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Toulouse : Lire la rue

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Rues, ruelles, trottoirs

et passerelles

 De notre correspondant en France

Dans beaucoup de nos villes africaines, et principalement sénégalaises, les rues et généralement des ruelles, ne sont jamais praticables. La preuve, il est même impossible de les pratiquer en temps normal, c’est-à-dire durant la saison sèche à fortiori la saison des pluies.

Dans le département Rufisque/Bargny, aucune rue n’est à l’abri des nids de poules, des crevasses. On constate un manque criard de trottoirs comme si de tels accotements n’étaient faisables que dans les villes européennes et non en Afrique.

Les villes sénégalaises ne sont grandes que de nom, mais elles n’ont aucun assainissement qui éblouisse la vue, contrairement à Toulouse qui ne porte pas la « ville rose » pour rien.

Ici, à Toulouse, l’assainissement touche les faubourgs : Matabiau, Saint Cyprien, Saint Michel. Des passerelles seront en fonctionnement d’ici peu et irrigueront Empalot, Croix de Pierre, avec un aménagement de très grande qualité. 

L’importance de ces sujets pousse la mairie à aller de l’avant. D’autres passerelles qui desserviront Saint-Michel et l’avenue de Muret seront faites dans un second temps.

Contrairement à nos mairies du Sénégal, beaucoup de concertations se font pour qu’en 2026 les 2 autres passerelles puissent être réalisées au grand bonheur des populations. Aussi envisage-t-on une transformation de la place Jeanne d’Arc qui ne sera possible que grâce à la 3e ligne du métro.

Le maire souhaite déjà la suppression de l’essentiel des bus grâce à la réorganisation que rendra possible la mise en service de cette 3e ligne. 

Au Sénégal, nos bus, lourds de monde, sont vétustes et tombent très souvent en panne alors qu’ailleurs, en France, on se débarrasse de ces véhicules de transport en commun, même neufs, pour le métro ou d’autres trains et trams. Les toitures des gares sont réfectionnées pour la sécurité des riverains avec l’idée de décider d’une nouvelle place avec les habitants, et qu’on végétalise partout.

J’ai remarqué qu’il y a trop d’accident à l’arrêt du « 1er gare » en entrant à Bargny. La raison, c’est qu’aucune autorité de la municipalité ne songe à y mettre un « dos d’âne » ou un passage piéton. Et on laisse faire !

Ici, la rue Alsace-Lorraine est souvent le théâtre de conflits entre piétons et cyclistes. Une véritable campagne est alors faite pour la rendre plus lisible pour les usagers à cause d’un revêtement de la même couleur fait en 2010. Cause pour laquelle une signalétique esthétique a été demandée avec davantage de plantations d’arbres pour une meilleure végétalisation qui s’accommode mieux à un nouvel aménagement à l’identique.    

Ainsi, en réduisant de manière ponctuelle la circulation, avec une couleur pour l’espace dévolu aux cyclistes et un espace consacré aux piétons, on arrive à moins de conflits entre les piétons et les vélos.

Tidiane SÈNE,

Toulouse