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Rescapée du cancer, Sa rose mentalité a vaincu sa maladie Par Sadany SOW

Elle a été diagnostiquée du cancer en 2013 en plein Ramadan. Consciente de la gravité de la maladie, elle s’arme d’abnégation, de force, de courage, avec le soutien de sa famille, pour réussir à combattre la maladie. Fière de l’avoir combattue, Mame Diarra Guèye Kébé a voulu partager son expérience et surtout participer à la lutte contre le cancer. Pour cela, elle a créé une association “Cancer du sein au Sénégal” (ACS2), dont elle est la présidente. À l’occasion d’Octobre rose, Mme Kébé a revêtu sa robe rose pour sensibiliser les femmes à travers cet entretien accordé au journal Le Devoir.

Parlez-nous de l’importance de la mammographie.

L’importance de la mammographie permet déjà de pouvoir déceler un nodule qui n’est pas visible ni l’œil nu, ni au toucher. Elle est un examen radiographique du sein. Elle a pour but de détecter d’éventuelles anomalies au niveau des tissus, notamment au niveau de la glande mammaire. Elle est prescrite, entre autres, dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein aux femmes à partir de 50 ans.

Sinon, que représente le psychosocial dans le traitement du cancer ?

Le psychosocial est au cœur du traitement, c’est capital. Comme j’ai l’habitude de dire, dans toute maladie, nous avons besoin d’avoir un bon mental,  d’où l’importance du soutien psychosocial. Déjà, le cancer est une maladie qu’on a trop longtemps stigmatisée. Il est donc important, dans le contexte de la sensibilisation, de dédramatiser cette maladie, le cancer.

Le psychosocial est un traitement assez long, il peut durer au minimum six mois à un an, mais cela dépend du stade dans lequel se trouve la patiente. Plus tôt on arrive, moins le traitement est long, plus tard on arrive,  plus le traitement est long ; donc le patient qui se trouve au cœur de ce traitement a besoin d’être entouré, mais pas chouchouté, par sa famille, par son conjoint, ses enfants, en gros son entourage. Nous,  l’association “Cancer du sein Sénégal”,  nous intervenons dans ce sens-là pour donner de l’espoir à ces femmes. Nous leur parlons, nous leur donnons des conseils, nous essayons aussi de conseiller leurs accompagnants, que ça soit l’époux, l’enfant, la sœur. Nous essayons de rebooster la personne qui vit avec le cancer pour lui faire comprendre que c’est une maladie, mais pas une fatalité et que, par conséquent, une fois qu’on est dedans, il faut l’accepter tout en se battant contre. Cela en ayant un bon mental et en essayant de suivre quand même le plus strictement possible le traitement, l’hygiène de vie, le bien-être parce que c’est un tout.

Le cancer est une maladie où, en un moment donné, on perd beaucoup de chose de notre féminité :  les cheveux, les cils, etc.

Au Sénégal, tout le monde sait que les cheveux ont une grande importance dans la vie de la femme ;  donc il est important que la malade se refasse à travers le soutien psychosocial. Nous avons l’habitude, au sein de notre association, de suivre les malades pas seulement financièrement, mais aussi psychologiquement parce que nous estimons que c’est très important. Normalement, dans les centres de cancérologie, il devrait y avoir toujours une unité de psychologie et  une salle réservée aux anciennes malades pour qu’elles viennent faire un soutien physique et de parole. La parole est importante dans le contexte du soutien psychosocial.

Vous en avez au sein de votre association,  une cellule psychologique ?

Oui, nous avons un groupe de parole que nous organisons tous les derniers jeudis du mois, au niveau de l’hôpital le Dantec ;  là-bas, nous recevons les dames et les accompagnants, et nous leur expliquons comment aider une personne atteinte du cancer à s’en sortir. Nous faisons aussi des sciences de bien-être comme des maquillages, séances de moussor, massage,  pour essayer de les mettre dans un cadre agréable pour qu’elles puissent partir avec un grand espoir lorsqu’elles arrivent avec de la tristesse. Cependant avec la Covid-19, nous avions un peu suspendu les activités, mais puisqu’on profite un peu des réseaux sociaux, nous avons créé un groupe pour les Amazones et nous faisons des échanges au sein de ce groupe. Ça, c’est la magie des réseaux sociaux.

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