Sénégal : Oh rage, oh désespoir, oh désolation

Le Sénégal dans la passe d’un politique de division

Entre désespoir et désolation,

Maguèye Guèye alerte la jeunesse

Depuis quelque temps le Sénégal traverse une mauvaise passe : beaucoup d’acteurs politiques appartenant à l’opposition sont emprisonnés, certains se sont exilés pour retrouver leur droit de s’exprimer librement.

Et de plus en plus la situation devient alarmante car la majorité des jeunes tentent l’émigration irrégulière pour rejoindre l’Europe ou les États-Unis.

Tous ces maux dont souffre le Sénégal découlent d’une absence de démocratie, d’une instauration progressive de la dictature, d’après Maguèye Guèye. Ce jeune patriote sénégalais vit en France depuis 2013. La situation de son pays d’origine hante ses nuits. Son rêve de revenir au bercail pour y servir s’est brisé en un tourne-main.

Par Khadidiatou GUEYE Fall,

Cheffe du Desk Société

Maguèye Guèye est un Lougatois basé en France depuis 2013. Evoluant dans le domaine des assurances et data science, son plus grand rêve était de revenir au pays. Mais, récemment, les péripéties qui ont secoué sa patrie l’ont démotivé. Pour lui, la démocratie n’existe que de nom au Sénégal. “Je ne crois pas à une démocratie au Sénégal pour diverses choses que personne n’ignore en ce moment”.

Maguèye est convaincu “qu’une démocratie doit se refléter dans la conscience d’une population avec une liberté d’expression, de regards critiques des personnes sur la gestion de la cité. En tout cas, il y a aucun indice de démocratie au Sénégal”, avance-t-il.

Les séries d’arrestation et d’emprisonnement lui ont coupé l’envie d’espérer un quelconque projet pour le Sénégal. “L’emprisonnement de M. Sonko me donne des boules de ventre. La situation au Sénégal est désastreuse. Personnellement, je n’ose plus citer le Sénégal comme pays normal devant mes collègues vue les informations sur les dernières manifestations avec nervis qui traînent dans la rue”, rappelle Maguèye.

Notre interlocuteur est persuadé que le problème, c’est ne sont pas les acteurs politiques, mais des gens qui ont des intérêts à garder.

À cause des partis pris, beaucoup de relations se sont détériorées. Pour des personnes qui valent pas la peine. “Personnellement, je suis victime. J’ai des amis dont je ne parle plus vu leur position sur les accusations de Mr Sonko“,  fait-il savoir.

La solution pour cet originaire de Louga est la prise de conscience des jeunes : “C’est entre les mains des jeunes que repose l’avenir du Sénégal“.

Maguèye exhorte la jeunesse sénégalaise de ne pas être spectatrice mais plutôt actrice pour un pays démocratique avec le respect de la Constitution et des lois sans parti pris. Face à une telle situation, l’unité de la jeunesse devient un passage obligé, selon l’émigré.