le lac de Guiers
Il s’est constitué sur une vaste dépression naturelle, peu profonde, de 50 km de long. Avec un volume de 601 millions m3 d’eau douce, le lac constitue un plan d’eau alimenté par le fleuve Sénégal par le canal de la Taouey. La mise en eau du barrage de Diama a permis de porter le volume à 680 millions m3, empêchant l’exondation annuelle d’une partie du rivage et favorise l’adoucissement progressif des eaux

Les eaux souterraines
Il existe au Sénégal quatre groupes d’aquifères : les nappes superficielles, les nappes semi-profondes, les nappes profondes et les nappes de la zone du socle.

Les nappes superficielles

Le Continental terminal couvre la quasi-totalité du bassin sédimentaire. Elle sert dans les usages des villageois. Sa potentialité est évaluée à 450.000 m3 par jour. Cependant, cette nappe a subi une sérieuse dégradation du fait de la sécheresse ; les réserves se tarissent, provoquant une intrusion saline en bordure de l’Atlantique.